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mardi 17 juillet 2018

Contre la désertification des campagnes, les Français réclament un plan de lutte

Le rat des villes va devoir trouver des reliefs d'ortolans pour les rats de campagne

Plus de six personnes sur dix estiment que les pouvoirs publics doivent concentrer leur action sur "la France des ­campagnes," confirme une étude de l'IFOP.

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Il va falloir mieux répartir les poules aux oeufs d'or

"Président des villes", Emmanuel Macron va devoir condescendre à abaisser son regard sur la ruralité. Pour 62 %, les pouvoirs publics doivent concentrer leur action sur "la France des campagnes". Et 36% la placent d'ailleurs en première position des territoires à soutenir. C'est ce que révèle un sondage IFOP pour le groupe Union centriste au Sénat (qui fait ses moins mauvais scores dans la France profonde), réalisé auprès d'un échantillon représentatif de 1.003 personnes.

Plus noveau, en revanche, le peu d'intérêt porté aux banlieues. L'abandon du plan Borloo ne semble nullement préoccupé la majorité des Français :  elles n'arrivent que troisièmes (40 %) dans la hiérarchie des territoires qui ont le plus besoin d'attention, derrière les petites et moyennes villes de province (46 %). 
"Il y a sûrement une sorte de saturation vis-à-vis du discours sur les banlieues, décrypte Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'IFOP qui met en cause les déclarations, plutôt que les subventions déversées en pure perte. On a beaucoup investi et on a le sentiment que la situation ne s'améliore pas, alors que dans les campagnes elle se dégrade."

"Les habitants des communes rurales sont plus préoccupés par le fait d'avoir un emploi près de chez eux ou une école pour scolariser leurs enfants,"  souligne Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop

Par ailleurs, pour 72 % des Français cette "défense des territoires" passe par le maintien des services de proximité, tels que les écoles, les bureaux de postes ou les cabinets médicaux. Un chiffre qui confirme la volonté d'une action en faveur des zones rurales. 
En 2015, par exemple, Hollande avaient fait fermer quelque 400 centres de finances publiques en l'espace de six ans, affectant en premier lieu les petites communes. A ce propos, la presse parisienne passe sous silence la perversité du processus qui a organisé les fermetures par éloignement progressif. 

Le "soutien du développement économique et la création d'emploi" figurent à 58 %  parmi les principales attentes des Français pour les territoires.

A l'inverse, la préservation de l'identité et de la culture ne recueille que 39 % des citations. Un chiffre qui tombe même à 30 % chez les sympathisants de La République en marche, le parti présidentiel massivement issu de la société civile ! "Cela ne signifie pas que ce n'est pas important," tempère Frédéric Dabi, car la vie associative y est dynamique, sur le budget des communes. Les ruraux ont le sens des priorités. "C'est simplement que les habitants des communes rurales sont plus préoccupés par le fait d'avoir un emploi près de chez eux ou une école pour scolariser leurs enfants."

La dimension de modernisation numérique (15 %) n'obtient pas non plus la faveur des personnes interrogées, notamment avec le développement de l'accès à Internet. Le rat des campagne est rustique, selon La Fontaine, mais il sait où est l'essentiel. Le secrétaire d'Etat Julien Denormandie a annoncé en janvier que la 4G serait déployée sur tout le territoire d'ici à 2020 en accord avec les opérateurs téléphoniques, mais c'est une idée de parisien et les ruraux savent ce qu'est un effet d'annonce, quand la 3G n'arrive toujours pas dans la totalité du territoire !

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