En Russie, une organisation supranationale ne fait pas la loi
Le chef du gouvernement russe n'est pas un Zayrault
Suite à l'attaque d'une plate-forme pétrolière,
l'équipage de Greenpeace a été arrêté
et transféré de Mourmansk à Saint-Pétersbourg
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Les échanges entre le premier ministre français et son homologue n'ont pas abouti vendredi, au sujet de l'arrestation de 30 militants écologistes venus s'immiscer dans la politique de Moscou: 26 ne sont pas russes.
Mercredi, le comité d’enquête russe a annoncé étudier de nouvelles inculpations pour "crimes graves" à l’encontre de l’équipage, affirmant notamment que des "produits stupéfiants" ont été saisis à bord de l’Arctic Sunrise.
La sémantique des Hollande et Ayrault ne fonctionne pas davantage en Russie qu'en France.
Jean-Marc Ayrault s'était ingéré sur la question des droits de l'homme dès son arrivée à Moscou pour la 18e session du séminaire intergouvernemental franco-russe. L' "amitié" entre les deux pays "autorise aussi la franchise", avait assuré le premier ministre jeudi aux étudiants du collège universitaire français de Moscou. "Et c'est avec franchise que nous évoquons, ensemble et dans le respect mutuel, nos différences, comme c'est le cas sur la Syrie et sur la portée universelle des droits de l'homme", avait-il prétendu, sans citer un dossier très sensible, celui de 30 militants de Greenpeace, dont le Français Francesco Pisanu, 38 ans, interpellés et placés en détention provisoire pour "pour acte de piraterie" comme les autres membres de l’équipage altermondialiste de l’Arctic Sunrise, suite à l'attaque d'une plateforme Gazprom en mer de Barentz dans l'Arctique.
Jusqu'ici, seuls les Pays-Bas avaient pris des mesures concrètes en vue d’obtenir leur libération. À ce stade, ces militants risquent jusqu'à 15 ans de prison, selon les uns, mais sept, selon d'autres sources.
Jean-Marc Ayrault et son homologue Dmitri Medvedev ont laissé entrevoir les tensions sur le dossier Greenpeace, vendredi après-midi, lors de leur conférence de presse commune. "J'ai demandé, au-delà des procédures judiciaires qui sont en cours, qu'il puisse y avoir un geste humanitaire à son égard", a fait savoir Jean-Marc Ayrault à propos de Francesco Pisanu.
Dmitri Medvedev a pris la parole dans la foulée pour rappeler à son hôte que "cette question [le] concerne aussi". Il opposa ainsi une fin de non-recevoir concernant les activistes de Greenpeace.
Considérant la dangerosité des sites pétroliers et gaziers, et que "personne ne doit violer l'exploitation de ce type de site", le chef du gouvernement russe a affirmé que la Russie "ne peut soutenir les activités qui portent atteinte à l'environnement". "Toute personne soucieuse de l'environnement doit le comprendre", a-t-il insisté.
Au terme de ces mises au point tendues, Medvedev a écarté comme inapproprié le "geste humanitaire" que lui réclamait Ayrault. "La République française peut être sûre que l'examen du dossier va être regardé dans le strict respect du droit russe", a-t-il conclu.
Ayrault, oublieux du matraquage des opposants politique en France
Le premier Sinistre est allé faire la leçon à la Russie
Manif pour tous |
"En France, si des hommes ont envie de manifester, ils en ont parfaitement le droit", a-t-il affirmé en dépit de la répression subie par les opposants de Notre-Dame des Landes ou des Champs-Elysées.
Notre-Dame des Landes |
La mauvaise foi Jean-Marc Ayrault n'a pas facilité le dialogue, ni plaidé en la faveur des activistes altermondialistes. Avant de faire la leçn aux autres, on balaie devant sa porte.
Interrogé ensuite -avec à propos - sur les manifestations prévues ce samedi après-midi en Bretagne, le premier ministre français a tenu à rappeler que la France est "un pays démocratique" et que "si des hommes ont envie de manifester, ils en ont parfaitement le droit". Un message déplacé au pouvoir russe, connaissant le procès d'intention qu'il a instruit à l'encontre du mouvement de Quimper menacé, selon lui, de "spirale de la violence", à la différence d'ailleurs de celui de Carhaix.
Avec Greenpeace, plusieurs organisations supranationales (ONG) ont instrumentalisé le déplacement des activistes de Mourmansk vers une prison de Saint-Pétersbourg.
"Il n'y a aucune garantie que, dans le nouveau centre de détention, ils seront mieux qu'à Mourmansk", a estimé Greenpeace International, vendredi soir.
Concernant l'intervention de Jean-Marc Ayrault sur ce dossier, l'organisation écologiste est dubitative sur le message délivré par Ayrault: "Que signifie un ‘geste humanitaire'? En employant cette expression, le premier ministre demande-t-il la libération immédiate de Francesco Pisanu? A-t-il évoqué le sort de tous les militants ou uniquement celui du ressortissant français? ", s'interroge Greenpeace France dans un communiqué.
Concernant l'intervention de Jean-Marc Ayrault sur ce dossier, l'organisation écologiste est dubitative sur le message délivré par Ayrault: "Que signifie un ‘geste humanitaire'? En employant cette expression, le premier ministre demande-t-il la libération immédiate de Francesco Pisanu? A-t-il évoqué le sort de tous les militants ou uniquement celui du ressortissant français? ", s'interroge Greenpeace France dans un communiqué.
L'ambiguïté est la marque de fabrique de l'exécutif socialiste.
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