Pour Greenspan, les subprimes n'auraient aucune responsabilité dans la crise
Alan Greenspan a présidé la FED de 1987 à 2006.
Agé aujourd'hui de 85 ans, le 13e président du conseil de la Réserve fédérale des États-Unis (FED) a été l'un des principaux instigateurs de la déréglementation financière aux Etats-Unis ayant contribué au déclenchement de la dernière crise et a toujours rejeté les accusations des économistes pour qui la politique de taux ultra-bas menée par la FED de 2003 à 2005 porte une lourde responsabilité dans la bulle immobilière ayant précédé son éclatement.
Suite à la crise des subprimes, il a d'ailleurs publiquement reconnu, devant le Congrès le 23 octobre 2008, avoir trouvé un défaut dans son système consistant à faire du marché libre le meilleur moyen d'organiser l'économie. Il annonçait alors d'autres problèmes à venir. Lien pbs.org
« L'économiste des économistes » impute les difficultés de l'économie américaine... aux banques européennes.
Et la faute en incomberait à la Grèce
Les banques européennes en difficulté sont celles qui détiennent des titres de dette de pays comme la Grèce, affirme-t-il.
"La raison pour laquelle nous sommes si lents (à croître aux Etats-Unis) est le niveau d'incertitude" provoqué par cette situation, a-t-il estimé.
L'ancien président de la FED a pourtant été mis en cause pour avoir laissé fortement augmenter la masse monétaire par une politique de taux d'intérêts très bas suivi d'un redressement conséquent des taux directeurs, ce qui est un des facteurs de l’émergence de la crise des subprimes.
Maintenant, le "maestro" estime à Washington que les difficultés de l'économie américaine à retrouver du rythme s'expliqueraient par un euro "en train de se décomposer".
Alors, mauvaise foi ?
Alan Greenspan ne dit rien en revanche sur les origines de la crise financière, qui a entraîné la crise de la dette en zone euro : les "subprimes", la faillite de Lehman Brothers ou encore l'affaire Madoff. Déjà, en 2010, à propos des subprimes, il avait estimé que ce n'était pas l'accès plus facile des Américains les moins fortunés au crédit immobilier qui avait plongé les Etats-Unis dans la crise, mais la tendance de Wall Street à transformer les prêts en produits financiers opaques.
Selon lui, le niveau colossal de la dette américaine, dont le plafond a dû être relevé en catastrophe, et la dégradation de la note des Etats-Unis par S&P ne semble pas non plus constituer le facteur principal du ralentissement subi outre-atlantique.
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