Avec ses 100 voix, il n’ira pas loin…José Bové a annoncé sa décision de se lancer dans la cueillette des parrainages en vue de se lancer –peut-être- dans la course à l’Elysée, pour défendre l'idée qu'un "autre monde est possible" [il doit être à l'école de Dame Royal...] et se faire le porte-voix des "sans-voix" face au duo Sarkozy-Royal. Bayrou est encore escamoté!
C’est à la bourse du travail de Saint-Denis, dans la banlieue parisienne, que le leader altermondialiste a déclaré : "J'ai décidé d'accepter que mon nom incarne sur le bulletin de vote la volonté commune de battre la droite pour redonner l'espoir d'une alternative à gauche", a-t-il dit. Il s’est aussi revendiqué d'une "vraie gauche" et a appelé à une "insurrection électorale" contre le libéralisme. Si bien qu’entre le « tout casser » de la Maréchale Me-Voilà-M’As-Tu-Bien-Vue et la promesse d’ « insurrection » de Bové, la campagne risquerait fort d’être animée, d'être une escalade de la violence, mais ce ne sera pas le fait de l’UMP… Rien de commun avec les baba-cool et le plateau du Larzac d’origine converti en Plateau d’Albion.
Entouré de chefs de file des "collectifs antilibéraux", José Bové, 53 ans comme Miss Boulettes, a expliqué qu'il n'était pas le candidat d'un parti et que sa candidature était "une candidature collective". Nous risquerions de découvrir le collectivisme. "Nous voulons être les porte-voix des sans-voix, de ces millions de citoyennes et de citoyens qui souffrent de la précarisation sociale et des discriminations", a-t-il lancé, en direction des Français tentés par l'abstention ou le vote à l'extrême-droite. "Nous voulons leur dire que l'abstention ou le vote Le Pen conduisent tout droit à l'élection de Nicolas Sarkozy. M. Sarkozy est un homme dangereux pour notre pays", a-t-il dit. L’extrême gauche vaudrait-elle mieux ?
José Bové a adressé un colis piégé Marie-sEGOlène Royal qui "incarne une gauche qui a renoncé"; On dirait du André Glucksmann. Mais on sait que Bové est du genre pilleur…
Il illustre sa pensée: "notamment face au social-libéralisme "qui a conduit toute la gauche au désastre électoral en 2002". Mais son ego a eu raison des risques que sa décision fait courir à la gauche désunie dans son ensemble. La candidature complique en effet la donne à la "gauche de la gauche" où il est le cinquième larron, en compétition notamment avec la communiste Marie-George Buffet, les trotskystes Olivier Besancenot et Arlette Laguiller, ainsi qu'avec Dominique Voynet (Verts).
Marie-George Buffet a regretté "une candidature de plus dans l'émiettement de la gauche" : "C'est un candidat de trop, c'est une division à gauche. Après chacun prend ses responsabilités", a-t-elle déclaré jeudi aux journalistes.
Jack Lang, le bouffon Royal, au nom du Parti socialiste, s'est déclaré "ni pour ni contre" la candidature de José Bové mais a demandé jeudi à "chaque citoyen" de prendre ses responsabilités face à un éventuel "émiettement" des voix de la gauche au premier tour. "Nous ne sommes pas inquiets", a-t-il assuré, condescendant, lors d'un point de presse au siège du PS. Chacun sait que le PS a fait tomber une chape de plomb sur les mairies socialistes de France et que les maires sont sous surveillance. La police politique socialiste, en quelque sorte. Elle est tellement supérieure à l’autre… "Une candidature nouvelle surgit, attendons qu'elle devienne définitive", menace-t-il sournoisement. Des propos qui une fois de plus n’apportent pas grand-chose au débat. Leur unique intérêt est de ne pas laisser la star du Festival des Vieilles Charrues tomber dans l’oubli.
Ils ont d’ailleurs bien d’autres sujets d’inquiétude, telle la désapprobation, par l’opinion, de la méthode des rumeurs usée jusqu’à la corde : les Français sont déjà tombés dans le panneau avec l’affaire Clearstream, alors on ne les y reprendra pas ! José Bové a le soutien d'une partie de la mouvance antilibérale, dont plusieurs chefs de file -DISSIDENTS- se tenaient à ses côtés lors de sa déclaration, notamment Patrick Braouezec (PCF), Francine Bavay (Verts), Yves Sallesse (Fondation Copernic) et Claire Villiers (Alternative citoyenne). En revanche, Clémentine Autain, adjointe au maire de Paris, n'était pas présente.
Le candidat tiendra son premier grand meeting dans les Bouches-du-Rhône, comme Miss Boulettes à Vitrolles, le jour de la décision de la Cour de cassation sur sa condamnation à quatre mois de prison ferme pour un fauchage de champ OGM.
Premier souci: en cas du rejet de son pourvoi, le leader altermondialiste court le risque de faire campagne en prison, à moins que le parquet général ne décide de retarder l'exécution de la peine ou d'une mesure alternative à l'incarcération. Confusion des genres, dirait-on ! Qu’est-ce qui lui importe le plus : le chantage à la Cour de cassation pour sa liberté ou les « sans voix » ?
Autre difficulté: ses proches disent pouvoir compter sur un "socle" de 200 signatures [il en manque seulement 300...] mais disposeront de peu de temps -moins de sept semaines- pour réunir les 500 parrainages nécessaires à la candidature de José Bové.
Le syndicaliste mènera sa campagne à coup d'actions symboliques non-violentes pour asseoir sa candidature avant le 11 mars, date d'une réunion en forme de bilan que se sont imposés les "collectifs antilibéraux", précise-t-on dans son entourage. Les actions coups de poing de Bové et de ses amis altermondialistes contribuent davantage à la notoriété de José Bové qu’à la santé de ses concitoyens…
Son projet? Il reprend des propositions des collectifs antilibéraux, propose
-la "refondation" de la construction européenne
-et de "mettre fin à la capacité de nuisance" des institutions (Banque mondiale, FMI, OMC, notamment) qui, selon lui, "renforcent les inégalités".
Il comporte aussi
-l'élaboration d'un plan d'urgence sociale,
-la redéfinition d'un type de croissance et de consommation,
-la défense des droits fondamentaux, notamment pour les habitants des cités, la régularisation des sans-papiers. Il préconise les villes à la campagne…
Merci pour les infos.
RépondreSupprimerMais pourquoi personnalisez-vous autant les luttes ? José Bové par-ci, par là... Et le mouvement, et le collectif ? La personnalisation de la politique est justement un défaut majeur des médias dont vous dites que vous n'êtes "pas si dupes" !?