Qu'a-t-il donc fait pour mériter la peine de mort ?
La tête dans un sac et les pieds ligotés
C'est ainsi que le corps de Thomas Corbelli a été retrouvé à Eppeville (Somme) dimanche. Il avait disparu depuis le lundi 18 novembre.
Deux hommes sont passés aux aveux. L’arme du crime pourrait être un pied de biche retrouvé hier midi par un journaliste du Courrier picard et saisi par les gendarmes pour analyse.
C'est à côté de ce petit cabanon rempli de petit bois de chauffage que gisait le corps sans vie de Thomas Corbelli, selon les gendarmes.
Thomas Corbelli, originaire d'Hombleux, allait fêter ses 20 ans le 5 décembre. Il n'avait plus donné signe de vie depuis le lundi 18 novembre. Inquiet, son père a prévenu les gendarmes vendredi soir.
Le samedi midi, près de l'immeuble où réside le jeune homme, à Eppeville, près de Péronne, à l'est de la Somme, les militaires comprennent rapidement que la situation est préoccupante : ils constatent la présence de sang sur le sol. " Nous avons reçu la visite de deux gendarmes samedi après-midi, racontent plusieurs voisins qui tiennent tous le même discours. Ils voulaient savoir si nous n'avions pas vu un jeune, grand, brun et blessé."
Le jeune homme gît près d'un petit cabanon, au fond d'un terrain vague proche de la maison. Sa tête est recouverte d'un sac et ses pieds sont ligotés. Le corps de la victime, qui était décédée depuis plusieurs jours, a été transporté au crépuscule vers l'institut médico-légal du CHU Nord d'Amiens pour y être autopsié, hier après-midi.
Ses meurtriers présumés se sont acharnés sur lui, ils l'ont roué de coups avec une violence inouïe avec un outil du genre pied de biche.
Les premières arrestations
Vers 17 heures samedi, les enquêteurs procèdent à l'interpellation d'un suspect, au 108 rue du Maréchal-Leclerc à Eppeville, commune UMP prise au PS en 2008. En continuant leurs investigations sur les lieux et à proximité, les gendarmes retrouvent dimanche matin le corps sans vie de Thomas.
Et c'est justement un pied de biche abandonné que le journaliste du Courrier picard a trouvé hier vers midi à proximité du lieu où a été découvert Thomas Corbelli. L'objet a été confié aux enquêteurs qui l'ont placé sous scellés afin d'être analysé pour trouver d'éventuelles traces des deux suspects.
Un second suspect interpellé
Un second interpellation est intervenue dimanche après-midi. Les identités sont révélées, car il s'agit d'européens. Ludovic Ichiza, un habitant d'Eppeville âgé de 26 ans, et Vincent Boulandet, un habitant de Versigny (Aisne), originaire d'Esmery-Hallon et âgé de 23 ans, ont reconnu les faits lors de leur garde à vue : ils ont expliqué avoir caché le corps près du cabanon avec l'intention d'y retourner plus tard, afin de le faire disparaître à jamais.
Une information judiciaire pour homicide volontaire a été ouverte hier après-midi par le procureur de la République et les deux suspects ont été mis en examen. Ils devaient être écroués au cours de la soirée.
La piste d'une dette liée à un trafic de stupéfiants était privilégiée par les enquêteurs pour expliquer le mobile du crime.Mais, hier lundi, en début d'après-midi, deux amis de Thomas ont réfuté catégoriquement l'éventualité d'un règlement de comptes liés à un trafic de stupéfiants, même s'ils reconnaissent que Thomas était un ami d'Arnaud Gontier, tué par balles en juillet 2012 à Languevoisin-Quiquery (à quelques kilomètres de là).
Les deux jeunes gens ont annoncé une marche blanche.
Elle sera organisée en mémoire de Thomas devant la mairie de Ham, samedi 30 novembre à 10 h 30.
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