La zone euro «n'est pas en danger», affirme l'ancien ministre des Finances de de Gaulle
Contredisant les propos partisans de Jacques Delors, le père de Martine Aubry, l'ancien président de la République estime que l'euro «n'est pas menacé» et que la rencontre Merkel-Sarkozy mardi, quoique «insuffisante», a été une «bonne chose».
La réaction est claire et nette
«Le cours de l'euro -1,43 pour un dollar -c'est un cours stable qui n'a pas bougé, l'euro n'est pas menacé », a asséné vendredi Valéry Giscard d'Estaing sur RTL, interrogé sur les propos de Jacques Delors qui avait estimé jeudi que l'euro et l'Union européenne étaient au bord du gouffre.
Selon VGE, il existerait toutefois «deux menaces».
D'une part, «le ralentissement de l'activité aux Etats-Unis et la crainte qu'ont les Américains d'une récession» et de l'autre, la «politique d'endettement particulièrement excessif» de l'Europe.
Il justifie la rencontre entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, mardi
Il estime que c'est «une bonne chose» parce que «l'Europe de la zone euro repose sur l'entente de deux grands pays, l'Allemagne et la France». «La direction qu'ils ont montré est la bonne», à savoir de «rétablir les équilibres dans les différents pays et en particulier chez nous» et «de dire que [les pays] de l'Europe de l'euro organisent ensemble leur politique économique».
«Mais ce n'est pas suffisant d'abord parce qu'il y a la durée. Il n'y a pas de mesures annoncées tout de suite», a-t-il souligné.
Les euro-obligations sont prématurés
Tir à l'arc politicien: suivez les flèches socialistes:
Martine Aubry a regretté l'absence de proposition sur les eurobonds.
Laurent Fabius, qui soutient Martine Aubry dans sa campagne, a estimé que le chef de l'Etat s'était "couché" devant Mme Merkel: c'est une "faute majeure", a-t-il dit.
François Hollande, a jugé que Nicolas Sarkozy avait fait, mardi, un "grand pas en arrière" en renonçant à l'instauration d'euro-obligations, lors de sa rencontre avec Angela Merkel.
Nicolas Sarkozy "s'est assis sur le porte-bagage de l'Allemagne", a renchéri Arnaud Montebourg.
"Rien sur la spéculation, rien sur les eurobonds, aucune solution concrète", a ainsi déploré Jean-Louis Bianco, soutien de Ségol'haine Royal, tous candidats à la primaire.
A la question de savoir s'il approuvait leur refus d'instaurer des euro-obligations, Valéry Giscard d'Estaing a estimé qu'on ne pouvait «pas le faire maintenant. Les gens qui disent ça disent des absurdités». Mais «il faut annoncer qu'on va le préparer, c'est ce que je me suis permis de recommander au président de la République», a-t-il souligné.
L'ancien Président de la République comprend que le Chef de l'Etat cherche à «rétablir» la confiance: «tant mieux. Il faut le faire par des annonces raisonnables, réalistes et qui s'inscrivent dans une certaine durée».
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