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dimanche 19 février 2017

Présidentielle 2017: plus Hamon avance vers Jadot, plus Mélenchon recule

L'extrême gauche, inconciliable avec la gauche radicale ?

Le candidat PS à l'élection présidentielle s'est dit confiant dimanche en un accord prochain avec le candidat EELV,


en vue d'une "nouvelle dynamique politique", comme on dit.


"Les discussions avancent bien",
confirme l'écologiste d'Europe Ecologie-Les Verts, Yannick Jadot, dans Le Journal du Dimanche: "J'ai bon espoir qu'il existe en milieu de semaine un projet écologiste et européen", dit-il.

"Nous sommes aujourd'hui en bonne voie. Il ne s'agira pas pour Yannick Jadot ou pour moi-même de nous retrouver sur le programme de l'autre," précise Benoît Hamon  lors du "Grand Jury" RTL-Le Figaro-LCI.
"Il s'agit de construire une nouvelle dynamique politique. Je suis confiant que, la semaine prochaine, nous puissions engager cette dynamique de manière transparente", a-t-il ajouté.


Hamon, Jadot, Mélenchon : des points communs, des nuances
Si j'avance, dit Benoît, et que tu recules, Jean-Luc, comment veux-tu que je t'enc*le ?



La perspective d'une "alliance des gauches" entre Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon (photo) pour la présidentielle s'éloigne à l'issue d'un week-end marqué par une brusque glaciation entre le candidat socialiste et le chef de file de "La France insoumise". Les deux hommes avaient engagé un dialogue tardif vendredi au téléphone avec la promesse d'une rencontre prochaine, mais les prémices d'une rupture sont vite apparues. /Photo prise le 5 février 2017/REUTERS/Emmanuel Foudrot
Une "alliance des gauches" s'éloigne entre Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon dans la perspective de 'la présidentielle, à l'issue d'un week-end marqué par une brusque glaciation entre le candidat socialiste et le chef de file du Front de gauche (PCF et Parti de gauche) lourdement travesti en "France insoumise". Vendredi, les deux hommes avaient engagé un dialogue tardif au téléphone, avec la promesse d'une rencontre prochaine, mais les prémices d'une rupture sont vite apparues. 

Jean-Luc Mélenchon avait réagi à la tentation d'hégémonie du PS, dès vendredi soir sur BFM TV, provoquant le vainqueur de la primaire de "La Belle alliance" en le prévenant qu'il n'entend pas s'"accrocher à un corbillard", en l'occurrence le Parti socialiste, exsangue, après cinq années de pouvoir.


Puis samedi, dans un billet diffusé sur Facebook, l'ancien ministre de Lionel Jospin s'insurgea contre le projet d'un "Parlement de la zone euro" que Benoît Hamon confierait à l'économiste Thomas Piketty. La boîte à claques était ouvertes et elles allaient voler. Si Mélenchon est plus dans la violence verbale, dans l'équipe Hamon, Aurélie Filippetti, ex-de Piketty, est entraînée à les recevoir, et l'économiste à les distribuer, puisqu'ils se sont séparés pour violences conjugales. Lien PaSiDupes

Les portes claquent.

"La monnaie unique comme identité et projet européen? Étrange invention technocratique ! Ce projet ressort tout droit des vieux cartons du PS. On le croyait abandonné dans le siècle dernier", écrit notamment Mélenchon, soulignant du même coup la ringardise du candidat Hamon.
"Est-ce une façon de créer un problème insurmontable entre nous en 2017? Alors autant s'épargner les simagrées unitaires actuelles!", soupçonne le vieux filou de la politique.


En déplacement samedi à Lisbonne, où le gouvernement socialiste d'Antonio Costa est soutenu par la gauche radicale et les communistes, Benoît Hamon a répliqué aux déclarations "assez brutales" du candidat d'extrême gauche.
"Je ne courrai pas après Jean-Luc Mélenchon; je ne cours après personne; je n'oblige personne", a-t-il lancé devant la presse, s'estimant "le mieux placé" pour faire gagner la gauche à la présidentielle, avec l'apport d'EELV.

Même en tête, le socialiste ne peut espérer sans l'extrême gauche
Hamon, désobligeant
à l'endroit de Mélenchon


Et puis, dimanche, Hamon avait mis ses petits poings dans les poches et s'est efforcé d'apaiser le climat tout en marquant sa position dominante, "tenace" et "têtu", au "Grand Jury" RTL-Le Figaro-LCI. "Moi, ma priorité, elle ne consiste pas à d'abord parler aux appareils, même si je les respecte", a-t-il dit. 



"Nous ne pouvons pas nous permettre aujourd'hui d'assister passifs à un second tour entre la droite, qui est une droite dure, et l'extrême droite. (...) Je respecte les egos, ils existent, j'en ai moi-même un. Ce que je veux, c'est rassembler les électeurs, les hommes, les femmes. Et si la dynamique se confirme, vous verrez, elle parviendra à vaincre bien des réticences", a-t-il estimé. 


Jean-Luc Mélenchon, a-t-il toutefois accusé, pose des "conditions fortes". 


"C'est vrai que si on fait du covoiturage et qu'on décide que l'on conduit, la couleur des sièges, et que les autres descendent au premier feu, ça marche rarement le covoiturage dans ces conditions-là. Je dois me placer au-dessus de cela."  Si vous remettez les mots en place, vous apprécierez mieux la puissance de la pensée de Hamon, au-delà du style...

Réplique du bourrin de "La France insoumise", qui présentait dimanche le chiffrage de son programme économique : C'est pas moi, c'est lui ! "C'est consternant. (...) J'apprends que j'aurais fermé la porte ? Mais c'est quand même moi qui ai fait le pas", a-t-il insisté sur BFM TV et LCI. 


"Je ne vais pas passer ma vie là-dessus, je ne suis pas un amoureux éconduit. (...) Je ne suis pas en train de faire le congrès du PS... Mon problème, ce n'est pas la synthèse foireuse à deux heures du matin avec des points et des virgules", a-t-il lancé, cinglant. 


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