Le pouvoir législatif entend contrôler les comportements de l'exécutif à l'Assemblée
Le président de l'Assemblée nationale s'est inquiété de la désacralisation du politique
Le virus Ebola provoque l'hilarité des ministres Fleur Pellerin et Bernard Cazeneuve |
Le gardien du temple s'est indigné du spectacle offert aux caméras de deux ministres s'esclaffant à l'Assemblée pendant la réponse de la ministre de la Santé à l'inquiétude du pays sur le virus Ebola.
Sur le plateau du Petit journal de Canal+, pour une émission qui était dédiée à ce dignitaire socialiste, Claude Bartolone a fustigé Fleur Pellerin et Bernard Cazeneuve, sur le banc des ministres de l'Assemblée nationale, riant aux éclats, alors que leur collègue Marisol Touraine tentait d'endiguer la montée de l'hystérie provoquée dans la population par le risque que fait courir le virus Ebola.
L'occupant du perchoir s'est en fait ému d'une irresponsabilité assez classique chez les ministres - quand ils ne sont pas assoupis ou occupés à une partie de Scrabble - qui se rendent aux séances de questions au gouvernement comme à la récréation.
En réaction à cette image (n°1 ci-dessus), le garde-chiourme tacle ceux qui "désacralisent la fonction". "Ils ne se rendent pas compte", déplore le sexagénaire. "L'Assemblée nationale est là pour voter la loi, contrôler le gouvernement, mais la République a aussi besoin de sacré", analyse Claude Bartolone. "Une attitude aussi désinvolte, ce n'est pas bon", tranche-t-il.
Thomas Thévenoud (PS), à gauche, et
Jérôme Guedj (PS), à droite,
en plein travail à l'Assemblée
Voir Pellerin et Cazeneuve en action:
Claude Bartolone a admis avoir été blessé de ne pas devenir premier ministre,
lors du dernier changement de gouvernement.
Invité à compléter une phrase, Claude Bartolone a pris une petite vengeance mesquine, glissant que "Manuel Valls occupe la place que j'aurais pu avoir", a-t-il dit complétant avec le verbe "pouvoir" dans ce qui était à l'origine un texte à trou.
Bartolone s'ennuie au Palais Bourbon |
Pendant plusieurs mois, il a été écrit que Claude Bartolone menait campagne pour être en pole position à l'heure de remplacer Jean-Marc Ayrault à Matignon. Ce qu'il a d'abord nié, sans pour autant écarter fermement cette possibilité, avant de passer aux aveux...
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