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jeudi 1 février 2007

José Bové, le ver altermondialiste dans la pomme.

Une candidature de trop pour la gauche?Le leader altermondialiste français José Bové, 53 ans, comme Marie-sEGOlène Royal, -décidemment une annus horribilis- s'est déclaré jeudi officiellement candidat à l'élection présidentielle, lors d'une conférence de presse en banlieue parisienne à la Bourse du Travail de Saint-Denis. Indépendamment du nombre de parrainages récoltés … Il devient ainsi le cinquième représentant de l'extrême gauche, dite gauche antilibérale à briguer les suffrages des Français. Pour proposer une alternative au duel Sarkozy-Royal et "donner le choix à tout le monde de voter". Gag !
Dans les colonnes du "Parisien/Aujourd'hui en France" d'aujourd'hui jeudi 1er, José Bové, l'agitateur omniprésent, explique qu'il ne fait pas écran au Français, mais veut être le candidat de la "France invisible […invisible et pour cause!]: "tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans le duel Ségolène Royal-Nicolas Sarkozy doivent pouvoir s'exprimer. " Il y a déjà Bayrou, cet autre aigri, qui tient ce langage de battu d'avance. Pour lui, "il existe une France citoyenne, une France qui bouge, dans les quartiers, dans les villages, un peu partout. Des tas d'actions y sont menées, mais elles restent méconnues". "C'est pour tous ces gens-là, cette France invisible, que j'annonce ce matin que je suis candidat", dit-il.

La confirmation en décembre de la candidature de Marie-George Buffet et celle d'Olivier Besancenot pour la LCR ont sonné le glas de la démarche des collectifs antilibéraux, en tout état de cause plus volumineux qu’utiles. Au jeu du qui perd gagne, et en poussant son pion, Bové consacre l'éclatement de la gauche de la gauche, qui n'est pas parvenue à s'entendre sur une candidature unique dans la lancée de sa victoire au référendum du 29 mai 2005 sur la Constitution européenne. On comprend mieux pourquoi désormais ! Le leader altermondialiste se plaît dans le rôle d’épine dans la "gauche de la gauche", autrement dit l’extrême gauche, où il sera en compétition avec la communiste Marie-George Buffet et les trotskistes Olivier Besancenot, Arlette Laguiller et Gérard Schivardi. Le sondage Ifop pour "Paris Match" publié mercredi crédite pourtant José Bové de 3% seulement des intentions de vote. Il souligne ainsi le caractère dérisoire, mais nuisible de sa démarche.

La candidate communiste Marie-George Buffet a ainsi déjà regretté lundi sur France-Inter "une candidature de plus dans l'émiettement de la gauche", à laquelle elle croyait avoir réussi à s’imposer, démocratiquement, par la force. Marie-Jo Buffet est d'autant plus en colère que les refondateurs du parti, derrière Patrick Braouezec, soutiennent la candidature Bové. Jeudi, José Bové était entouré de toutes les personnalités qui soutenaient une candidature antilibérale à l'élection présidentielle, excepté Marie-George Buffet. "Ma candidature est une candidature collective", assure-t-il. "Dans cette affaire, je ne suis qu'un porte-parole". Modeste, avec ça ? Ou bien, ce qui compte, c’est la parole…

L'altermondialiste fait aussi des vagues chez les Verts, où l'on craint que sa candidature ne nuise à celle de Dominique Voynet.

Après avoir jeté l'éponge fin novembre, José Bové est revenu en janvier dans la course à la suite de la pétition lancée en faveur de sa candidature. "Aujourd'hui, ils sont à plus de 32.000 signatures", affirme-t-il dans le "Parisien". "Quelque chose s'est passé".
Parmi ses priorités, il en cite trois:
-"donner la parole aux Français" -très tendance, actuellement!-,
- "l'écologie et
- la mondialisation libérale". Vague et flou, non ?
Quant à la crainte d'un nouveau 21 avril, il explique que "notre travail est de rendre crédible la gauche alternative", dit-il. "Après plus il y aura de voix à gauche, plus nous compterons de voix contre la droite. Car le deuxième objectif est d'empêcher Nicolas Sarkozy d'être élu". ‘Donner la parole aux Français’, c’est se moquer du monde, car son seul souci est d’utiliser le temps de campagne pour répandre ses idées : les Français prendront la parole, mais ensuite, et encore s'il veut bien se taire un instant !...
L'éleveur de brebis du Larzac, qui prétend s’occuper des Français mieux que de ses brebis, tiendra son premier meeting le 7 février à Aubagne (Bouches-du-Rhône), disposerait de 200 promesses de parrainage, selon M. Mérieux.

José Bové devra enfin composer avec son agenda judiciaire. Il est en effet sous la menace d'une nouvelle incarcération pour la destruction d'un champ de maïs OGM à Menville (Haute-Garonne) en juillet 2004. La chambre criminelle de la Cour de cassation doit rendre son arrêt le 7 février. José Bové a été condamné à quatre mois de prison ferme par la cour d'appel. "S'ils veulent me mettre en prison, qu'ils m'y mettent", dit-il dans "Le Parisien", rappelant que "dans tous les cas", il peut se présenter n'étant pas privé de ses droits civiques.

Quant à ses brebis, "là pendant la campagne, je serai entièrement libéré des activités de la ferme". Mais, depuis le temps, vont-elles le reconnaître?

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