Entre quatre et sept ?
Voici les pronostics, tels que les présente Le Figaro:
Xavier Bertrand a dénombré quatre régions, peut-être cinq, qui pourraient basculer à droite en 2010. Expert électoral de l'UMP, Alain Marleix (ci-contre à droite) pousse le pronostic jusqu'à six, voire sept.
Champagne-Ardenne
Avec 31 % aux européennes, l'UMP y a réalisé son meilleur score dans une région de gauche, devançant de 3 points le cumul des voix du PS (15,9 %) et d'Europe Écologie (11,8 %). En 2004, la région, qui avait toujours été à droite, n'a été emportée par le PS que de justesse et à la faveur d'une triangulaire avec le FN. Député UMP des Ardennes, Jean-Luc Warsmann dispose des meilleures chances de victoire face au sortant Jean-Paul Bachy.
Paca
Avec 30,4 % aux européennes, la majorité devance largement la somme des voix du PS et des Verts (19,8 %). Pour fédérer les suffrages de l'UMP, qui souffre de la rivalité des deux grosses fédérations des Bouches-du-Rhône et des Alpes-Maritimes, la candidature du maire de Toulon et ministre Hubert Falco (notre photo) était idéale face au socialiste Michel Vauzelle, en place depuis 1998. L'UMP devra compter avec Jean-Marie Le Pen, qui mène sa dernière campagne. En 2004, le FN avait réuni 20 %. Aux européennes, son score est tombé à 10,7 %, de quoi imposer une nouvelle triangulaire en 2010.
Basse-Normandie
Un président en place depuis 18 ans et une triangulaire avec le FN : en 2004, la Basse-Normandie passait pour la première fois à gauche. Depuis, le socialiste Philippe Duron a repris son siège de député du Calvados à Brigitte Le Brethon, en 2007, et lui a arraché la ville de Caen l'an passé. Pour affronter son successeur à la région, Laurent Beauvais, l'UMP avait désigné le sénateur de l'Orne Alain Lambert. Mais celui-ci a déclaré forfait en dénonçant la candidature, bien vue à l'Élysée, du maire centriste de Deauville Philippe Augier. De quoi relancer les divisions à droite, alors que l'UMP avait devancé les socialistes aux européennes (27,1 % contre 15,5).
Pays de la Loire
François Fillon avait perdu la région en 2004. Roselyne Bachelot (notre photo) devait relever le gant en 2010. Avec 27,7 % aux européennes et un PS devancé par les Verts, le pari semblait possible. Trop, au goût de la ministre de la Santé, peu encline à quitter le gouvernement en cas de victoire. Christophe Béchu, président UMP du conseil général de Maine-et-Loire, a été sollicité par Nicolas Sarkozy pour la remplacer. Sa candidature aurait l'aval du très influent Philippe de Villiers.
Centre
Aux européennes, l'UMP y a réuni 29,4 %, PS et Europe Écologie 29,9 % à eux deux. La partie sera donc difficile pour Hervé Novelli. D'autant qu'en 2008, la gauche a gagné Blois et le conseil général d'Indre-et-Loire. Le secrétaire d'État en charge du Commerce espère cependant que l'effondrement du FN (5,8 % aux européennes) lui épargnera la triangulaire qui avait facilité la reconduction de la gauche en 2004.
Ile-de-France
Quels que soient les résultats nationaux, une victoire en Ile-de-France aurait des vertus salutaires pour la majorité. Les européennes ont conforté la tête de liste UMP Valérie Pécresse (notre photo). Non seulement la majorité y réalise son quatrième meilleur score, avec 29,6 %, mais les Verts devancent très largement le PS (20,9 % contre 13,6). Un vrai handicap, pour le socialiste Jean-Paul Huchon, qui brigue un troisième mandat. La droite pourrait cependant connaître une difficulté équivalente : le centriste André Santini, évincé du gouvernement en juin, a annoncé vouloir conduire sa propre liste.
Franche-Comté
Il l'assure, Alain Joyandet ira au combat. Mais le secrétaire d'État à la Coopération ne cache pas que la règle de non-cumul ministère-présidence de région l'agace. Pas parce qu'il souhaite rester membre du gouvernement, assure-t-il, mais parce que, « pour une petite région comme la Franche-Comté, ça compte, d'avoir un ministre à sa tête ». En 2004, les Francs-Comtois avaient élu l'ancien président PS de l'Assemblée Raymond Forni, mettant fin à vingt-deux ans de règne de la droite. Marie-Guite Dufay, qui lui a succédé à sa mort en 2008, n'a pas sa notoriété. Aux européennes, l'UMP a recueilli 28,9 %, loin devant le PS (17,4) et les Verts (14,5).
Ajoutées aux deux actuelles (Alsace et Corse) et sans compter les 4 de l'Outre-Mer, on pourrait approcher l'équilibre entre la droite et la gauche, avec 6 à 9 sur 22 Mais depuis que Xavier Bertrand (à droite) a officialisé la règle du non-cumul, rien n'est réellement figé.
Voici les pronostics, tels que les présente Le Figaro:
Xavier Bertrand a dénombré quatre régions, peut-être cinq, qui pourraient basculer à droite en 2010. Expert électoral de l'UMP, Alain Marleix (ci-contre à droite) pousse le pronostic jusqu'à six, voire sept.
Champagne-Ardenne
Avec 31 % aux européennes, l'UMP y a réalisé son meilleur score dans une région de gauche, devançant de 3 points le cumul des voix du PS (15,9 %) et d'Europe Écologie (11,8 %). En 2004, la région, qui avait toujours été à droite, n'a été emportée par le PS que de justesse et à la faveur d'une triangulaire avec le FN. Député UMP des Ardennes, Jean-Luc Warsmann dispose des meilleures chances de victoire face au sortant Jean-Paul Bachy.
Paca
Avec 30,4 % aux européennes, la majorité devance largement la somme des voix du PS et des Verts (19,8 %). Pour fédérer les suffrages de l'UMP, qui souffre de la rivalité des deux grosses fédérations des Bouches-du-Rhône et des Alpes-Maritimes, la candidature du maire de Toulon et ministre Hubert Falco (notre photo) était idéale face au socialiste Michel Vauzelle, en place depuis 1998. L'UMP devra compter avec Jean-Marie Le Pen, qui mène sa dernière campagne. En 2004, le FN avait réuni 20 %. Aux européennes, son score est tombé à 10,7 %, de quoi imposer une nouvelle triangulaire en 2010.
Basse-Normandie
Un président en place depuis 18 ans et une triangulaire avec le FN : en 2004, la Basse-Normandie passait pour la première fois à gauche. Depuis, le socialiste Philippe Duron a repris son siège de député du Calvados à Brigitte Le Brethon, en 2007, et lui a arraché la ville de Caen l'an passé. Pour affronter son successeur à la région, Laurent Beauvais, l'UMP avait désigné le sénateur de l'Orne Alain Lambert. Mais celui-ci a déclaré forfait en dénonçant la candidature, bien vue à l'Élysée, du maire centriste de Deauville Philippe Augier. De quoi relancer les divisions à droite, alors que l'UMP avait devancé les socialistes aux européennes (27,1 % contre 15,5).
Pays de la Loire
François Fillon avait perdu la région en 2004. Roselyne Bachelot (notre photo) devait relever le gant en 2010. Avec 27,7 % aux européennes et un PS devancé par les Verts, le pari semblait possible. Trop, au goût de la ministre de la Santé, peu encline à quitter le gouvernement en cas de victoire. Christophe Béchu, président UMP du conseil général de Maine-et-Loire, a été sollicité par Nicolas Sarkozy pour la remplacer. Sa candidature aurait l'aval du très influent Philippe de Villiers.
Centre
Aux européennes, l'UMP y a réuni 29,4 %, PS et Europe Écologie 29,9 % à eux deux. La partie sera donc difficile pour Hervé Novelli. D'autant qu'en 2008, la gauche a gagné Blois et le conseil général d'Indre-et-Loire. Le secrétaire d'État en charge du Commerce espère cependant que l'effondrement du FN (5,8 % aux européennes) lui épargnera la triangulaire qui avait facilité la reconduction de la gauche en 2004.
Ile-de-France
Quels que soient les résultats nationaux, une victoire en Ile-de-France aurait des vertus salutaires pour la majorité. Les européennes ont conforté la tête de liste UMP Valérie Pécresse (notre photo). Non seulement la majorité y réalise son quatrième meilleur score, avec 29,6 %, mais les Verts devancent très largement le PS (20,9 % contre 13,6). Un vrai handicap, pour le socialiste Jean-Paul Huchon, qui brigue un troisième mandat. La droite pourrait cependant connaître une difficulté équivalente : le centriste André Santini, évincé du gouvernement en juin, a annoncé vouloir conduire sa propre liste.
Franche-Comté
Il l'assure, Alain Joyandet ira au combat. Mais le secrétaire d'État à la Coopération ne cache pas que la règle de non-cumul ministère-présidence de région l'agace. Pas parce qu'il souhaite rester membre du gouvernement, assure-t-il, mais parce que, « pour une petite région comme la Franche-Comté, ça compte, d'avoir un ministre à sa tête ». En 2004, les Francs-Comtois avaient élu l'ancien président PS de l'Assemblée Raymond Forni, mettant fin à vingt-deux ans de règne de la droite. Marie-Guite Dufay, qui lui a succédé à sa mort en 2008, n'a pas sa notoriété. Aux européennes, l'UMP a recueilli 28,9 %, loin devant le PS (17,4) et les Verts (14,5).
Ajoutées aux deux actuelles (Alsace et Corse) et sans compter les 4 de l'Outre-Mer, on pourrait approcher l'équilibre entre la droite et la gauche, avec 6 à 9 sur 22 Mais depuis que Xavier Bertrand (à droite) a officialisé la règle du non-cumul, rien n'est réellement figé.
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