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mercredi 27 novembre 2013

Le magazine Elle continue dans les dérapages communautaristes

"Elle" et le Blackface contre le racisme virent au racisme anti-Blancs

Se sont-elles toutes passées au cirage, c
hez Lagardère ? 

Déguisement et décor ethnique:
et si le ridicule faisait
plus de ravages que le racisme?
Quelques jours après une couverture de Elle dédiée à Christiane Taubira, le magazine comprend-il qu'il a joué à un drôle de jeu? Une journaliste responsable du service beauté a surfé sur le buzz et s'est placée sur orbite. Ca aurait pu aussi bien être Audrey Pulvar si elle avait la couleur appropriée. Même Roselyne Bachelot, qui remplissait les conditions requises, a évité le ridicule. 
Alors Jeanne Deroo s'est jetée sur le créneau, ci-contre, prenant de vitesse la chroniqueuse Enora Malagré. La bécasse s'est mise en scène, croyant se mettre en valeur en publiant une photo d'elle déguisée en Solange Knowles, la sœur de Beyoncé. Si le "blackface" est un genre théatral, ce travestissement d'un Blanc en Noir est devenu répréhensible dans les années 60 avec le mouvement afro-américain des droits civiques. Les variantes du "Ich bin ein Berliner" produisent toujours leur petit effet, mais l'image de la journaliste, toute bienveillante qu'elle soit, a encore  pour effet de choquer une étudiant de Sciences Po, Yolande Libene, 23 ans, fondatrice de Rosa Parks for Empowerment et co-fondatrice du collectif "Les Bâtards de la nation".

Une contributrice du Nouvel Obs s'en est faite l'écho

Puisque la réforme de la fiscalité n'est pas anxiogène dans cette profession de nantis bénéficiaires d'avantages inégalés, une citoyenne, venue d’en bas, s'insurge du haut de sa tour. C'est en effet la saison avec deux marches communautaristes, l'une pour la promotion d'un film nostagique consacré à la  "marche des beurs"  et l'autre, organisée par les anciens 'combattants' de cette marche antiraciste.  

Le mouvement tend à entretenir l'indignation face à  la parole raciste. "Christiane Taubira est maintenant vénérée par la presse et le milieu politico-intellectuel", assure la citoyenne lambda hébergée dans les sanisettes de Claude Perdriel. 
La jeune femme ironise: "On se presse pour lui dédier des prix, lui adresser son soutien, une pétition, quand on ne lui organise pas un événement ! Le magazine "Elle" la déclare "Femme de l’année" ! Comment ne pas se réjouir de ce soutien apporté au grand jour ?" Et puis est soudain commise la faute que le microcosme n'a pas su prévenir: la photo d'une rédactrice beauté publiée lors d'une soirée. La polémique s'est étendue jusqu'aux Etats-Unis, pour des raisons qu'explique très bien le Huffington Post.

L’hypocrisie de l’indignation antiraciste

"Je suis littéralement abasourdie de constater que pour certains, encore aujourd’hui, avoir la peau noire et les cheveux crépus, être une femme noire en somme, est un déguisement," s'exclame la vigilante. 

Dénonce-t-elle une usurpation d'identité ethnique?
Jeanne Moreau qui aimerait tant être noire sera fort marrie. Et les Emmanuelle Béart aux lèvres repulpées? Et les coquettes qui se font bronzer, toutes des racistes? Les blondes en climat tempéré devront-elles bouder les instituts pour ne pas encourir les risques  de stigmatisation et de harcèlement par le MRAP, SOS Racisme et la Halde aux taquets ?
"Je ne peux pas imaginer qu’on puisse trouver drôle de se déguiser en moi, en ma sœur, en ma mère. Il ne me serait jamais venu en tête [ou à l'esprit, en français d'ici] de me peindre en blanche pour me rendre à une soirée déguisée?" clame l'hébergée de l'hebdo bobo. Ce n'est pas -seulement à la limite- méprisant, voire blessant, mais ses cibles n'ont plus droit à la parole libre. Alors, si j'osais le dire au risque du soupçon de sexisme et même de machisme, la demoiselle est mignonne. Et puisqu'il devient impossible d'émettre une opinion critique sur une femme et belle et noire et malheureuse à force de manipulation idéologique subie,  ajoutons pour faire bonne (?) mesure, et apaiser les associations et réseaux sourcilleux, si ce n'est pas encore assez, qu'a priori elle a même un cerveau. Ce qui se vérifiera peut-être à la lecture de la suite. 

Car dans quel monde (et hémisphère) la jeune femme vit-elle donc ? Elle fait en effet semblant d'ignorer que des frères et soeurs noirs bataillent pour se "décrêper" et se dépigmenter:  "Je ne comprends pas que l’idée de se peindre en noir et de porter une perruque afro "pour rire" puisse traverser l’esprit de quelqu’un, a fortiori quand cette personne est en charge de la beauté pour un des plus grands magazines de France." C'est bien la peine que Michael Jackson se soit décarcassé pour ressembler à un Blanc, si une soeur noire est passée à côté sans le voir, ni l'entendre!

Est-ce un incident mineur? Un cas isolé ? s'inquiète-t-elle.
"Non, hélas, ce n’est pas la première fois que le magazine "

Le magazine " défraie la chronique sur le thème du racisme," accuse-t-elle.
Christiane Taubira,
dépigmentée
Stéphanie de Monaco,
aux yeux bleus, pour Elle
"En regardant cette photo, on pourrait facilement boycotter le magazine "Elle". Pourtant, plus qu’une énième polémique autour du magazine, cet incident met en lumière un fait plus important : l’hypocrisie de l’indignation prétendue unanime face au racisme."

Le boomerang aborigène dans ta gu*lle!
Ostracisés parce qu'Africains
à peau blanche
Le magazine n'est pas payé en retour... "Rares sont les personnes à se dire ouvertement racistes." Les autres s'en chargent, à tort ou à raison, et c'est devenu un moyen de régler des comptes. Nous ne pourrons jamais identifier les racistes véritables. "Le caractère raciste d’un individu échappe complètement à notre soif de mesure scientifique et de calculs rationnels", baragouinne notre amie, tentée par une échelle de Richter des offenses raciales. Les hommes raillaient les différences des bègues, des gauchers ou des poils de carotte, sans que ces singularités physiques ne fassent l'objet des persécutions que subissent encore de nos jours les albinos d'Afrique où ils sont pourchassés et sacrifiés, notamment au Camerounen République démocratique du Congo ou au Mali... Des meurtres d'albinos ont été commis en Tanzanie en 2009: parce qu'ils sont blancs de peau, ils font peur.

"Alors il nous reste la loi, et les actes qu'elle condamne."


"S’indigner contre le racisme, c’est bien. Agir contre le racisme, c’est mieux. J’encourage bien sûr les mouvements républicains qui s’organisent, je salue aussi les communiqués de presse ainsi que les articles des uns et des autres pour dénoncer le racisme ambiant."

J’apprécierais toutefois que nous soyons plus nombreux dans les rangs des bénévoles des associations qui, au quotidien, non seulement luttent contre le racisme, mais aussi luttent contre les effets du racisme. On l’oublie, le racisme est un mal qui laisse des victimes discriminées, découragées, à qui il faut apporter de l’aide.

L’Association Rosa Parks For Empowerment, que je préside, crée par exemple, le premier site de coaching scolaire et d’orientation professionnelle à destination des jeunes femmes de la diversité." Car on ne souffre pas des mêmes discriminations quand on est un jeune homme... "Nous avons également créé un blog pour permettre aux jeunes femmes noires de trouver des modèles de réussite auxquels s’identifier. Je sais que les gens sont nombreux à apprécier nos projets. Reste qu'il y en a beaucoup moins qui s'impliquent," déplore la jeune prosélyte féministe.

L'affaire Taubira est une bonne affaire pour booster l'asso 

"Soutenir Christiane Taubira, c’est bien. Mais soutenez aussi nos associations !"

Léopold S. Senghor et Aimé Césaire ne font pas partie de ses lectures
Sa référence est Jay-Z. "Récemment Jay-Z a été salué pour son action avec les célèbres magasins américains Barneys," lit-on avec stupéfaction dans le Nouvel Obs. Car on écrit ce qu'on veut: "Alors que ces derniers étaient sous le feu d’un scandale de discrimination, Jay-Z, qui était déjà entré en négociation avec eux pour un contrat, les a obligés à renégocier leur partenariat pour inclure la mise en place d’une stratégie anti-discrimination. 25% des bénéfices des ventes réalisées via ce partenariat devront également être versés à la fondation pour la jeunesse du rappeur américain."
En fait, le rappeur, en businessman avisé, est au cœur de cette polémique menée contre le magasin de luxe Barneys. Son partenaire en affaires est accusé de "profilage racial", ou interpellation fondée sur un facteur racial ou ethnique. Car deux clients afro-américains auraient été soupçonnés du vol d'achats qu'ils venaient de régler avec leur carte de crédit dans le magasin de luxe Barneys, avec lequel le rappeur noir est en affaires. Le rappeur poursuit d'ailleurs sa collaboration avec le magasin et subit depuis les représailles d'Afro-américains.
Certaines présentations de faits sont des récupérations
"J’invite les personnalités, si promptes à apporter leur soutien à Christiane Taubira, à suivre cet exemple et user de leur poids politique et financier pour agir contre le racisme." L'argent et la finance ont des vertus réparatrices. "Alors que nous fêtons l’anniversaire de la Marche des "Beurs", force est de constater trente ans plus tard que l’indignation ne suffit pas." 

Une incitation à la violence? A la révolution ? 
"Marcher, c’est l’arme du faible, c’est l’instrument de celui qui n’a d’autres instruments. Or, nous ne sommes pas faibles ! Les instruments existent ! Il ne tient qu’à nous de les utiliser."

Est-il si compromettant de les nommer?
Faut-il que les associations victimaires se convertissent en associations répressives? Yolande ne craint-elle pas que son asso ne fasse double et triple emploi avec SOS Racisme ou la Ligue des Droits de l'Homme ? A moins qu'elle soit plus radicale encore que le MRAP... 

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