La menace islamiste de Torcy inquiète la gauche au pouvoir
Les résultats des perquisitions à Torcy laissent à penser que des attentats étaient en préparation.
Sept des douze suspects déjà arrêtés sont déférés devant la justice à Paris jeudi. Le Parquet devait ouvrir une information judiciaire et les sept personnes seront présentées à un juge d'instruction anti-terroriste. Les cinq autres suspects ont été libérés et aucune charge n'est retenue contre eux. D'autres personnes sont encore recherchées par la police.
L'enquête sur la cellule islamiste démantelée à Cannes et en Seine-et-Marne prend corps.
D'inquiétantes découvertes lors d'une perquisition à Torcy (Seine-et-Marne) la veille ont justifié la prolongation des gardes à vue. Le procureur de la République de Paris, François Molins, s'en explique: "Nous sommes clairement et objectivement confrontés à une cellule terroriste d'une dangerosité extrême, alerte-t-il. Il convient dès lors que tout soit mis en œuvre, en employant l'ensemble des pouvoirs qui nous sont conférés par la loi, pour que nous mettions un terme à ses agissements et prévenions tout risque de commission d'une attaque terroriste en France."
Voici ce que la justice a découvert
L'attirail du poseur de bombes
À Torcy, d'abord, "dans un box utilisé par l'un des mis en cause", la police a mis la main sur "tous les éléments utiles à la fabrication d'engins explosifs", a révélé mercredi le procureur parisien. Pour les experts de police technique et scientifique à la PJ de Lyon appelés en soutien, la moisson est riche: "Des sacs contenant du nitrate de potassium, du soufre, du salpêtre, des récipients type Cocotte-Minute et des ampoules de phare, tous produits ou instruments utiles à la fabrication de ce que l'on appelle des engins explosifs improvisés", assure le procureur Molins.
Jusqu'à six jours de garde à vue
Dès lors, il devenait nécessaire d'élargir le cadre de l'enquête. La loi anti-terroriste de 2006 autorise (encore) un régime spécial "lorsqu'il existe un risque sérieux de l'imminence d'une action terroriste en France". Une condition visiblement remplie selon le procureur qui a obtenu du juge des libertés (JAL) une prolongation de 24 heures des auditions des suspects. Au besoin, celle-ci peut être renouvelée pour un total de six jours de garde à vue.
Des suspects toujours en fuite
Dans cette affaire, tout est parti de l'enquête sur l'attentat à la grenade dite "défensive" contre une épicerie casher -pour ne pas dire juive - à Sarcelles (Val-d'Oise), le 19 septembre dernier, action qui fit un blessé ("léger", selon ...Le Monde). Le procureur de Paris a précisé mercredi que ce crime n'était pas totalement élucidé.
Selon le Parquet, "si deux des organisateurs des faits commis à Sarcelles semblent avoir été interpellés, il n'est pas établi que les deux individus ayant perpétré l'attentat en lançant la grenade dans l'épicerie ont été appréhendés". Les enquêteurs considéraient donc mercredi qu'ils détenaient ceux qui ont peut-être fourni la grenade, mais pas les auteurs directs qui, apparemment, courent toujours, avec le risque qu'ils tentent une action désespérée alors que leurs complices interrogés pouvaient parler.
Un fusil et des armes de poing
La menace d'un attentat commis durant l'enquête est prise d'autant plus au sérieux que les islamo-terroristes déjà mis hors d'état de nuire disposent d'armes et savent s'en servir. Jérémie Louis-Sidney, 33 ans, l'un des membres actifs de la bande de Torcy, a été tué samedi alors qu'il vidait son chargeur de 357 Magnum sur les policiers venus le cueillir à Strasbourg. L'un de ses complices présumés, et peut-être même le "logisticien", voire le meneur de l'équipe, Jérémy Bailly, 25 ans, barbe et djellaba, a été appréhendé dans son immeuble de Torcy armé d'un calibre 22 long rifle chargé. Lors de la perquisition dans son box, un fusil à pompe et une arme de poing ont été saisis.
Des testaments de fanatiques
Ces "djihadistes auto-radicalisés", dit-on, pour exonérer les imams et associations musulmanes qui ne voient pas monter la menace ou la couvrent, étaient-ils prêts à mourir pour leur cause ? Louis-Sidney, en tout cas, avait rédigé un testament "à l'adresse d'Allah".
La PJ a également retrouvé trois autres testaments attribués à des complices.
Une liste de cibles juives
Chez le "gentil" Jérémy Bailly, les enquêteurs ont découvert une liste manuscrite d'associations juives, sur une feuille volante, avec, indiquées à la main, les adresses du siège parisien du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) et de l'Union libérale israélite de France (ULIF), dont la synagogue de la rue Copernic, cible d'un attentat le 3 octobre 1980. Le devoir de mémoire de certains media qui ne parviennent pas à remonter les années récentes jusqu'à l'attentat contre l'école juive de Toulouse, qu'il aurait été possible d'empêcher en neutralisant Merah, polémiqua "Libération" à l'époque.
Un groupe hyper-actif
Ensuite, en août dernier, Jérémy Bailly a été contrôlé à Cannes, où il s'était rendu en camping-car pour motiver ses troupes. Sa présence sur la Côte d'Azur sera alors signalée à la DCRI.
La cellule s'était également réunie le 3 octobre 2011 dans un appartement cannois placé sous surveillance par la police. À l'issue de cette réunion, plusieurs membres du groupe sont remontés à Paris d'une manière précipitée, selon les hommes du renseignement. Cette agitation a décidé les enquêteurs à lancer l'opération de samedi, en prévention d'un éventuel passage à l'acte. Les craintes du Parquet de Paris ne sont pas contestées par la presse aux ordres et la famille de Jérémie Louis-Sidney, l'agresseur tué par la police, mais la traque aux djihadistes de la cellule de Torcy n'est pas terminée… On a par ailleurs appris que le Toulonnais qui avait été mis en examen après avoir proféré des menaces contre Charlie Hebdo était en contact avec un des membres de la cellule.
Antillais né à Meaux en 1979 mais longtemps installé à Cannes, Jérémie Louis-Sidney, surnommé James, se partageait entre la Seine-et-Marne où il avait domicilié une activité de forain sur les marchés et Strasbourg. Le rappeur a d’abord mené une vie " plutôt dissolue ", selon un enquêteur. Deux enfants nés d’une première union, puis un troisième avec une autre femme, deux autres encore avec sa compagne strasbourgeoise et un sixième à venir avec son amie cannoise : ne faisons pas le compte des prestations et allocations de la CAF pour les enfants et les mères seules !
L'islamisme "radical" croît en Seine-et-Marne
Le sénateur-maire PS de Torcy, qui est également président du Conseil général de Seine-et-Marne, est visiblement débordé par ses 3 cumuls de mandats. Le département a donc clairement choisi la candidature de Nicolas Sarkozy lors de la dernière élection présidentielle (avec plus de 56 % des votes), car Torcy, ville d'accueil de sans-papiers, est en souffrance.
Torcy, où Jérémy Bailly vivait dans le quartier du Mail, est-il aussi un nouveau refuge de l'islamisme radical ?
Selon un haut fonctionnaire de la Place Beauvau, "une demi-douzaine d'imams se sont distingués en Seine-et-Marne par des propos qui ont attiré l'attention des services de renseignements, et deux d'entre eux faisaient même l'objet d'un signalement précis qui aurait dû, dans le courant de l'année 2012, justifier leur expulsion".
Le travail de la police dans certaines mosquées de ce département se révèle délicat.
"Récemment, explique cette source, le simple fait d'avoir rapporté, lors d'un débat télévisé, des propos à connotation antisémite tenus par un religieux dans un lieu de prière de Seine-et-Marne, a occasionné une réaction immédiate dans la mosquée concernée. Lors d'un prêche qui suivit l'émission, des menaces ont été proférées à l'encontre de tout traître qui renseignerait les autorités."
Le haut fonctionnaire du ministère de l'Intérieur ajoute: "C'est dans la bande urbaine de l'ouest de la Seine-et-Marne que la police a pu constater des comportements laissant penser à une radicalisation de certains salafistes. Nous avons pu identifier dans le département une dizaine de points de fixation considérés comme sensibles, à Torcy donc, mais aussi à Noisiel (PS) ou à Meaux (UMP)."
En France, le premier risque terroriste ne serait pas importé, mais représenté par des jeunes qui y ont grandi.
"C'est toute la difficulté... Il ne s'agit pas de réseaux terroristes qui viennent de l'extérieur, il s'agit de réseaux qui sont dans nos quartiers. Il ne s'agit pas d'étrangers, il s'agit de Français convertis, de Français musulmans", a expliqué samedi soir Manuel Valls sur RTL.
Le ministre de l'Intérieur a dénoncé lundi "l'antisémitisme, l'antijuif véhiculés par internet, par la parabole, par un certain nombre de media qui viennent du monde arabo-musulman et qui (agissent) sur des esprits faibles, l'endoctrinement, le mélange entre islamisme radical et trafic d'armes et de drogue". Cela nécessite "une mobilisation de tous", car "ce n'est pas simplement la communauté juive qui était ciblée, c'est la France tout simplement", a conclu Manuel Valls. Le ministre a évité de villipender l'Education nationale où bon nombre d'enseignants, qu'ils soient "politiquement corrects", démagogues ou très marqués à gauche par l'enseignement universitaire noyauté, véhiculent des idées radicales, tantôt communautaristes, tantôt pro-palestiniennes, encourageant la révolte soixante-huitarde et la vigilance, le devoir de mémoire et la culpabilité coloniale, ainsi que l'empathie gratuite pour les clandestins et les mal-logés, tout en dénonçant les destructions d'emplois et les déficits publics: les générations Mitterrand et Jospin ont la FSU socialo-communiste en commun...
Jérémy Louis-Sidney, un Antillais converti de 33 ans, tué l'arme à la main samedi à Strasbourg, qui est soupçonné d'avoir jeté une grenade défensive dans un supermarché casher de Sarcelles le 19 septembre, a bien dû être scolarisé... Et regarder France 2 et la très multi-culturelle France 5.Louis-Sidney avait l'intention de combattre aux côtés des islamistes du nord du Mali: lien 20 Minutes
Les Torcéens disposent de lieux de culte bouddhique, catholique, musulman et protestant. La synagogue la plus proche est en revanche à Bussy-Saint-Georges.
En France, le premier risque terroriste ne serait pas importé, mais représenté par des jeunes qui y ont grandi.
"C'est toute la difficulté... Il ne s'agit pas de réseaux terroristes qui viennent de l'extérieur, il s'agit de réseaux qui sont dans nos quartiers. Il ne s'agit pas d'étrangers, il s'agit de Français convertis, de Français musulmans", a expliqué samedi soir Manuel Valls sur RTL.
Le ministre de l'Intérieur a dénoncé lundi "l'antisémitisme, l'antijuif véhiculés par internet, par la parabole, par un certain nombre de media qui viennent du monde arabo-musulman et qui (agissent) sur des esprits faibles, l'endoctrinement, le mélange entre islamisme radical et trafic d'armes et de drogue". Cela nécessite "une mobilisation de tous", car "ce n'est pas simplement la communauté juive qui était ciblée, c'est la France tout simplement", a conclu Manuel Valls. Le ministre a évité de villipender l'Education nationale où bon nombre d'enseignants, qu'ils soient "politiquement corrects", démagogues ou très marqués à gauche par l'enseignement universitaire noyauté, véhiculent des idées radicales, tantôt communautaristes, tantôt pro-palestiniennes, encourageant la révolte soixante-huitarde et la vigilance, le devoir de mémoire et la culpabilité coloniale, ainsi que l'empathie gratuite pour les clandestins et les mal-logés, tout en dénonçant les destructions d'emplois et les déficits publics: les générations Mitterrand et Jospin ont la FSU socialo-communiste en commun...
Jérémy Louis-Sidney, un Antillais converti de 33 ans, tué l'arme à la main samedi à Strasbourg, qui est soupçonné d'avoir jeté une grenade défensive dans un supermarché casher de Sarcelles le 19 septembre, a bien dû être scolarisé... Et regarder France 2 et la très multi-culturelle France 5.Louis-Sidney avait l'intention de combattre aux côtés des islamistes du nord du Mali: lien 20 Minutes
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