
Dans une lettre à X. Darcos publiée hier vendredi, le candidat UMP à la présidentielle demande un bilan sur
- la "mission" des enseignants,
- leur "rémunération" et
- leur "progression de carrière".

Faisant allusion au décret récent de l'élève Gilles de Robien (à droite) qui supprime des décharges horaires pour économiser 2.800 équivalents temps plein, Sarkozy qualifie d'"injuste, toute mesure qui demanderait aux enseignants de travailler davantage sans revenu supplémentaire". Avant de Robien et les départs massifs à la retraite, les décharges horaires prenaient en compte le fait que la charge de travail n’est pas la même en sixième et en première ou terminales, d‘autant que la responsabilité de l’enseignant est notoire dans la réussite de leurs élèves, aux épreuves du bac et également dans les classes de BTS. Tout cela pour le même salaire, désormais ! Sarkozy démontre donc sa compréhension de leur situation et sa bonne écoute du monde enseignant.

Ainsi près de 50.000 enseignants seront touchés dès la rentrée par la suppression des décharges et sa conséquence : l’allongement du temps de travail. Aussi pour compenser les départs à la retraite et le déficit dans le recrutement de jeunes profs bien formés. Pour encourager l'embauche dans l'E.N., ils perdraient en outre 1.000 à 1.500 euros de revenus net par an -avec la loi Robien, dont ne veut pas Sarkozy- s'ils ne recourent pas aux heures supplémentaires.
Vendredi soir, lors d'une réunion publique à Maisons-Alfort (Val-de-Marne), Nicolas Sarkozy a déclaré que les enseignants "ne devaient pas être les boucs émissaires de la faiblesse de l'école". "Je m'engage, si je suis élu, à
- leur donner la considération qui leur est due,
- revaloriser leur carrière (...)
- multiplier les passerelles avec les autres administrations publiques de sorte que leurs perspectives de carrière soient élargies",
- permettre à ceux "qui voudront travailler davantage, de gagner plus"
"Je m'engage à ce que les gains de productivité qui pourraient être réalisés leur soient redistribués pour moitié. Je m'engage à ce qu'ils soient mieux formés, mieux accompagnés, mieux soutenus et par conséquent moins isolés", a-t-il ajouté.
Dans une vidéo-pirate de janvier (lien-piqure de rappel), Miss Boulettes s’était révélée sous son vrai jour : sournoise et malintentionnée. Elle avait proposé que les enseignants assurent "35 heures de présence dans les collèges".

Dans l'idée, la manière et la terminologie ('paquet global'), la diffusion de cette vidéo avait suscité de réactions naturelles d’indignation dans le milieu enseignant et de l’inquiétude chez tous les Français. Nous serions tous soumis aux rancoeurs personnelles et aux accès d’autoritarisme de la Maréchale-Me-Voilà-M’As-Tu-Bien-Vue.


"Ce n'est pas un hasard si cette lettre est publiée aujourd'hui, à la fin du congrès de la FSU, une fédération de l'Education et à quelques jours d'une journée de mobilisation", jeudi dans le cadre d'un appel commun à toute la Fonction publique, ironise le secrétaire général de la FSU Gérard Aschieri (ci-contre) .


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