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dimanche 26 février 2017

Pas de trêve judiciaire à deux mois du scrutin présidentiel, clame Urvoas

Urvoas, ministre hyper-actif en maître du Parquet, fait du zèle avant son renvoi en mai

Le coup de pied de l'âne socialiste en voie de 'réforme'

"Rien ne justifierait" une pause des investigations visant des candidats durant la campagne électorale, menace le ministre de la Justice, un brin provoquant et sûr de la soumission de ses troupes en robes.
"Si dans le passé, pour l'audiencement d'une affaire, c'est-à-dire la fixation de la date du procès, il y a pu avoir des pauses électorales, cela n'a jamais concerné la conduite des enquêtes", souligne Jean-Jacques Urvoas au sujet de l'éventualité d'une "pause" ou d'une "trêve" électorale. "Il n'existe d'ailleurs aucun texte prévoyant une telle suspension. Quelle en serait d'ailleurs la raison ? Au nom de quelle exception ? A mes yeux, rien ne le justifierait," insiste-t-il dans un entretien au Journal du dimanche, sans exclure une mise en examen de François Fillon. Et en attendant celle du maire PS d'Istres, François Bernardini, après plus d'une année d'enquête...

La candidate du Front national à l'Élysée, Marine Le Pen, a refusé cette semaine de se rendre à une convocation de la police dans l'enquête sur des soupçons d'emplois fictifs d'assistants frontistes au Parlement européen, estimant - forte de son immunité d'eurodéputée -  que la période électorale ne permet "ni la neutralité ni la sérénité nécessaires au fonctionnement correct de la justice"

"Elle tourne le dos au droit. Il n'y a pas une justice pour les anonymes et une justice pour les gens célèbres !", polémique le garde des Sceaux, faisant mine de s'interroger : "Imaginons que pendant la campagne présidentielle, on ne puisse pas enquêter. Mais après la présidentielle, il y a les législatives. Et après, en septembre, les sénatoriales! À quel moment la justice pourrait-elle alors fonctionner normalement ?" 

Urvoas fait l'âne, puisque personne ne veut empêche les juges de travailler : il serait simplement plus utile que les juges consacrent un temps précieux à des dossiers qui ne sont pas gelés par une immunité - les délinquants récidivistes ? - et que le ministre s'évite le ridicule de sortir de son trou uniquement pour s'ingérer dans la campagne suprême et pour faire de la provocation stérile. 

Rien n'empêche donc les juges d'instruction chargés d'enquêter sur les soupçons d'emplois fictifs au sein de la famille de François Fillon de mettre en examen le candidat de la droite et du centre, une fois désigné par la primaire, lui demande le journal ? "Ou de ne pas le mettre en examen", répond-il. 

"Le travail d'un juge d'instruction est de procéder à toutes les investigations nécessaires. S'il doit le faire qu'il le fasse." Là où la procureure Eliane  Houlette (PNF) a échoué, Urvoas attend que les trois juges réussissent. Mais ce n'est ps de l'acharnement...

Le ministre se défend à nouveau d'intervention gouvernementale ou de complot politique visant François Fillon ou Marine Le Pen, "adversaires de la gauche au pouvoir", selon l'AFP qui applique le "secret des sources" à l'identité de ses propres journalistes... mais simples membres élus de l'opposition républicaine, selon les Républicains.
"Imaginer aujourd'hui que des instructions aient pu être ordonnées sur François Fillon ou Marine Le Pen est tout simplement absurde parce qu'illégal", se défend encore le successeur de Christiane Taubira, accusant en retour la droite de n'avoir pas permis de renforcer l'indépendance du parquet.
Pourquoi l'exécutif en déroute se priverait-il, en république bananière qui ne se respecte pas, de polémiques malodorantes ?

 

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