La facture de cette nouvelle reculade s'élève à plus d'un milliard
Le gouvernement a décidé de résilier purement et simplement le contrat qui le lie à Ecomouv'
Royal lâche prise... |
La société devait collecter l'écotaxe et Bercy renonce à ces recettes, tout en promettant à Bruxelles de réduire les déficits publics
"Le gouvernement a décidé de résilier le contrat de partenariat conclu avec Ecomouv' le 20 octobre 2011", a annoncé jeudi le secrétaire d'Etat aux Transports.dit Alain Vidalies lors de la séance des questions au gouvernement au Sénat.
"Dans la lettre de résiliation, il sera rappelé que des doutes ont été émis sur la validité du contrat initial au regard des exigences constitutionnelles qui s'imposent à l'Etat lorsqu'il confie à des personnes privées la gestion de certaines activités," s'est-il justifié, bien que le pouvoir socialiste ait envisagé un péage de transit poids-lourds, en substitution à l'écotaxe.
La lettre de résiliation du contrat #Ecomouv rappèlera les doutes sur la validité du contrat initial au vu des exigences constitutionnelles.
— Alain Vidalies (@AVidalies) 30 Octobre 2014
L'exécutif a renoncé à ce dispositif sous la pression des routiers.
et n'est pas restée droite dans ses bottes...
Depuis le départ des écologistes du gouvernement, de nombreux projets soutenus par EELV ont été abandonné par François Hollande et ses ministres. Les plus radicaux sont montés au créneau pour dénoncer le barrage de Sivens, dans le Tarn où l'un de leurs militants a été retrouvé mort sur le site. L'ancienne ministre Europe Ecologie-Les Verts, Cécile Duflot, s'est mise dans une colère plus noire et rouge que verte, qualifiant le drame de "tache indélébile sur l'action du gouvernement". De son côté, Emmanuelle Cosse, la secrétaire nationale d'EELV dénonce un manque de compassion du gouvernement dans les heures suivant l'annonce de ce décès.
À l'époque où Cécile Duflot était ministre de Jean-Marc Ayrault, elle s'était heurtée au gouvernement sur le projet d'aéroport de Notre-Dames-des-Landes du Premier ministre, mettant en évidence les nombreux points de désaccords qui opposent le pouvoir socialiste aux écologistes.
L'autorisation de l'extraction du gaz de schiste reste une question pendante. Cet épineux dossier est, lui aussi, un sujet de tension récurrent. Opposé à son exploitation, EELV s'agace de l'attitude d'Arnaud Montebourg, alors ministre du Redressement productif, qui annonçait être en possession de documents attestant de la possibilité d'extraire ce gaz de manière non-polluante.
Le sénateur EELV Jean-Vincent Placé devenait très virulent en reprochant notamment au ministre du Redressement productif d'avoir perdu "la tonalité écologiste" qui était la sienne lors des primaires PS de 2011. Placé n'hésitait pas non plus à qualifier Arnaud Montebourg de "ministre inutile". Laurent Fabius s'est, à l'occasion, lui aussi exprimé en faveur de la recherche de technique d'extraction non-polluante.
Et il faudrait aussi évoquer le sujet sensible du cannabis, sa dépénalisation et les salles de shoot qui polluent le pays. Cécile Duflot avait créé une vive polémique alors qu'elle était encore secrétaire nationale EELV lorsqqu'elle s'était prononcée en faveur de la dépénalisation du cannabis. Or, le ministre de l'Education, Vincent Peillon, avait, lui aussi, pris position en ce sens, mettant ainsi sur la place publique les désaccords au sein même de la famille socialiste.
La fiscalité écologique paraît insuffisante aux Verts. Elle ne devrait représenter que quelques centaines de millions d'euros en 2014, mais EELV assume sa volonté de la rendre encore plus confiscatoire.
En fait, les écolos sont apparus pour ce qu'ils sont: des extrémistes libertaires, proches de l'ultra-gauche, qui revendiquent des méthodes radicales jusque et y compris sur les sujets de société.
VOIR et ENTENDRE un reportage d'octbre 2013, quand les transporteurs se dressèrent violemment contre le pouvoir central socialiste:
Depuis l'abandon de l'écotaxe, annoncée le 9 octobre par la ministre PS de l'Ecologie, Ségolène Royal,
le gouvernement étudiait les solutions juridiques pour rompre ses liens avec Ecomouv',
chargée par contrat de la collecte de l'écotaxe.
La suspension de l'écotaxe hypothèque "gravement le financement des infrastructures" auquel elle était destinée,
fait valoir la fédération nationale des travaux publics (FNTP) qui appelle le gouvernement à rechercher des solutions de substitution.
Royal, qui se dit opposée à une écologie fondée sur l'impôt et souhaite "remettre à plat" l'écotaxe, avait envisagé l'instauration d'une vignette discriminatoire sur les transporteurs étrangers -et notamment européens !- à leur entrée en France... Elle envisageait même de les obliger à emprunter les autoroutes et se réservait le droit de prélever une partie du chiffre d'affaires ainsi généré.
La FNAUT avait rejeté ce délire, rappelant à la ministre aux abois que "la législation européenne ne permet pas de taxer uniquement les transporteurs étrangers et de les obliger à utiliser les autoroutes". L'association estima également que tous les transporteurs devraient être mis à contribution au nom du principe "pollueur-payeur" qui avait présidé à la création de l'écotaxe, prévue pour les camions de plus de 3,5 tonnes.
VOIR et ENTENDRE la "tête à queue Michel Sapin retoquer les femmes politiques socialistes, Martine Aubry, d'abord, et l'amère Royal, ensuite:
Faute de pouvoir taxer directement les transporteurs étrangers, Ségolène Royal compta alors taxer les opérateurs autoroutiers, révéla Les Echos.
Pour compenser le manque à gagner estimé à 800 millions d'euros,
le pouvoir socialiste a déjà décidé de taxer le diesel de 4 euros par litre et sur tous les usagers, riches et pauvres, nantis et chômeurs en recherche d'un emploi.
Les tarifs autoroutiers sont désormais menacés d'une nouvelle hausse pour tous: ce qui est "sur la table", comme ils disent, ne sera bientôt plus dans nos poches.
Le dernière trouvaille, c'est l'autobus pour tous... Plus féconds que les socialistes, on ne fé / fait pas !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):