La face révélée d’une presse qui pue
Le magazine Le Point n’est pourtant pas le plus abject des organes de presse. Or, il fait cette fois jeu égal avec le pire de la presse écrite, la cyber-presse exclue.
Dans son numéro du 17 septembre dernier, l’hebdomadaire aborde l’affaire qui suit sous un angle révélateur des prudences et des ambiguïtés de la presse, lorsqu’il s’agit des grands de ce petit monde hexagonal.
Ménager la chèvre et le chou (gras)
Le point de vue adopté par les auteurs de la révélation que recèle l’article est remarquable. Outre qu’ils se sont mis à trois pour rédiger 2000 mots et se sont soumis à une certaine autocensure, sans toute fois réussir à taire l’affaire, les journalistes d’investigation du Point ont eu l’habileté de révéler le pot aux roses, mais sans trop en dire, tout en insinuant que l’arbrisseau cache la forêt amazonienne.
Une méthode singulière ?
La fielleuse méthode adoptée de conserve par les trois larrons consiste à attaquer un présumé innocent qui, incidemment, se trouve être le fils cadet du plus jeune premier ministre de la France, et cela en affectant de dénoncer une pratique qui serait particulière à un hôtel-restaurant de luxe des Champs-Elysées déjà vilipendé pour avoir accueilli le président et ses amis, au soir de la victoire du 6 mai 2007.
A la lâcheté s’ajoute l’hypocrisie.
A vous de juger sur pièce.
Voici le verbatim de l’article qui vise le Fouquet’s pour atteindre le fils de…:
ARGENT - LA FACE CACHÉE DU FOUQUET’S
Depuis que Nicolas Sarkozy y a fêté son élection, le Fouquet's est l'épicentre du Tout-Paris. Ce que l'on sait moins, c'est que le fleuron du groupe Barrière peut aussi servir parfois de poste restante pour l'argent de certaines personnalités. Une pratique qui apparaît au grand jour à l'occasion d'un litige commercial entre Thomas Fabius, le plus jeune Fils de l'ancien Premier ministre socialiste, et deux chefs d'entreprise avec lesquels il était en affaire pour un projet de cartes à puce. Dans une plainte pour « abus de confiance et escroquerie » déposée contre
Thomas Fabius, l'un des protagonistes, Ali Hamani, un chef d'entreprise d'origine algérienne, explique avoir déposé le 27 juin 2009,à la conciergerie de l'hôtel, 16.000 euros en liquide à l'attention du fils de l'ancien Premier ministre. Puis, le lendemain, 4.000 euros encore. Chaque fois, Ali Hamani repart avec un reçu (voir document dans Le Point). Rebelote le 16 juillet 2009. Ali Hamani se rend en début de soirée à l'hôtel Fouquet’s pour y remettre un sac supposé contenir 48.000 euros en espèces et un chèque de 12.000 euros. «Thomas Fabius m'a appelé pour me dire: "Dès ton arrivée au Fouquet’s, tu me passes la responsable pour que je lui donne les instructions. Ce n'est pas la peine qu'elle compte l'argent qui est dans le sac. La somme est trop importante, ça ne les regarde pas."» Le personnel remet alors un reçu au chef d'entreprise, sans cette fois en indiquer le montant. Le lendemain, Thomas Fabius se rend au Fouquet’s récupérer la somme.
Quel intérêt a eu l'hôtel de servir de «boîte aux lettres» à Thomas Fabius, qui n'avait pas réservé de chambre?
Une faveur à l'égard d'un fils de ministre qui est un habitué de l'établissement ? Jointe par Le Point, la direction du groupe Barrière déclare découvrir l'affaire et «mener actuellement des investigations approfondies pour comprendre et analyser les informations qui ont été portées à [sa] connaissance» tout en assurant: «II s'agit d'un cas isolé, comme l'explique un policier de la Financière, qui découvre le procédé. Aujourd'hui, les banques signalent systématiquement les mouvements d'argent liquide suspects; avoir recours aux services d'un hôte permet d'échapper à Tracfin».
Quant à l'avocat de Thomas Fabius, Cyril Bonan, qui s'apprête à déposer plainte pour « extorsion, chantage et dénonciation calomnieuse », il assure que son client « a été manipulé et menacé» • JMN-HICHEI DÉCUGIS, CHRISTOPHE LABBÉ ET ARMEL MEHANI
Le magazine Le Point n’est pourtant pas le plus abject des organes de presse. Or, il fait cette fois jeu égal avec le pire de la presse écrite, la cyber-presse exclue.
Dans son numéro du 17 septembre dernier, l’hebdomadaire aborde l’affaire qui suit sous un angle révélateur des prudences et des ambiguïtés de la presse, lorsqu’il s’agit des grands de ce petit monde hexagonal.
Ménager la chèvre et le chou (gras)
Le point de vue adopté par les auteurs de la révélation que recèle l’article est remarquable. Outre qu’ils se sont mis à trois pour rédiger 2000 mots et se sont soumis à une certaine autocensure, sans toute fois réussir à taire l’affaire, les journalistes d’investigation du Point ont eu l’habileté de révéler le pot aux roses, mais sans trop en dire, tout en insinuant que l’arbrisseau cache la forêt amazonienne.
Une méthode singulière ?
La fielleuse méthode adoptée de conserve par les trois larrons consiste à attaquer un présumé innocent qui, incidemment, se trouve être le fils cadet du plus jeune premier ministre de la France, et cela en affectant de dénoncer une pratique qui serait particulière à un hôtel-restaurant de luxe des Champs-Elysées déjà vilipendé pour avoir accueilli le président et ses amis, au soir de la victoire du 6 mai 2007.
A la lâcheté s’ajoute l’hypocrisie.
A vous de juger sur pièce.
Voici le verbatim de l’article qui vise le Fouquet’s pour atteindre le fils de…:
Depuis que Nicolas Sarkozy y a fêté son élection, le Fouquet's est l'épicentre du Tout-Paris. Ce que l'on sait moins, c'est que le fleuron du groupe Barrière peut aussi servir parfois de poste restante pour l'argent de certaines personnalités. Une pratique qui apparaît au grand jour à l'occasion d'un litige commercial entre Thomas Fabius, le plus jeune Fils de l'ancien Premier ministre socialiste, et deux chefs d'entreprise avec lesquels il était en affaire pour un projet de cartes à puce. Dans une plainte pour « abus de confiance et escroquerie » déposée contre
Thomas Fabius, l'un des protagonistes, Ali Hamani, un chef d'entreprise d'origine algérienne, explique avoir déposé le 27 juin 2009,à la conciergerie de l'hôtel, 16.000 euros en liquide à l'attention du fils de l'ancien Premier ministre. Puis, le lendemain, 4.000 euros encore. Chaque fois, Ali Hamani repart avec un reçu (voir document dans Le Point). Rebelote le 16 juillet 2009. Ali Hamani se rend en début de soirée à l'hôtel Fouquet’s pour y remettre un sac supposé contenir 48.000 euros en espèces et un chèque de 12.000 euros. «Thomas Fabius m'a appelé pour me dire: "Dès ton arrivée au Fouquet’s, tu me passes la responsable pour que je lui donne les instructions. Ce n'est pas la peine qu'elle compte l'argent qui est dans le sac. La somme est trop importante, ça ne les regarde pas."» Le personnel remet alors un reçu au chef d'entreprise, sans cette fois en indiquer le montant. Le lendemain, Thomas Fabius se rend au Fouquet’s récupérer la somme.
Quel intérêt a eu l'hôtel de servir de «boîte aux lettres» à Thomas Fabius, qui n'avait pas réservé de chambre?
Une faveur à l'égard d'un fils de ministre qui est un habitué de l'établissement ? Jointe par Le Point, la direction du groupe Barrière déclare découvrir l'affaire et «mener actuellement des investigations approfondies pour comprendre et analyser les informations qui ont été portées à [sa] connaissance» tout en assurant: «II s'agit d'un cas isolé, comme l'explique un policier de la Financière, qui découvre le procédé. Aujourd'hui, les banques signalent systématiquement les mouvements d'argent liquide suspects; avoir recours aux services d'un hôte permet d'échapper à Tracfin».
Quant à l'avocat de Thomas Fabius, Cyril Bonan, qui s'apprête à déposer plainte pour « extorsion, chantage et dénonciation calomnieuse », il assure que son client « a été manipulé et menacé» • JMN-HICHEI DÉCUGIS, CHRISTOPHE LABBÉ ET ARMEL MEHANI
Je suis au courant de l'affaire, et Laurent FABIUS "innocent", je pense qu'il faut comprendre ce qui c'est passé pour pouvoir établir un avis...
RépondreSupprimerAvez-vous pris la peine d'interroger les journalistes, auteurs de l'article avant de les incriminer comme vous le faites? Pensez-vous qu'ils ont commis ce papier sans la moindre preuve de ce qu'ils avancent? Votre position est curieuse qui consiste à viser l'innocence de Thomas FABIUS pour atteindre le Point qui n'a fait que son travail en relatant un fait de société qui met en scène Monsieur Thomas FABIUS. Eut-il été préférable pour vous que celui-ci ait été victime de Monsieur Ali HAMANI pour que vous vous dispensiez de tels commentaires?
RépondreSupprimerCe site donne le texte de l'article du Point et chacun peut apprécier.
RépondreSupprimerSi j'ai bien compris, le site s'indigne de la présentation biaisée de la révélation du Point qui met en cause le fils de laurent Fabius en prétendant dénoncer les pratiques de grands hôtels et du Fouquet's en particulier.
Entre l'attitude du Point et celle du site, il n'y a pas photo.
Pour se convaincre de la présentation biaisée ou non, peut-être pourrions nous aller au Fouquet's déposer des sacs d'argent dans le coffre de l'un d'entre nous qui serait volontaire pour recevoir de cette façon de l'argent sans disposer de chambre dans cet hôtel. Il est peu probable que cette faculté nous soit accordée, nous qui ne sommes que des anonymes et ne portons pas un nom célèbre. Je pense qu'il y a là un privilège curieux qui a été accordé à Thomas FABIUS et qui pose des questions....
RépondreSupprimerEt son pere , que dit-il ?
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