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jeudi 9 février 2017

Affaire Bettencourt: malgré sa "faute", la juge persécutrice de Sarkozy ne risque qu'une amende

Pour "violation du secret professionnel", la juge Prévost-Desprez n'encourt qu'une amende

L'avocat général Pierre Nalbert a requis une simple amende contre sa collègue, la magistrate Isabelle Prévost-Desprez. 

Prévost-Desprez, Elise Lucet,
même combat
Rejugée jeudi en appel devant la cour d'Appel de Bordeaux, pour "violation du secret professionnel" lors de son enquête sur l'affaire BettencourtIsabelle Prévost-Desprez n'écopera pas  d'une "condamnation" mais d'une simple amende de principe, dont l'avocat général représentant le gouvernement n'a pas même fixé  le montant...

En juin 2015, le procureur Pierre Aldigé avait requis une amende de 5.000 euros lors du procès en première instance.
La magistrate  avait été relaxée, mais le Parquet avait fait appel de ce jugement. Les harceleurs de Sarkozy ne devaient pas faire les frais de la maxime applicable au commun des mortels "dura lex, sed lex".

Dans son réquisitoire, Pierre Nalbert a demandé jeudi une "condamnation à une amende". 
Après avoir évoqué les 5.000 euros requis lors du premier procès, le représentant du ministère de la Justice et de Jean-Jacques Urvoas, s'en est cette fois remis à la décision de la Cour pour déterminer son montant.
Fuitage organisé:  des fuites, encore des fuites, toujours des fuites. Tout fout le camp, dans le respect de l'instruction, de la séparation des pouvoirs et de la déontologie professionnelle...
L'ex-juge de Nanterre est poursuivie pour la révélation à la presse, par voie de SMS, des détails d'une perquisition.

Effectuée au domicile de Liliane Bettencourt, héritière du groupe de cosmétiques L'Oréal, le 1er septembre 2010, l'opération judiciaire avait été relatée le jour même dans Le Monde.

La proximité de la justice et de la presse est incriminée, d'une part, parce que la presse était tenue informée en temps réel et, d'autre part, parce que Jacques Follorou, un ami de la magistrate, est journaliste du journal officieux du PS, co-détenu par le milliardaire Pierre Bergé ('financeur' des campagnes de Ségolène Royal, puis de François Hollande, celui qui "n'aime pas les riches" ! ).
Le Monde ou BFMTV va-t-il nous citer les témoignages ""citoyens d'habitants de Troyes ou de Poitiers qui portent un jugement sans appel sur le fonctionnement éthique d'Isabelle Prévost-Desprez ?...

Dans ce dossier, "il faut entrer en voie de condamnation," a souligné P. Nalbert, dont les propos n'engagent que lui. Même qu' "il faut qu'une juridiction dise que Mme Prévost-Desprez a fauté", insiste-t-il, histoire de satisfaire les déontologues.

"Nous sommes convaincus de sa culpabilité", a-t-il martelé. 

Et d'ajouter même que l'ex-juge de Nanterre avait été "prise la main dans le sac".
"Il y a des éléments précis, datés, et même horodatés, qui mettent en cause Mme Prévost-Desprez", a-t-il confirmé, en allusion notamment à un SMS envoyé par la juge au journaliste du Monde à 9h13, en pleine perquisition.

En première instance, le jugement de relaxe n'évoquait que de simples "coïncidences troublantes", a rappelé P. Nalbert. "Moi, je dis qu'il y a une correspondance factuelle" entre les SMS envoyés au pseudo-journaliste d'investigation J. Follorou - intouchable et jouisseur de l'abattement fiscal de 8760 euros accordé à la caste des journalistes agressifs et donneurs de leçons - ( ci-contre) pendant la perquisition menée par son indic et sa divulgation "quasi instantanée", le même jour dans un article du Monde.

Rappelant "les explications embrouillées" de la magistrate sur ce point, Pierre Nalbert a dénoncé "un système - parisien peut-être -, un système qui veut que l'on utilise la presse pour éviter que l'on soit dessaisie d'un dossier". "Un système où l'on peut penser qu'un juge cherche à se protéger avec l'aide de la presse", a-t-il expliqué.


La cour d'Appel a mis son jugement en délibéré au 23 mars sur ce flagrant-délit, cette "faute" et cette "culpabilité".

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