1.300 "postes" supprimés en Europe
Odieuse sémantique
Le point de vue du naze de l'Elysée |
"Le groupe industriel français annonce une "accélération" de ses économies"
Comment l'en blamer ?...
"Avec l’objectif d’atteindre 1,5 milliard de réductions de coûts d’ici avril 2016". N'est-ce point louable ?...
La presse participe à cette manipulation de l'opinion
"Ce sont près 1.300 "postes" qui sont supprimés". Ce seraient des "emplois" que ce serait plus grave mais, par chance, la gauche devrait donc (peut-être) parvenir à éviter les drames humains: puisque l'annonce est faite en "postes", depuis mai 2012, les destructions d'emplois ne sont plus à prendre au tragique.
Et puis, de même que les statistiques ne prennent plus jamais en compte les dix dernières années plutôt que les seuls dix-huit derniers mois, de même le nombre de postes destruits est désormais annoncé à l'échelle européenne. Faut-il en croire que les Français sont épargnés?
Odieuses excuses autrefois irrecevables
Un méli-mélo de mesures
Confronté à un environnement morose et à une chute de ses commandes (-22 % à fin septembre), Alstom a décidé d'accélérer son plan d'économie en cédant des actifs et en supprimant près 1.300 postes,
L'objectif annoncé, ce mercredi, par le Pdg Patrick Kron, est de réaliser 1,5 milliard d'euros d'économies par an à l'horizon 2016.
Le groupe, spécialisé dans les transports et la production d'énergie, table sur une croissance de certains marchés plus faible qu'attendue ...justement "il y a 18 mois" et exactement !
Pour autant, ce plan intervient alors que ses résultats au premier semestre (décalé de mars à septembre) sont meilleurs que ceux anticipés par les analystes, pendant la campagne présidentielle, précisément... Même si le bénéfice a reculé de 3% à 375 millions d’euros, le chiffre d’affaires est resté stable à 9,73 milliards.
"Essentiellement en Europe". Ou notamment en France?...
Quant aux coupes dans les effectifs, le détail des sites concernés n'a pas été dévoilé: les consignes de transparence ne sont plus ce qu'elles devaient être. Le groupe va tailler dans ses effectifs dans "un certain nombre d'activités d'Alstom Thermal Power (centrales électriques, plus de 40% du chiffre d'affaires), l'informatique et les coûts centraux". Pour Patrick Kron, son PDG, ces programmes de suppression de postes sont déjà engagés depuis quelques semaines et "sont en cours de réalisation".
"Est-ce qu'il y en aura d'autres, on verra; je ne veux certainement pas vous les annoncer avant d'en parler avec les partenaires sociaux, mais nous allons ajuster notre outil industriel où et quand il faut, au rythme correspondant à nos besoins", a prévenu Patrick Kron. Fin 2012, le groupe comptait environ 93 000 salariés, dont près de 60% en Europe.
Alstom, emploie 93.000 personnes dans le monde, dont 18.000 en France.
Le plan d’économies intègre également un plan de cession d’actifs non stratégiques de 1 à 2 milliards d’euros d’ici fin 2014. La vente d’une participation minoritaire à des partenaires industriels ou financiers de sa branche transport. "Cela va permettre d’accroître la flexibilité financière et de renforcer la mobilité stratégique tant pour le groupe que pour Alstom Transport", explique un communiqué du groupe. Ce mercredi matin, après l'annonce de ce plan, le titre d'Alstom enregistrait des pics avec des hausses spectaculaires de plus de 7%.
En 2003, à l'arrivée de Patrick Kron, 60 ans et major de Polytechnique, le groupe Alstom, comptant actuellement parmi les leaders énergétiques et ferroviaires européens, frôlait la faillite. Le stratège, avec l’aide de l’Etat, a concouru au sauvetage de l’entreprise.
Et où en est le redressement de la courbe de l'emploi? Montebourg se sent-il concerné et envisage-t-il d'aider à la manoeuvre avec deux sachets de croissants?
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