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dimanche 12 octobre 2014

Le maire UDI de Bobigny, contraint d'abandonner ses allocations chômage

L'UDI Stéphane de Paoli n'y voyait aucun problème moral...

Le maire  cumulait des allocations de Pôle Emploi et des indemnités d'élu


Légèreté stalinienne
de l'Hôtel de ville de Bobigny
Le maire UDI de Bobigny, Stéphane de Paoli, s'était fait épinglé par l’hebdomadaire Marianne lors des municipales. Sous la contrainte, il a choisi  ce samedi de renoncer à toucher son chômage.

Stéphane de Paoli a annoncé sa décision "de ne pas renouveler son inscription à Pôle Emploi", à compter de septembre. Le maire du chef-lieu de la très populaire Seine-Saint-Denis, qui touche 4.500 euros par mois d’indemnités d’élu, "ne figure donc plus sur les listes des demandeurs d’emploi sollicitant une indemnisation", insiste-t-il.
Il touchait jusqu’alors 1.581 euros par mois d’allocations chômage, selon le cabinet du maire. Marianne évoquait 1851 euros mensuels, par erreur, selon cette source.

L’élu, un ancien conducteur de travaux dans le BTP, explique avoir été "licencié" de son emploi précédent au début de la campagne électorale. Ce licenciement était "sans lien avec la politique", selon son cabinet, qui n’était toutefois pas en mesure d’en préciser le motif exact. Il lui a ouvert des droits aux allocations chômage.

Le maire se défend de toute "phobie administrative
Le cumul d’indemnités versées par l’assurance-chômage et de celles versées aux élus locaux n’est par interdit, souligne le cumulard. Mais comme tout chômeur, un maire peut être radié des listes de Pôle Emploi s’il ne fait pas "d’actes positifs et répétés en vue de retrouver" un travail.

Or, Stéphane de Paoli se justifie en affirmant avoir "consacré l’essentiel de son temps" "à son engagement citoyen" jusqu’à l’élection municipale de mars dans cette commune de près de 50.000 habitants, puis, après avoir été élu, "à la mise en place des nouvelles équipes et à la prise de connaissance de tous les dossiers (...), remettant à l’été la réflexion sur son avenir professionnel".

Ses opposants communistes n'avaient reculé devant aucun moyen 

Au mois de juillet, une première affaire avait déjà secoué l’équipe municipale, lorsque l’adjointe au maire chargée de la petite enfance avait porté plainte, assurant avoir été séquestrée dans un bureau et menacée de mort par quatre membres de l’équipe de Stéphane De Paoli. La mairie, dont les dirigeants étaient qualifiés de "petits caïds" par Marianne depuis Paris, avait décidé de porter plainte contre le journal pour diffamation.

Les élections municipales de 2014 à Bobigny mettaient fin à 95 années de gestion par un seul parti.
Stéphane de Paoli, candidat adoubé par l’UDI et son patron dans le département Jean-Christophe Lagarde, avait créé la surprise aux municipales dans ce bastion communiste depuis 1920. 
La fin de campagne avait été marquée par un climat malsain entre les militants communistes en déroute et les partisans du concurrent de la maire sortante, sur fond d’accusations de clientélisme et d’instrumentalisation du vote dans les cités.

La commune de Bobigny héberge un  tribunal de grande instance
En 2013, le tribunal correctionnel de Bobigny a jugé quatre affaires de discrimination, symptomatiques des des tensions communautaires en Seine-Saint-Denis. Le procureur, entre autres chargé des agressions antisémites dans le département, avance le chiffre de vingt cas  recensés pour l'année 2012.

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