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mercredi 6 novembre 2013

Les Bonnets rouges n'étouffent pas l'affaire du "cabinet noir"

Deux députés UMP demandent à François Hollande "des explications claires"

L'hebdomadaire Valeurs Actuelles a dénoncé un "cabinet noir" à l'Elysée  

La présidence nie tout cabinet noir contre Sarkozy
Dans son édition du 30 octobre, l'hebdomadaire Valeurs actuelles accuse l'Elysée de cacher un "cabinet noir" visant à enquêter illégalement sur Nicolas Sarkozy: "une cellule officieuse veillerait à orchestrer les affaires judiciaires contre Nicolas Sarkozy" et serait responsable de "fuites" dans la presse en rapport avec ces affaires, notamment celle concernant Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais, actuellement en cours d'instruction. Qui a organisé la fuite dans l’Express de propos prétendument tenus par Nicolas Sarkozy au sujet de ce fameux “cabinet noir” dirigé contre lui par l’ultra-hollandiste Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture ? Nul ne le sait. Le Foll rétorque sur le site du Point: "Je n’ai aucune vocation pour des cabinets noirs. Je laisse cela aux spécialistes." Les Bonnets rouges, victimes bretonnes de destructions d'emplois dans l'agroalimentaire, sont toutefois en droit de s'interroger sur les causes de leur abandon par le ministre.
Pour étayer cette révélation de l'existence d'un cabinet noir, déjà avancée en juillet dernier dans un article intitulé "Sarkozy, la chasse à l'homme", le magazine s'appuie sur le témoignage de Bernard Muenkel, ancien chef du service transmissions et informatique de l’Elysée. B. Muenkel affirme que des conseillers de François Hollande, notamment le commandant militaire de l'Elysée, le colonel Bio-Farina, auraient exigé de lui qu'il fasse une fouille dans les archives "protégées" de Nicolas Sarkozy, à propos de son entourage

Parmi les personnes espionnées, figurent des personnalités dans le viseur de la justice : Bernard Tapie, Christine Lagarde ou encore Claude Guéant. Au nombre des " mots-clés", on trouve "arbitrage", "Tapie", "Bredin", "Mazeaud" et "Estoup", ces trois derniers étant les noms des juges arbitres de l'affaire Tapie/Crédit Lyonnais. Bernard Muenkel, qui assure à Valeurs Actuelles avoir refusé d'exécuter ces requêtes illégales, car contraires au protocole d'accord signé par Nicolas Sarkozy avec les Archives nationales. Ce protocole règle l'accès aux archives de son quinquennat et fait de l'ancien président le seul propriétaire.

Dans
un long communiqué, la présidence de la République réplique qu'elle "tient à rétablir la vérité des faits suite aux allégations de Valeurs Actuelles". L'Elysée affirme ainsi avoir agi à la demande et sous le contrôle de la justice. La ministre en charge, Christiane Taubira, ne peut avoir été dans l'ignorance. "La présidence de la République n’a fait qu’exécuter les réquisitions adressées par les juges d’instruction et par le Conseil constitutionnel".  
"En aucun cas, la Présidence n’est allée au-delà des demandes des juges", assure le communiqué.

Les deux députés interpellent le président sur la séparation des pouvoirs et le statut des archives
. 

Dans une tribune publiée par Le Figaro de mercredi, Guillaume Larrivé (Yonne) et Olivier Marleix (Eure-et-Loir) écrivent à propos de l'article de l'hebdomadaire: "puisque les informations sont justes, comme l'a reconnu votre ministre Alain Vidalies, elles appellent des explications claires et précises". "Vos collaborateurs sont allés fouiller, eux-mêmes dans des archives du président Nicolas Sarkozy encore stockées à l'Elysée", dénoncent les élus d'opposition.

Ils ne se satisfont pas de l'argument d'une réponse à une réquisition judiciaire, avancée par l'Elysée et par la Garde des Sceaux.

Les députés demandent si "le principe de séparation des pouvoirs est à jeter aux orties."
 

Ils accusent aussi le président Hollande
de "ne tenir aucun compte de la loi qui régit les archives publiques" présidentielles et prévoit une protection de 25 ans "parce qu'un intérêt national majeur s'attache à protéger le secret des délibérations du gouvernement". 
Enfin les deux élus assurent que les réquisitions judiciaires en question "désignent un enquêteur spécialisé chargé de mener les investigations sur le réseau informatique". Ils s'étonnent "que vos collaborateurs aient cherché à le devancer pour effectuer eux-mêmes cette recherche". "Vous n'avez pas le droit de tordre l'état de Droit", concluent les deux députés UMP.

Transparence et probité ne sont pas les vertus cardinales de la "république exemplaire" annoncée.

En vérité, le "sale mec," c'est bien celui qui le dit qui l'est !...
Quant à la presse dite d'investigation, n'est-elle pas décrédibilisée? Les décrypteurs vont devoir faire du terrain et lâcher leurs téléphones.   

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