L'annonce mercredi par Eric Besson, ex-responsable du secteur économique au PS et proche du premier secrétaire François Hollande, qu'il rendait sa carte du parti, rendait public le profond malaise au PS. D’autant que les sondages depuis un mois remettent l’insolente à sa place. Selon BVA pour Orange (sondage réalisé lundi 19 et mardi 20 dernier, après son passage sur TF1, pourtant), Son Arrogante Majesté Royal vit fort mal de reculer de 3 points au premier tour de l'élection présidentielle à 26%, tandis que Nicolas Sarkozy en cèderait 2 à 33%. Comment refaire ce handicap ? En changeant de ton, pense-t-elle. Le naturel reprend donc le dessus !
Après Rennes, c’est maintenant à Changé près de Laval (Mayenne), que la candidate socialiste a une nouvelle fois porté le fer contre "le candidat de l'UMP", dont elle a oublié le nom –par respect–, s’en tenant à des généralités pour brocarder ses propositions sociales "dangereuses, pas crédibles, pas sérieuses". Prenant par facilité le parti "des salariés licenciés" face à "un capitalisme financier destructeur", Sa Démagogique Majesté Royal a estimé que les projets du candidat de l’UMP "dresseront les Français les uns contre les autres". Sinon elle promet de s’en charger ?
D’ailleurs, Jean-Louis Bianco, son co-directeur de campagne en rose, façon D'Jack Lang, contesté par Eric Besson, exprime cette volonté d’insurrection populaire en affirmant que "les militants sont très demandeurs" d'une offensive anti-Sarkozy… C’est au mieux le méthode Coué et au pire une incitation anti-démocratique.
Boudant des journalistes et accordant toute son attention aux cinq cents militants venus la voir dans cette bourgade de 3.000 habitants, où les tournées théâtrales ne sont pas si fréquentes, elle a pris un bain de foule, ce qu'elle n'avait plus fait depuis des semaines, quand elle se voyait déjà à l’Elysée. Elle a exprimé ses doutes : "Grâce à vous, je me sens sereine, je sens une force intérieure car j'ai pris le temps de vous écouter", a-t-elle affirmé. "Vous venez avec votre enthousiasme, avec votre peur aussi lorsque je trébuche et votre satisfaction lorsque je me relève", leur a-t-elle dit. On dirait que dans son effort peu naturel de dialogue elle fait les questions et les réponses…
A Monville, près de Caen, Sa Sereine Majesté Royal a ensuite déclaré qu'il fallait "réconcilier la France avec les entreprises qui entreprennent", un thème qu'elle a développé durant la journée en Bretagne puis en Basse-Normandie. Comment ferait-elle ? Nul ne le saura ce soir-là… Peut-être en les taxant à mort ? Alors il vaut mieux en effet ne pas en parler…
Et plus démagogue que jamais, celle qui incita à voter Oui à la Constitution européenne se permet d’ignorer la part de responsabilité de l’UE et d’ajouter : "On doit réconcilier la France avec les entreprises qui entreprennent, pas avec celles qui détruisent. Les employeurs qui licencient ou qui délocalisent alors même qu'ils font des bénéfices et cela uniquement pour des stratégies financières, ceux-là ne pourront plus se comporter de la même manière et ils devront rembourser les aides. Donc, ça leur coûtera cher de mal se comporter", a déclaré la menaçante candidate socialiste. Cela suppose-t-il la création de brigades de police financière ?
Ce type de propos avait toutes chances d’être bien accueilli. Dame Royal, qui avait consenti pour cette fois –c’est dire si elle est affaiblie– à se mêler sur le podium aux élus PS –uniquement– (le président du conseil régional de Basse-Normandie et les candidats aux législatives de juin prochain) s'exprimait en effet dans une banlieue populaire de Caen. Auparavant, la candidate socialiste avait rencontré à l'Hôtel de région une délégation d'anciens salariés de Moulinex, dont quatre usines ont fermé en 2001 dans la zone, entraînant 3.250 licenciements. Ferait-elle son lit de la misère sociale ? Et vive l'EU !
Belliqueuse, la Maréchale Me-Voilà-M’As-Tu-Bien-Vue a d'autre part affirmé que "la bataille pour l'emploi portera d'abord sur l'emploi des jeunes" et qu'elle "déclarerait une mobilisation nationale pour l'emploi des jeunes" si elle était élue. Ca veut dire quoi ? Ca consiste en quoi, concrètement ?
Ce type de propos avait toutes chances d’être bien accueilli. Dame Royal, qui avait consenti pour cette fois –c’est dire si elle est affaiblie– à se mêler sur le podium aux élus PS –uniquement– (le président du conseil régional de Basse-Normandie et les candidats aux législatives de juin prochain) s'exprimait en effet dans une banlieue populaire de Caen. Auparavant, la candidate socialiste avait rencontré à l'Hôtel de région une délégation d'anciens salariés de Moulinex, dont quatre usines ont fermé en 2001 dans la zone, entraînant 3.250 licenciements. Ferait-elle son lit de la misère sociale ? Et vive l'EU !
Belliqueuse, la Maréchale Me-Voilà-M’As-Tu-Bien-Vue a d'autre part affirmé que "la bataille pour l'emploi portera d'abord sur l'emploi des jeunes" et qu'elle "déclarerait une mobilisation nationale pour l'emploi des jeunes" si elle était élue. Ca veut dire quoi ? Ca consiste en quoi, concrètement ?
Sans vergogne, elle n’a pas hésité à demander aux entreprises de "tendre la main aux jeunes" et aux jeunes d'avoir "le sens de l'effort scolaire dans l'école de la république". A chacun selon son mérite, donc.
Nouveau son de cloche... Le glas!
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