Hollande assure que Florange n'est pas un "canard boiteux"
J.-P. Jouyet avait prévenu que la BPI "aura vocation à maintenir l'activité et non pas à aider les canards boiteux", en réponse à la question d'Europe 1 vendredi matin : "Est-ce que la BPI devra sauver Florange ? "
Mittal, propriétaire indien du site Arcelor,avait annoncé début octobre la fermeture des deux hauts-fourneaux de l'usine, déjà à l'arrêt depuis quatorze mois. Le président François Hollande a répliqué aux propos du futur président de la Banque publique d'investissement (BPI), Jean-Pierre Jouyet.
Le matin du vendredi 19 octobre, Hollande nie que l'aciérie de Florange, en Moselle, est un "canard boiteux". "Florange fait partie d'ArcelorMittal et, à ma connaissance, ArcelorMittal n'est pas un canard boiteux", a mondialisé le président à la fin du sommet européen, ajoutant que "ce dossier ne relève donc pas de la BPI". En clair, Hollande remet le sort des salariés de Florange entre les mains exclusives de Mittal.
Vendredi après-midi, J.-P. Jouyet a accepté de s'auto-flageller, assurant, mais un peu tard dans un communiqué, qu'il a "le plus grand respect" pour les salariés de Florange.
Walter Broccoli, délégué FO à Florange, a immédiatement exprimé sa colère sur BMF-TV après les propos de l'homme de mains de Hollande. "C'est inadmissible de nous traiter de canards boiteux, aujourd'hui surtout vu que la situation est difficile. Si on est soutenu par le gouvernement, on ne comprend pas pourquoi la banque d'investissement nous traite de la sorte", a déclaré le délégué syndical.
Le problème des salariés, c'est que - sur ordre du président socialiste - le gouvernement lâche Florange.
Le problème des salariés, c'est que - sur ordre du président socialiste - le gouvernement lâche Florange.
Hollande et FO à Florange, 24 février 2012 |
La BPI va réunir les moyens du Fonds stratégique d'investissement (FSI), de l'entité de capital-investissement CDC Entreprises (dédié au financement des entreprises en croissance) et de la banque publique OSEO, pour proposer des financements aux entreprises ainsi que des prises de participation au capital. Détenue à parité par l'Etat et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), elle devrait voir le jour début 2013, dans au moins trois mois encore.
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Les grands groupes ne pourront compter que sur eux-mêmes
Interrogé sur le cas de PSA Peugeot Citroën, constructeur automobile en difficulté, et sur l'opportunité pour la BPI d'intervenir dans le dossier, l'homme de main du Président n'a laissé aucun espoir aux salariés de l'automobile. "Je ne dis pas que ça ne nous regarde pas", a nuancé l'ancien secrétaire d'Etat aux affaires européennes, avant de prévenir que "la BPI aura vocation à financer essentiellement des PME et des entreprises de taille intermédiaire".
"Les exemples que vous avez cités relèvent de grands groupes. C'est une chose qui est différente", a-t-il insisté: qu'ils aillent se faire voir, patrons et salariés, sous-traitants et familles, tous autant qu'ils sont. La BPI "sera une banque pour prévenir les difficultés des entreprises et c'est une banque au service de l'avenir", a ajouté Jouyet.
"
Nous souhaitons aider à des projets d'avenir
pour compenser les difficultés que vous avez citées", a-t-il expliqué, en référence, outre
Florange et PSA, à Sanofi, Alcatel-Lucent, Air France et Areva. "Elle fera de la prévention contre le chômage, elle aidera à ce qu'il y ait de nouvelles activités. Pour le reste, c'est à d'autres dispositifs de jouer si nécessaire", selon lui.
La future Banque publique d'investissement sera "indépendante", a aussi assuré Jean-Pierre Jouyet vendredi sur Europe 1.
"Elle est présidée par quelqu'un qui, s'il a beau avoir beaucoup de sympathie et d'amitié pour le président de la République, a une réputation d'indépendance. Donc, elle sera indépendante", a revendiqué Jouyet, cumulard également directeur général de la Caisse des dépôts (CDC). L'ancien secrétaire d'Etat aux affaires européennes est un proche de François Hollande, qu'il a côtoyé à l'ENA, au sein de la promotion Voltaire, celle des quinqua en mal de pouvoir.
"Elle est présidée par quelqu'un qui, s'il a beau avoir beaucoup de sympathie et d'amitié pour le président de la République, a une réputation d'indépendance. Donc, elle sera indépendante", a revendiqué Jouyet, cumulard également directeur général de la Caisse des dépôts (CDC). L'ancien secrétaire d'Etat aux affaires européennes est un proche de François Hollande, qu'il a côtoyé à l'ENA, au sein de la promotion Voltaire, celle des quinqua en mal de pouvoir.
La "gauche molle" a un problème avec l'emblème du lion de PSA ou du CL
"Ce n'est pas une banque spéculative, ce n'est pas une banque qui a pris des risques. Elle est adossée à la Caisse des dépôts [...] qui a fait un travail sérieux en toute indépendance", se flatte Jouyet. Il a affirmé ne pas être inquiet "du tout" quant à l'éventualité d'engagements douteux de la BPI, en réponse à un parallèle visant le Crédit lyonnais, banque publique qui s'est effondrée en 1993.
"Ce n'est pas une banque spéculative, ce n'est pas une banque qui a pris des risques. Elle est adossée à la Caisse des dépôts [...] qui a fait un travail sérieux en toute indépendance", se flatte Jouyet. Il a affirmé ne pas être inquiet "du tout" quant à l'éventualité d'engagements douteux de la BPI, en réponse à un parallèle visant le Crédit lyonnais, banque publique qui s'est effondrée en 1993.
Dommage, vous ne pourrez pas lire lire l'entretien du Monde avec Jean-Pierre Jouyet : 'La BPI ne devra pas s'interdire de vendre les parts dans les grands groupes' (lien abonnés)
Qu'en pensent Montebourg et Filippetti ?
Devoir de mémoire:
VOIR et ENTENDREGuy Bedos engagé "plutôt à gauche" et pour François Hollande. En mars dernier, l'humoriste appelait à une "révolution citoyenne" à Florange:
Il parle beaucoup de lui, mais a aussi déclaré sur BFMTV: "je suis là pour rendre visibles des choses dont
certains pourraient faire mine de ne pas les connaître". "Ce n’est pas rien, une
usine qui s’arrête, ce n’est pas rien des gens qui se retrouvent au chômage.
" Balasko et la petite Béart ne diraient pas mieux... Qu'en pensent Montebourg et Filippetti ?
Devoir de mémoire:
VOIR et ENTENDREGuy Bedos engagé "plutôt à gauche" et pour François Hollande. En mars dernier, l'humoriste appelait à une "révolution citoyenne" à Florange:
Guy Bedos a par ailleurs affirmé son soutien à François Hollande. "Je pense que c’est important de changer d’équipe. Faut nettoyer ! ," a-t-il conclu, en mars 2012.
A bientôt, père et fils, à l'Elysée, pour le grand nettoyage?
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