70.000 participants, selon la police:
objectivité scientifique politique!
Les organisateurs, qui protestent dimanche contre la GPA et la PMA,
La police minimise l'événement. Les organisateurs du cortège parisien revendiquent en effet 500.000 participants, alors que la police a dénombré 70.000.
"Non aux mères porteuses", "protégeons la famille".
Tels sont les mots d'ordre des milliers de manifestants pacifistes de la Manif pour tous ont défilé dimanche à Paris. Près de deux ans après leurs défilés anti-mariage homo, ils étaient de retour dans la rue pour dénoncer la politique familiale du gouvernement et s'opposer à la GPA.
A 17h30, "aucun incident n'a été recensé par les forces de l'ordre", a-t-on appris de la préfecture. La précédente manifestation avait rassemblé en février 100.000 personnes à Paris et à Lyon selon la police, 540.000 selon la Manif pour tous.
Des manifestants venus de toute la France.
Le cortège s'est élancé à 13h15 de la Porte Dauphine pour rejoindre Montparnasse. Plus d'un millier de policiers ont été mobilisés pour assurer la sécurité de la manifestation. Sous un ciel plombé et dans la fraîcheur, nombre de manifestants tout juste descendus des cars ont afflué dans l'ouest parisien et ont commencé à battre le pavé. Parmi eux, des adultes et des enfants, des jeunes ou retraités brandissaient leurs étendards bleu, blanc ou rose de la Manif pour tous (MPT).
#manifpourtous encore + de monde que les fois dernières ! Gros gros succès #famillesenavant ! pic.twitter.com/ltJzalogut
— Zorro le Justicier (@Zorro_justicier) 5 Octobre 2014
La GPA et la PMA en question
A l'origine, le mot d'ordre de la manifestation de dimanche était de s'opposer à la GPA et la PMA. "La déconstruction en cours de la politique familiale est désastreuse, cette déconstruction s'accélère", a ainsi souligné. Ludovine de la Rochère, présidente du collectif. Les tracts des manifestants, imprimés longtemps à l'avance, portent donc sur ce thème.
Non à la marchandisation de l'enfant #5oct #lmpt @LaManifPourTous pic.twitter.com/XBEiTYz0iK
— Albéric Dumont (@albdmt) 5 Octobre 2014
"Valls se moque de nous"
"La femme n'est pas une machine à bébé"
pouvait-on lire sur une pancarte, "tous les trois jours, un bébé GPA est importé en France", lisait-on sur une autre.
La question d'un recours aux mères porteuses cristallise la plupart des craintes, malgré les garanties récemment apportées par le Premier ministre, Manuel Valls, qui a assuré qu'elle "est et sera interdite" en France. Mais Elizabeh Guigou n'avait-elle pas fait la promotion du PACS en affirmant devant les députés que le Parti socialiste est contre le mariage entre personnes du même sexe ?...
Les propos de circonstances de Valls ne trompent donc personne
L'enfumeur n'a pas apaisé Martine, arrivée dimanche matin de Touraine. "Je n’étais pas sûre de venir. Et puis, quand j’ai entendu les propos de Manuel Valls, je me suis dit qu’il se moquait de nous, et puisqu’il se moquait de nous, j’allais monter. Le jour où je suis au pouvoir, je fais sauter cette loi imbécile. Je n’ai rien contre les homosexuels. S’ils veulent se marier, se faire une fête de famille et une pièce montée avec un personnage ridicule en plastique dessus, ça ne me gêne pas. Mais je ne veux pas qu’ils puissent adopter des enfants. Je trouve ça indigne et dangereux", réagit-elle au micro d'Europe 1.
La réduction du congé parental n'est pas de nature à rassurer
Plusieurs autres sujets sont venus s'ajouter aux menaces sur la famille : le coup de rabot annoncé sur les allocations familiales et, dès l'école élémentaire et la garderie, le formatage des enfants à la théorie du genre niant les différences entre les sexes, dont le gouvernement a toujours nié l'existence, alors que Najat Vallaud-Belkacem parcourait écoles et collèges pour promouvoir l'égalité entre les sexes en en effaçant les différences et les représentations.
Pauvres enfants .. #manifpourtous pic.twitter.com/U6hCyU3PyC
— Salomé Legrand (@Salome_L) 5 Octobre 2014
Une délégation du FN présente, comme chiffon rouge, mais pas seulement
Nombre de croyants -toutes religions confondues - et de sympathisants de droite et d'extrême droite comme de gauche sont favorables aux idées de la Manif pour tous. Plusieurs élus de l'UMP, parmi lesquels Hervé Mariton, Michèle Alliot- Marie, Laurent Wauquiez participaient d'ailleurs à la manifestation, ainsi que Christine Boutin (Parti chrétien-démocrate). Une délégation du Front national était également présente dans le cortège, mais aussi des sympathisants de gauche indépendants des partis.
Pauvres enfants .. #manifpourtous pic.twitter.com/U6hCyU3PyC
— Salomé Legrand (@Salome_L) 5 Octobre 2014
Un rassemblement s'est également déroulé à Bordeaux
Il a réuni 30.000 Français, également de diverses confessions, mais seulement 7.500 personnes selon la police de Cazeneuve, un sympathisant de la franc-maçonnerie et de son groupe de réflexion (think-tank), le club Dialogue & Démocratie française (D & DF), fort de près de 2000 maçons de tous horizons et présidé par Jean-Michel Dardour, le président de FM & S, ancien grand maître adjoint de la GLDF.
Christiane Taubira est devenue une icône de la franc-maçonnerie
Le GODF a aussi repris fin 2012 le contrôle de la Fraternelle parlementaire (Frapar), en faisant élire l'un des siens, le député socialiste du Nord, Christian Bataille, à la tête de cette amicale des francs-maçons de l'Assemblée nationale et du Sénat et vice-président de la Commission d'enquête sur les coûts du nucléaire. Celle-ci compte plus de 400 membres, dont 150 parlementaires, soit 15 % du total des élus.
Mère-porteuse de la loi pour le mariage entre personnes du même sexe, la garde des Sceaux, qui n'est pas initiée, a été invitée à plancher le 17 décembre 2013 devant une salle acquise au siège du GODF sur le thème "Crise des valeurs de la République: analyse et perspectives". "Depuis, elle est considérée comme une véritable icône, courageuse et carrément intouchable", s'amuse un des frères présents ce soir-là. "Elle est en phase avec nous, et nous avec elle", ajoute Philippe Guglielmi, ancien grand maître, patron de la fédération du PS de Seine-Saint-Denis, proche de Claude Bartolone.
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