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lundi 9 juillet 2018

Royaume-Uni: démission du ministre du Brexit pour dénoncer les magouilles européennes de Theresa May

David Davis condamne les compromis du 10 Downing Street avec l'Union européenne


Deux jours après que la Première ministre Theresa May a obtenu l'accord du gouvernement pour proposer le maintien d'une relation commerciale post-Brexit étroite avec l'UE

Partisan d'une ligne claire mais intransigeante, le ministre britannique en charge du Brexit, David Davis, a démissionné dimanche, ont rapporté la BBC et l'agence de presse PA. D. Davis, un eurosceptique nommé il y a deux ans pour diriger un ministère créé au lendemain du vote des Britanniques pour quitter l'Union européenne, a menacé à plusieurs reprises ces derniers mois de quitter ses fonctions, en raison de désaccords avec Mrs May, selon les media britanniques.


Dans sa lettre de démission, il déplore que,
 dans le texte adopté le 6 juillet, les "règles communes" avec l’UE contenuespar le gouvernement "laissent le contrôle de larges pans de notre économie à l’UE", et ne mettent pas en œuvre la volonté de rupture avec les Vingt-Sept exprimée lors du référendum.
David Davis, 69 ans, est un acteur expérimenté de la politique britannique. Secrétaire d’État aux Affaires européennes de 1994 à 1997, cet europhobe avait été en 2005 candidat à la direction du Parti conservateur mais avait été battu par David CameronIl est député de Haltemprice and Howden, circonscription du nord-est  populaire de l'Angleterre.
Cette démission a été suivie de celles du secrétaire d’Etat au Brexit Steve Baker, et de Suella Braverman, enclenchant un mouvement potentiellement menaçant pour l’avenir de May à Downing Street.


Le député conservateur Peter Bone a estimé qu'il "avait fait la bonne chose", estimant que les propositions de Th. May n'ont de Brexit "que le nom" et ne sont "pas acceptables".

Présentées lundi aux députés britanniques, avant de les soumettre à Bruxelles, ces propositions de May prévoient de mettre en place une zone de libre échange et un nouveau modèle douanier avec les 27, afin de maintenir un commerce "sans friction" avec le continent.

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Dans sa lettre de démission, il déplore que, dans le texte adopté le 6 juillet, les "règles communes" entre l’UE et le gouvernement "laissent le contrôle de larges pans de notre économie à l’UE", et ne mettent pas en œuvre la volonté de rupture avec les Vingt-Sept exprimée lors du référendum.


La volonté de Londres de maintenir des relations avec l'UE "va simplement conduire à de nouvelles demandes [de Bruxelles] en vue de concessions," estime Davis. "Au mieux, nous serons dans une position de faiblesse pour négocier" avec les Vingt-Sept, écrit-il dans son texte. "L’intérêt national exige un ministre du Brexit qui croie fermement en votre approche, et pas seulement un conscrit réticent."
Le réglement financier des engagements pris par le Royaume-Uni en tant que membre est l'une des questions les plus contentieuses que l'UE doit résoudre pour parvenir à un "retrait ordonné" d'ici au 29 mars 2019.
Cette fracture au gouvernement britannique intervient à l'approche du début des négociations sur le Brexit, qui devrait intervenir après les élections britanniques du 8 juin demandées par Mme May.

Theresa May a nommé Dominic Raab nouveau ministre en charge du Brexit (ci-contre). Ce quadra, eurosceptique, était jusqu'alors secrétaire d'Etat au Logement.

Mais l
e départ fracassant de D. Davis fait craindre qu’un autre poids lourd du gouvernement, Boris Johnson, ministre des Affaires étrangères, prenne la porte lui aussi. Lors du récent séminaire gouvernemental, il a estimé que défendre le plan de May reviendrait à "cirer une bouse" ("polish a turd"), avant de l’endosser.


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