Les syndicats qui réagissent et ceux qui acceptent la surfiscalisation
La Confédération paysanne, sous le joug de Hollande
Manif dissidente de Carhaix
à l’appel des syndicats CGT, FSU et Solidaires
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Le syndicat des paysans altermondialistes accepte l'écotaxe et s'en prend aux arbitrages de l'U.-E. sur les aides à l'agriculture : "C'est le portique qui cache la forêt."
Jean Cabaret, porte-parole de la Confédération paysanne en Bretagne, dénonce le report de l'écotaxe comme de mauvais augure sur les décisions à prendre pour l'avenir de la planète, avec ou, plutôt, sans paysans. Les amis de José Bové soutiennent que le réchauffement climatique implique une mutation des moyens de transport utilisés et que le monde agricole doit s'adapter coûte que coûte. "Pour répondre à ce défi, il va falloir financer de nouvelles infrastructures être moins dépendants du camion, développer le fret ferroviaire, explique Cabaret. Ce qui revient donc à préconiser la théorie de la sélection naturelle telle que décrite par Darwin...
Bien que l'écotaxe soit un coup de trop dans le matraquage fiscal du gouvernement actuel, la Confédération paysanne maintient qu'il "faut garder le principe de cette réorientation des moyens de transports en remettant à plat le dispositif. Ne pas oublier que l'écotaxe aurait coûté 40 millions par an à l'économie bretonne et permis dans le même temps de financer 130 millions d'investissements."
La Confédération paysanne n'a pas participé au rassemblement de Quimper car, selon Cabaret, c'est trop facile de profiter du choc né de la fermeture de l'abattoir à Lampaul-Guimiliau" et des drames humains du chômage. Son organisation syndicale était au nombre des 600 d'extrême gauche qui ont manifesté à Carhaix, à l’appel des syndicats CGT et FSU (enseignants), Solidaires, ainsi que de EELV et du Front de gauche. Pascal Durand, secrétaire national des Verts, était présent.
En revanche, la FDSEA et les Jeunes agriculteurs exprimeront leur "ras-le-bol d'une sur-fiscalisation"
Ils comptent "faire entendre la voix d'une agriculture sacrifiée".
Après la grogne des "bonnets rouges", celle des agriculteurs d'Ile-de-France. Les deux premiers syndicats, la FDSEA et les Jeunes agriculteurs, ont appelé leurs adhérents à "un blocus de Paris" jeudi pour exprimer leur "ras-le-bol d'une sur-fiscalisation". Les fédérations prévoient "des rassemblements sur tous les axes routiers menant à Paris pour faire entendre la voix d'une agriculture aujourd'hui sacrifiée", explique un communiqué.
Ils s'oppose à "un matraquage tous azimuts, des réglementations environnementales toujours plus exigeantes, des contrôles toujours plus nombreux, des contraintes réglementaires de plus en plus fortes", les hausses de TVA et l'écotaxe - reportée sine die par le gouvernement mais pas supprimée.
Pour les agriculteurs, la journée de jeudi "n'est plus un avertissement" lancé à Stéphane Le Foll, mais "un ultimatum".
Ils demandent en outre la démission du ministre de l'Agriculture "pour incompétence notoire". Des menaces qui ne semblent pas impressionner le principal intéressé : "Je n'ai pas l'habitude de céder aux ultimatums", a commenté l'incompétent, lundi soir sur France 2.
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