Lycéens UNL et Fidl et étudiants UNEF pour le retour de Leonarda, Rom clandestine mais scolarisée
Des lycéens et étudiants prévoient de manifester de nouveau mardi et jeudi partout en France
Des lycéens et étudiants prévoient de manifester de nouveau mardi et jeudi partout en France
Opposés aux frontières et aux expulsions de clandestins scolarisés, telle Leonarda, ils juge que François Hollande n'a pas répondu à leur revendication d'une autre politique migratoire. Les organisations lycéennes UNL et Fidl et le syndicat étudiant Unef réclament le retour de la collégienne rom Leonarda Dibrani, 15 ans, expulsée le 9 octobre du Doubs vers le Kosovo, après avoir été remise à la police lors d'une sortie scolaire, et le retour de Khatchik Kachatryan, 19 ans, lycéen à Paris expulsé le 12 octobre vers l'Arménie. Ni le Kosovo, ni l'Arménie ne réclame ses ressortissants.
Face à la polémique soulevée par l'interpellation de la jeune Leonarda dans le cadre scolaire et à l'indignation suscitée par l'offre "inhumaine" de Hollande, le 19 octobre, de reprendre l'adolescente sans sa famille (ses parents et cinq frères et soeurs), la majorité présidentielle s'est élevée contre cette demi-mesure. C'est une "proposition choquante", estime l'UNEF. François Hollande "ne règle pas la situation de Leonarda et il n'a pas évoqué Khatchik", accuse Ivan Dementhon, président de l'UNL.
Le président Hollande avait également estimé que l'école doit être "préservée".
Une circulaire a été adressée aux préfets, durcissant l'interdiction faite aux forces de l'ordre d'intervenir dans le cadre scolaire et périscolaire lors des expulsions d'étrangers en situation irrégulière. "Plutôt qu'une sanctuarisation de l'école, on attend une sanctuarisation de la scolarité, c'est-à-dire que tout jeune, mineur ou majeur sans papiers scolarisé, doit pouvoir rester en France pour finir ses études avec sa famille", dit Ivan Dementhon. Autrement dit, aucune action ne pourrait être ouverte à l'encontre des immigrés clandestins.
Semaine d'actions des internationalistes
Les soutiens lycéens de Leonarda réclament la démission de Manuel Valls |
L'UNL, l'Unef, la Fidl et RESF défileront mardi pour exiger "l'arrêt immédiat" des expulsions de jeunes en cours de formation.
Ces collectifs de parents, d'enseignants, d'élus et de militants extrémistes de gauche qui avaient médiatisé l'affaire Leonarda révélée par le Parti de gauche, sont précisément ceux qui réclament toujours plus de postes et de crédits à cor et à cris pour l'Education.
En outre, la FIDL appelle à "une semaine d'actions" (distributions de tracts, rassemblements, AG...) à partir de lundi et à une deuxième manifestation jeudi, selon Juliette Chilowicz, secrétaire générale.
Celle-ci met en cause la presse
"Il y a des expulsions d'enfants scolarisés, mais on n'a pas toujours l'info", accuse Juliette Chilowicz, soulignant que "la mobilisation des lycéens a commencé le 7 octobre pour Khatchik, puis l'affaire Leonarda est venue se greffer là-dessus". "Deux jeunes en peu de temps, c'est insupportable."
La Fidl refuse "une France recroquevillée sur elle-même" et réclame "un changement radical de la politique migratoire".
L'UNL pourrait aussi se mobiliser jeudi
Ivan Dementhon met Hollande en garde. "Si le gouvernement ne répond pas au plus vite aux revendications des jeunes et si elles ne sont pas satisfaisantes", lance ce lycéen de terminale ES au lycée Arago dans le 12e arrondissement de la capitale.
Amusant ce lycéens, on ne les a pas entendu pendant leurs 15 jours de vacances.
RépondreSupprimerHa ben oui, c'est vrai qu'ils n'avaient pas leur groucho marxiste de profs pour les faire descendre dans les rues