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vendredi 28 septembre 2007

Xavier Darcos : ‘Sarkozy, j’ai rétréci les enfants’ !

L’école à la campagne, dès le vendredi 16 h 30…

Darcos tronçonne, atomise !
Après le baccalauréat qu’il ampute de quelques sections pour ne lui laisser que le tronc (commun), il s’en prend maintenant à l’école primaire : il renvoie les écoliers dans leurs foyers, le vendredi à l’heure du goûter.
Les accros pourront toutefois venir faire des heures sup: ça soulage les parents et les professeurs des écoles feront de la garderie pour les mamans qui ont mieux à faire. Sachant que dans le même temps, il est question de les faire bosser aussi le dimanche, dans les centres commerciaux, les familles se découvriront lorsqu’il y aura des actions sociales: « Regarde, chéri, comme il a grandi, le petit ! » « Tiens, ils sont bien vieux mes parents ! » « Est-ce que je peux te tutoyer ? »
La presse interroge les mamans, ce qui donne du n’importe quoi.
- « C’est bien ! Il pourra dormir plus. » A condition de ne pas se coucher plus tard, puisqu’il n’y a pas école demain…
- « C’est génial ! On pourra aller à la campagne … » Ce qui réjouit les veaux…
- « C’est hyper sympa ! On pourra passer plus de temps ensemble. » On se demande ce qu’il font le dimanche…
- « C’est bien, si on me garde les enfants, parce que moi je travaille. Y faut bien, pas vrai ? »
- « Ouais, mais y faut que le gouvern’ment y fasse quelque chose, passe que pour les emmener au cinéma ou à la campagne, ça coûte… C’est pas les patrons qui vont payer, vous pensez bien ! »
Résumons : c’est super, mais à condition que je ne les aie pas sur le dos. Ils n’ont qu’à les garder !
Les profs des écoles font les faux culs :
- « Comment c’est qu’on va boucler le programme avec 100 heures de moins ? »
- « Les pôves chéris, y n’en peuvent plus : les journées sont longues ; vous savez, c’est comme pour nous ! »
- -« Bon, maintenant, si les crédits suivent, ce sera plus efficace. »
- -« Moi ? De toute façon, je fais ce qu’on me dit de faire… »
Le ministre de l'Education nationale Xavier Darcos a donc annoncé jeudi 27/09 la suppression des cours le samedi matin à l'école primaire dès la rentrée 2008. Donc, premier point, demain, vous vous les gardez. "Dès la rentrée prochaine, partout en France, dans les écoles primaires on ne travaillera plus le samedi matin", a-t-il déclaré lors du journal de 20h sur TF1, précisant qu'il souhaitait étendre "très vite" le dispositif au collège. Il faut bien puisqu’il est bien rare de ne pas avoir des gosses à chaque niveau. Le lycée devra-t-il donc s’aligner pour la même raison ?
Aujourd'hui, a-t-il expliqué, "il y a de telles disparités sur le territoire que plus personne ne s'y retrouve". C’est ben vrai, ça ! "Il y a les samedis matins qui sont libérés, les élèves qui travaillent un samedi sur deux, les familles qui sont sur la logique [logique bizarre !] des quatre jours, bref (...) une diversité énorme qui ne permet aux familles de s'y retrouver et, surtout, de se retrouver pendant le week end." (Voir plus haut…)
Les heures libérées le samedi matin seront dédiées aux "15% d'élèves qui sont en très grande difficulté scolaire", a ajouté le ministre. "Ces élèves seront pris séparément par les professeurs qui leur permettront de travailler d'une manière plus soutenue, plus personnelle", a précisé M. Darcos, précisant que ces heures seraient insérées "dans l'ensemble de l'emploi du temps de la semaine". Or, on sait depuis des lustres que l’enfant qui est ‘invité’ à venir faire des heures vit très mal d’être obligé d’en faire plus.
Le ministre a toutefois souhaité "que l'on fasse l'école ouverte" le samedi matin, "c'est-à-dire que l'école puisse s'ouvrir à des activités de type culturel, de type sportif (...) pour que les élèves ne soient pas livrés à eux-mêmes". Les professeurs encadrants seraient "volontaires". Les écoles-centres sociaux sont nées. Les centres sociaux ancienne formule vont-ils fermer ?
Interrogé sur la possibilité de basculer vers une semaine aux journées allégées mais au mercredi travaillé, Xavier Darcos a souligné que les petits Français, avec "936 heures" de cours par an, se trouvaient largement au-dessus de la moyenne européenne, "inférieure à 800 heures".
"Sans aucun doute, nos élèves travaillent trop. Il faut leur trouver des semaines plus équilibrées", a estimé le ministre, remarquant que les élèves étrangers, avec moins de cours, n'avaient pas l'air "particulièrement traumatisés". Certes ! Il est drôle, ce ministre-là, et il comprend bien les gens…
Le secrétaire général de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE, principale organisation de parents de l'enseignement public) Jacques Hazan a expliqué que la Fédération n'était "pas favorable à une suppression du samedi". Celui-là, pour le coup, il est franchement (ce n’est peut-être pas le mot, d’ailleurs) rigolo ! En voilà un qui n’est pas bien placé pour savoir qu’outre la raison de la désaffection pour le samedi énoncée par le ministre, les familles considéraient que leurs enfants n’y faisaient pas grand-chose, car les effectifs étaient déjà tellement allégés suite aux défections imposées par les familles festives ou paresseuses que les instits devaient s’adapter. Seuls les plus consciencieux rendaient la présence obligatoire de fait en pratiquant des activités non pas simplement interactives et ludiques mais proprement pédagogique. Que la FCPE apprenne donc ici que si la pratique scolaire du samedi est tombée en désuétude, c’est suite aux efforts conjugués de la FCPE et du SNIuipp !
Ce syndicat ne s’est pas montré très réactif sur un sujet aussi important. Se contente-t-il d’envoyer sa chose prendre le vent ?... Et la PEEP ?
La FCPE souhaite notamment une réforme du fonctionnement de la journée scolaire et l'instauration du calendrier de vacances unique pour que soit respecté le rythme annuel de sept semaines de travail et deux semaines de congés. Ce n’est pas déraisonnable, mais personne ne propose d’alléger la journée elle-même. Faire rentrer les enfants plus tard à l’école serait certainement judicieux, assurerait un meilleur rendement tout en réduisant la fatigue et ne briserait pas les rythmes quotidiens, d’autant qu’une coupure hebdomadaire de deux jours provoque des difficultés à l’allumage le lundi matin.
La semaine de cinq jours est la "solution la plus logique" et "la moins stupide", a maintenu M. Hazan, qui n’est certainement pas en désaccord avec le syndicat dominant des instituteurs… La semaine des quatre jours serait "la pire des situations", avec une double coupure pour l'enfant. La FCPE n'est "pas favorable à moins d'école", elle est "favorable à mieux d'école, c'est-à-dire moins d'heures par jour", a-t-il souligné, sans souci d’opposition au gouvernement. Si les professeurs des écoles préfèrent enseigner la balle au prisonnier ou le maniement du mulot plutôt que la lecture…

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