Le roitelet, conspué à Versailles par les représentants de la Nation
Lèse-majesté : le chef de l’Etat s’est fait conspuer lors de son évocation de la réforme des retraites, qui sera engagée en 2019.
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9 juillet 2018 |
Les élus du peuple étaient convoqués au Congrès ce lundi 9 juillet pour entendre le discours jupitérien d’Emmanuel Macron.
Une opération de communication politique à grand renfort d’applaudissements frénétiques depuis les travées de la majorité, que la France profonde n'a pas hésité à railler sur les réseaux sociaux.
Florian Philippot s'est ému de vivre des "applaudissements permanents sur de l'insignifiant", tandis que Jean Messiha, membre du Bureau national du Rassemblement national, a comparé les parlementaires LREM à un "troupeau" bêlant.
Macron au Congrès : discours fleuve aussi grandiloquent sur la forme que creux et attrape-tout sur le fond ; et ces applaudissements incessants du troupeau LREM... Ça me rappelle les Congrès du PCUS (Parti Communiste de l’Union Soviétique) des années Andropov !#CongresVersailles— Jean MESSIHA (@JeanMessiha) 9 juillet 2018
Les rangs opposés à la politique d’Emmanuel Macron ont fait part de leur désapprobation sur certains thèmes évoqués par le chef de l’Etat, tel que la réforme des retraites, rapporte BFMTV.
"Spectacle pseudo-démocratique" sur fond de "dérive autocratique"
Les parlementaires d’opposition, eux, se sont fait entendre pour la première fois au moment où le président de la République a évoqué la réforme des retraites, qui sera engagée en 2019 et qui vise à "remplacer la quarantaine de régimes existants". "Rien ne changera pour les retraités d’aujourd’hui", a-t-il tenté de se justifier, faisant redoubler les sifflets d’intensité.
Il est ensuite revenu sur la question de la fin des pensions de réversion, la qualifiant de "rumeur malsaine, visant à faire peur".
Une partie des députés de l’opposition a tenu à boycotter le discours du président.
Ainsi, le député RN Gilbert Collard, a assuré sur Twitter ne pas vouloir "jouer le rôle du courtisan parlementaire" dans ce "spectacle pseudo-démocratique". Valérie Boyer, quant à elle, présente lors du discours, a fustigé sur le réseau social un président de la République qui "souhaite porter les habits du Premier ministre", évoquant une "dérive autocratique et narcissique".
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