"Sans surprise", banalise Le Monde...
Le tribunal de Commerce de Rennes a approuvé !
Jeudi 16 octobre, la reprise de l’abattoir de porcs GAD parune filiale d’Intermarché, a sonné le glas dans 312 foyers, à Josselin dans le Morbihan. Les juges qui avaient prononcé la mise en liquidation judiciaire de l’entreprise bretonne le 11 septembre, n’ont eu que cette offre à examiner lors de l’audience.
SVA-Jean Rozé, la filiale d'Intermarché, a amélioré son offre quelques jours avant le verdict. Et s’est engagé à reprendre 530 des 755 salariés travaillant sur le site de Josselin dans le Morbihan. Soit 23 de plus que dans sa proposition initiale.
La filiale d’Intermarché va ouvrir une bourse d’emplois dans ses sites industriels de l’Ouest de la France. La coopérative Cecab, actionnaire majoritaire de GAD, envisage aussi d’ouvrir des postes de reclassement dans ses usines.
Le projet de reprise se solde donc par 225 suppressions d’emplois dans le Morbihan. Un chiffre auquel il faut ajouter les suppressions de postes à Lampaul-Guimiliau dans le Finistère et sur le site de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Ce qui se traduit par un total de 312 emplois rayés de la carte de cette Bretagne qui a fait confiance au PS.
Les députés PS ou EELV : 22 sur 27 (Côte d'Armor: tous (5), sauf Marc Le Fur; Finistère: tous (8); Ile-et-Villaine (8): tous, sauf Isabelle Le Callennec, Gilles Lurton et Thierry Benoit; Morbihan: tous (6), sauf Philippe Le Ray).
Les Bretons du gouvernement : outre S. Le Foll, ministre intérimaire de l'Agriculture, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault en avait quatre: Jean-Yves Le Drian à la Défense, Marylise Lebranchu à la Réforme de l'État, la Décentralisation et la Fonction publique, Stéphane Le Foll (ligérien, mais fils d'un instituteur breton des Monts d'Arrée) à l'Agriculture et Benoît Hamon "adjoint" à l'Économie. Les gouvernements Valls 1 et 2 en ont maintenu 3 (Le Drian, Lebranchu et Hamon (de passage à l'Education, natif du Finistère), outre Le Foll, ex-député de la Sarthe.
Il n’y a eu, en effet, aucun repreneur pour les deux ateliers qui subsistaient à Lampaul-Guimiliau, Finistère, où le tribunal de Commerce avait officialisé la fermeture définitive de l'usine Gad, il y a un an, le 11 octobre 2013 et où 83 salariés travaillaient encore. L’offre de la SARIA, sollicitée pour reprendre 11 personnes, n’a pas été retenue. SVA-Jean Rozé lui avait refusé la garantie d’approvisionnement de matière première...
Un plan social lourd
Bercy et Le Foll détournent le regard de la fermeture définitive du site GAD à Lampaul-Guimiliau. Le couperet ést tombé alors que Nono Montebourg, le redresseur productif, vit sa vie sous d'autres cieux....
La Cecab, qui détenait 65 % du capital de GAD, avait privilégié la poursuite d’activité de son abattoir historique de Josselin. La décision s’était traduite par 900 suppressions d’emplois, essentiellement à Lampaul-Guimiliau.
Aujourd’hui, avec un total de 1.212 suppressions de postes,
le bilan social de GAD est lourd.
La mise en redressement de cette entreprise bretonne, en février 2013, avait provoqué une vive réaction. Elle venait s’ajouter au dépôt de bilan du volailler Doux et aux difficultés de son concurrent Tilly-Sabco, placé depuis en liquidation.
GAD est victime de la crise de la filière porcine, bien avant l’embargo russe sur le porc européen (janvier 2014), comme le suggère Le Monde qui n'est jamais à une approximation partisane près. Si ce dossier illustre les limites du modèle agricole breton, il a aussi pâti d’une gestion hasardeuse de ses actionnaires, accuse le quotidien socialiste.
La Cecab, aussi connue par le passé pour ses conserves de légumes d’Aucy (coopérative CEBAB), ex-première marque de conserves en France (le Français Bonduelle est no 1 en Europe des légumes en conserve et no 2 des légumes surgelés), a pourtant tenté de se diversifier dans le porc. En 2008, elle est entrée au capital de la société familiale GAD et en a pris le contrôle en 2010, en essayant de sauver son site de Josselin dans le périmètre. Mais l’effort de restructuration et de sauvetage s’est fait grâce à un montage financier par endettement (LBO) et cette dette a plombé l’activité, entraînant GAD (1.700 salariés) vers le dépôt de bilan en février 2013.
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