Wauquiez tacle ses opposants Républicains dans un nouvel enregistrement
Le président de Les Républicains fustige les personnalités de sa propre famille politique qui entravent la restructuration du parti.
Tenus devant des étudiants de l'EM Business School de Lyon, de nouveaux extraits des propos du président des Républicains désignent clairement les adversaires de la formation de la droite républicaine. Ces nouvelles révélations faites par TMC (groupe BFM de Patrick Drahi) dans l'émission de divertissement Quotidien visent à contraindre les collaborateurs de Macron à choisir entre LREM et LR.
Laurent Wauquiez souhaite-t-il faire le ménage ?
Dans sa famille politique, les inimitiĂ©s sont nombreuses parmi les caciques du parti, ceux qui Ă©taient au premier plan lors de la dĂ©confiture de Les RĂ©publicains Ă la prĂ©sidentielle et aux lĂ©gislatives de 2017, dans la version de LR antĂ©rieure Ă son Ă©lection Ă la tĂȘte du parti, haut-la-main en dĂ©cembre dernier, avec l'Ă©crasant score de 74,64 %.
Un nouvel enregistrement publiĂ© par l'Ă©mission Quotidien, lundi 19 fĂ©vrier, confirme l'intention du chef de file des RĂ©publicains (LR) de : il tance vertement la prĂ©sidente LR de la rĂ©gion Ile-de-France, ValĂ©rie PĂ©cresse, qui s'est positionnĂ©e en opposante au prĂ©sident Laurent Wauquiez (PĂ©cresse a indiquĂ© avoir refusĂ© de prendre la prĂ©sidence du Conseil national du parti, sur une proposition de Laurent Wauquiez. "Parce que prĂ©sider ce conseil national, c'Ă©tait finalement donner un blanc-seing Ă Laurent Wauquiez et adhĂ©rer Ă une ligne politique qui n'est pas la mienne"), tout en restant dans le parti et en affichant sa diffĂ©rence, et le maire de Bordeaux et ancien candidat Ă l'ElysĂ©e refoulĂ©, Alain JuppĂ©, qui a organisĂ© les dĂ©parts d'Ă©lus LR tout en restant lui-mĂȘme Ă l'intĂ©rieur, aprĂšs avoir fustigĂ© GĂ©rald Darmanin, ancien ministre de Sarkozy et dĂ©serteur, puisqu'il est ministre de Macron.
Dans ce nouvel extrait, le prĂ©sident de la rĂ©gion Auvergne-RhĂŽne-Alpes est toujours face aux mĂȘmes Ă©tudiants de l'Ecole de management de Lyon. Il s'Ă©tonne que l'une d'entre eux ait passĂ© les concours d'accĂšs aux Ă©coles de commerce, aprĂšs avoir effectuĂ© une classe prĂ©paratoire littĂ©raire. "C'est vrai, c'est ValĂ©rie [PĂ©cresse] qui avait mis ça en place, souligne-t-il. Sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, ValĂ©rie PĂ©cresse a occupĂ© le poste de ministre de l'Enseignement supĂ©rieur et de la Recherche, entre 2007 et 2011. "Ah le nombre de conneries (sic) qu'elle peut faire !", poursuit-il.
Alain Juppé n'est pas épargné sur la gestion de la ville de Bordeaux, dont l'ancien premier ministre est le premier magistrat depuis 1995, hormis entre 2004 et 2006. "Alain Juppé, qui est une personnalité éminemment respectable, il a totalement cramé la caisse. A Bordeaux, il a fait des miracles : Bordeaux est géniale, est trÚs bien gérée, mais il a fait exploser les impÎts, et il a fait exploser la dépense publique, et il a fait exploser l'endettement", révÚle le président des Républicains.
L'ennemi de LR est clairement LREM et ses affidés
"Vous avez vu les guignols d'En Marche ? Ils sont tous avec le petit doigt sur la couture, ils doivent tous voter la mĂȘme chose." La RĂ©publique en Marche ? "Une dictature totale en France". ValĂ©rie PĂ©cresse ? Elle raconte "des conneries". Alain JuppĂ© ? "Il a cramĂ© la caisse Ă Bordeaux".
Tous les adhĂ©rents Les RĂ©publicains qui combattent la direction dĂ©mocratiquement Ă©lue sont pointĂ©s. PĂ©cresse a créé son propre mouvement (Libres!) et, non seulement JuppĂ© refuse de payer sa cotisation, mais il envoie ses partisans au front, telle Fabienne Keller, critiquer ses vainqueurs. Les commentateurs commencent Ă comprendre que les propos ne sont pas la maladresse qu'ils ont jusqu'ici dĂ©noncĂ© avec voluptĂ©, mais plutĂŽt ou une stratĂ©gie du prĂ©sident des RĂ©publicains qui est conscient, comme il le dit, que "tout ce que vous dites peut ĂȘtre utilisĂ© repris et dĂ©formĂ© contre vous, tout va sortir". Wauquiez a donc voulu que ça sorte et ainsi crever l'abcĂšs qui ronge LR.
A l'EM Business School de Lyon on se dĂ©fend. Bernard Belletante, le directeur de l'Ă©cole et dĂ©putĂ© ...En marche souligne que ces cours "optionnels devaient ĂȘtre non prosĂ©lytes, apolitiques, inspirants pour les Ă©lĂšves. C'est dommage d'en faire une tribune politisĂ©e, cela donne mauvaise image. Mais on ne lancera pas de poursuites ou d'enquĂȘtes. Que les gens rĂ©flĂ©chissent Ă leurs actes". La diffusion des propos de Wauquiez par "Quotidien" est "illĂ©gale", juge Platret, porte-parole LR, sur RTL.
Mais en faisant fuiter les paroles de Wauquiez, la taupe l'a servi.
De nouveaux extraits, la semaine prochaine, consacrés à Sébastien Lecornu et à Edouard Philippe ?
VoilĂ qui peut remettre les choses en ordre!
RépondreSupprimerLe Quotidien a fait dans la "fake news", en sortant les phrases du contexte!
Lu sur V.A (et d'autres médias, soit de droite, soit médias alternatifs)
"Selon les Ă©tudiants, les propos diffusĂ©s par Quotidien souffrent dâune absence de contexte.
Par exemple, lorsque Laurent Wauquiez dit quâAngela Merkel nâa « aucun charisme », Laurent Wauquiez digressait sur lâincarnation du pouvoir.
« On a commencĂ© par Louis XIV et son portrait jusquâĂ Obama et sa photo officielle. On a fait un dĂ©tour par Angela Merkel et Laurent Wauquiez a voulu nous expliquer quâAngela Merkel reprĂ©sente le pouvoir sans avoir le besoin de paraĂźtre sympa », assure Jean au grand journal de lâouest.
MĂȘme critique quand Quotidien pointe la vanitĂ© de Laurent Wauquiez lorsquâil assure que Macron copie sur lui en se mettant en bras de chemise. « Lorsque Laurent Wauquiez sort cette phrase sur Macron en bras de chemise qui le copie, on ne sâen rend pas du tout compte dans lâenregistrement, mais câest clairement dit sur le ton de la plaisanterie, car il est lui-mĂȘme en bras de chemise Ă ce moment-là », explique quant Ă lui Paul, toujours Ă Ouest-France.
« Quotidien ne fait pas du tout un travail objectif, ils cherchent uniquement Ă faire du buzz », sâĂ©nerve Jean.
Et de poursuivre : « Les propos diffusĂ©s trahissent ce qui sâest dit pendant le cours, car on ne comprend pas dans quel contexte ils ont Ă©tĂ© prononcĂ©s. Presque tout le temps, ces phases sont en rĂ©alitĂ© des rĂ©ponses Ă des questions que nous lui posons. »
Quand ces propos fuitent, Anatole, un troisiĂšme Ă©tudiant, dit cette fois-ci Ă France info avoir dâabord « ressenti de la colĂšre, puis un sentiment de honte dâavoir rompu ce pacte de confiance entre [Laurent Wauquiez] et nous ».
Pour prouver leur bonne foi, les jeunes hommes assurent nâĂȘtre encartĂ©s dans aucun parti.
Ils rapportent Ă©galement que certains Ă©tudiants prĂ©sents, plutĂŽt de gauche, sâĂ©tonnaient de devoir dĂ©fendre Laurent Wauquiez contre Quotidien."