Valls s'incruste à Matignon,
à quoi sert son rejet massif aux départementales?
Plutôt que départ, il parle remaniement
Valls refuse de prendre la porte |
Il n'y aura remaniement que si "un pacte" est conclu avec le reste de la gauche, sur la base de sa ligne inchangée, a affirmé Manuel Valls, ce mardi matin sur BFMTV, après une année de promesses et de vociférations à Matignon et sur tous les écrans et malgré la défaite du PS dominateur aux élections départementales.
Valls refuse d'affronter la réalité
Après avoir voulu incarner la lutte contre l'opposition finalement victorieuse, "chacun a sa part de responsabilité" dans cette défaite, a estimé Manuel Valls ce mardi matin.
Sanctionné, il veut pourtant continuer comme si de rien n'était
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Clairvoyance de pros du décryptage... |
"Nous allons poursuivre et approfondir les réformes", a maintenu Manuel Valls, la casquette sur les yeux. Il mise sur la priorité sur "l'investissement privé et le travail". "Tout est fait pour retrouver de la compétitivité", a-t-il affirmé, estimant qu'il y a des "améliorations de la situation économique que les Français ne voient pas".
Pas de changement prévu donc: le deuxième épisode de la loi Macron devrait même arriver avant l'été, a annoncé Bercy ce lundi. Mais "la remise en cause du CDI n'est pas à l'ordre du jour, même si le patronat l'annonce", a-t-il affirmé.
Il envisage le rassemblement improbable de la gauche sur la base de ce statut quo attentiste d'un retour de croissance par l'étranger qu'il méprise à Francfort et Berlin.
Il n'y aura un remaniement que s'il y a "un pacte" conclu entre toutes les composantes de la gauche. Mais on se demande bien sur quelle base, sinon le chantage de menaces sur les Régionales fixées aux 6 et 13 décembre, dimanches travaillés et consacrés aux achats de Noël... "La politique économique ne peut pas zigzaguer en permanence", oppose-t-il aux frondeurs du PS, qui lui ont mis la pression après les défaites de ces deux derniers dimanches soirs.
A propos des écologistes, on peut en revanche "zizaguer"... Manuel Valls ne ferme pas la porte du gouvernement aux plus dociles. Au lendemain d'une rencontre EELV-PS à Solférino, en plus de Barbara Pompili et François de Rugy, Jean-Vincent Placé et Emmanuelle Cosse (ex-Act Up) sont d'ores et déjà très conciliants, malgré leurs attaques récentes et des conditions pourtant inchangées.
Un an à Matignon, c'est long, mais trop court pour Valls...

"Battu mais content", pour Libération, Manuel Valls est "déterminé"
alors que "la gauche est sonnée", estime La Croix. Déterminé à rassembler la gauche qu'il a éparpillée façon puzzle, Manuel Valls tente de recoller les morceaux, "mission difficile," voire "impossible", selon la presse elle-même.
"Si tu reviens, j'annule tout"
Sans attendre, il a commencé par annuler son voyage en Allemagne, ce mardi, et il ne participera pas au Conseil des ministres franco-allemand mardi à Berlin et a reporté son déplacement à la Banque centrale européenne (BCE) à Francfort.
Il a choisi de plutôt s'adresser aux députés socialistes à Paris. Pour les "cajoler" ou pour "serrer la vis"?, s'interroge la presse. Peut-être un peu des deux, alors que Manuel Valls a tenté de banaliser le rendez-vous, ce mardi matin, rappelant que le schizophrène s'invite régulièrement à cette réunion de groupe hebdomadaire.
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