Le député socialiste critique fortement les positions du candidat du PS sur la laïcité...
Manuel Valls a pointé la vision de Benoît Hamon sur la laïcité
A la veille du dernier débat de la primaire à gauche, le premier ministre démissionnaire a accusé son adversaire d'"ambiguïtés" et dénoncé les "risques d’accommodements" du candidat désigné du Parti socialiste de la primaire sur ces sujets. Dans un entretien du 24 janvier 2017 avec le quotidien gratuit 20 Minutes, deuxième organe de presse écrite la plus puissante en France, Malek Boutih, député de l’Essonne, comme Manuel Valls, tire à boulets rouges sur Benoît Hamon.
Benoît Hamon est-il "ambigu" sur les questions de laïcité ?
Ceux qui défendent la laïcité ont toujours un propos clair. Benoît Hamon, comme tous les Tartuffe, cultive une ambiguïté. C’est un peu, "cachez ce voile que je ne saurais voir". Sa théorie est claire : il est normal qu’il y ait du communautarisme car les musulmans sont maltraités. Il justifie des comportements sexistes, mais aussi une montée de la radicalité.
Ceux qui défendent la laïcité ont toujours un propos clair. Benoît Hamon, comme tous les Tartuffe, cultive une ambiguïté. C’est un peu, "cachez ce voile que je ne saurais voir". Sa théorie est claire : il est normal qu’il y ait du communautarisme car les musulmans sont maltraités. Il justifie des comportements sexistes, mais aussi une montée de la radicalité.
Ces accusations rejoignent celles que faisait Manuel Valls contre l’ "islamo-gauchisme", visant Clémentine Autain…

Arrêt sur images, site web de l'ex- journaliste de France 5, Daniel Schneidermann, abonde dans ce sens:
"Un camp de vacances interdit aux Blancs ? Depuis une dizaine de jours, de nombreux médias et personnalités s’enflamment autour d’un camp d’été "décolonial" qui se tiendra fin août près de Reims et se veut "réservé uniquement [pléonasme] aux personnes subissant à titre personnel le racisme d'État en contexte français". Donc aux non-Blancs. Ce camp ferait suite à des ateliers interdits là encore aux Blancs tenus mi-avril à l’Université Paris 8 à Saint-Denis. D’où les protestations contre un racisme anti-Blancs. Pour autant, ce camp comme ces ateliers ne proposent rien d’autre qu’une non-mixité choisie [estime le site], à savoir un outil d’émancipation politique utilisé notamment par les féministes."]
La suppression de la version télévisée contestée du service public avait suscité une pétition soutenue par la FSU, syndicat d'enseignants radicaux, par ATTAC et la CFDT du Parti socialiste et des socialistes Claude Bartolone ou Arnaud Montebourg, ainsi que des Verts radicaux et du Parti communiste.
Benoît Hamon a réagi ce matin, en estimant qu’il s’agissait d’accusations "graves"…
Elles sont graves. Mais les propos de Benoît Hamon sur le reportage de France 2 [!] sont certainement les plus choquants que j’ai entendus depuis des années dans la classe politique (je mets de côté l’extrême droite).
Société : quand les femmes sont indésirables dans les lieux publics
C’est la première fois que j’entends un leader politique donner une justification à l’interdiction des femmes dans les cafés, en disant que ce serait une tradition ouvrière…
Société : quand les femmes sont indésirables dans les lieux publics
C’est la première fois que j’entends un leader politique donner une justification à l’interdiction des femmes dans les cafés, en disant que ce serait une tradition ouvrière…
[Benoît Hamon avait déclenché une polémique mi-décembre. Invité à commenter un reportage montrant l’absence de mixité dans certains cafés de banlieues, notamment à Sevran (Seine-Saint-Denis), mais aussi à Rilleux-la-Pape, dans la banlieue de Lyon, l’élu de Trappes avait souligné qu' "historiquement, dans les cafés ouvriers, il n’y avait pas de femmes"."Dans ce café, il n'y a pas de mixité", s'entend ainsi dire par exemple une cliente. L'argument de ces hommes qui font la loi ? "T'es dans le 9.3 ici; t'es pas à Paris ! Ici c'est une mentalité différente, c'est comme au bled !" Le reste du reportage, diffusé le 7 décembre, est à l'avenant, accablant sur la situation des femmes dans les quartiers concernés…
Le 18 décembre, le candidat démasqué a ensuite rétropédalé sur France 3 dans un grand numéro de relativisme. "Remettons des questions sociales avant de mettre des questions religieuses sur ces sujets-là", estime-t-il, sans aucune indication sur la façon dont des "questions sociales" pourraient justifier la mise au ban de l'espace public de la moitié de la société, puisqu'il finit par admettre lui-même : "Ensuite, qu'il y ait aujourd'hui une pression faite sur certaines femmes par un certain nombre de fondamentalistes religieux, ils existent". Sans condamner, sans aucun jugement d'ailleurs.]
Pourquoi êtes vous contre le terme "d’islamophobe" ?
Propagande islamo-gauchiste |
Hidalgo soutient Hamon |
Gilles Clavreul [délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme] est sorti de sa neutralité pour soutenir Manuel Valls, qu’il considère le mieux placé pour combattre "le communautarisme et l’intégrisme".
20 Minutes est aujourd'hui codétenu par le groupe SIPA-Ouest-France (50 %), et par le Groupe Rossel (50 % : Le Soir, quotidien national belge francophone, L'Est-Éclair, La Voix du Nord : quotidien régional du nord de la France ou Le Courrier Picard).
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