La Syrie, foyer islamiste historique
Les présidents al-Assad, père et fils, font barrage aux islamistes
La population a entrepris d‘ériger des barricades à Amah
L’agglomération de 650.000 habitants a été le théâtre de certaines des plus grandes manifestations contre le président Bachar al-Assad depuis le début de la contestation, mi-mars. Il y a un mois, les forces de sécurité ont ouvert le feu sur la foule, faisant une soixantaine de morts parmi les insurgés.
Le 1er juin, des milliers de Syriens ont manifesté dans les rues contre Bachar al-Assad à Damas, mais le rassemblement le plus important s’est déroulé dans la ville de Hamah dans le centre de la Syrie où plus de 500 000 personnes -sur 650.000 habitants - auraient défilé pour un nouveau vendredi, jour de prière, baptisé jour du départ du président.
Cette semaine, d’après des opposants au régime, des centaines de jeunes auraient barré les rues du centre ville avec des pneus enflammés, des poubelles et autres morceaux de bois et de métal.
Mais Hamah ne cède pas, s'enthousiasme la presse occidentale
Vendredi, ils étaient 150.000 à manifester contre le régime (ici Hafez al-Afad avec Boumediène). Dès samedi, le gouverneur de la ville était limogé. Hier lundi, des descentes de sécurité ont été organisées dans plusieurs quartiers. Trois personnes, dont un garçon de 13 ans, auraient été tuées.
La pression islamiste n'est pas nouvelle dans cette zone
Les chars de Damas encerclent Hamah, la ville qualifiée de martyre de la répression, mais en fait centre historique de la révolution islamiste, au prix du sacrifice de quelque 30.000 morts en 1982.
En 1980, un Frère musulman tenta d’assassiner le président syrien Hafez el-Assad, ici avec Brejnev. Plusieurs imams menèrent la révolte et furent donc arrêtés par le régime baasiste.
Le 2 février 1982, sous la conduite de 150 officiers sunnites, la ville de Hamah se révolta contre les Alouites qui représentent 25% de la population Syrienne contre quelque 50% de Sunnites.
Le président alouite (ici avec Castro)réprima la révolte, donnant l’ordre d’assiéger la ville et de la bombarder à l’artillerie lourde et faisant entre 10 et 25 000 civils tués pendant les 27 jours du siège.
Hamah reste une ville religieuse très radicale, tant par le nombre de mosquées sans cesse en expansion que par les mœurs archaïques locales.
Les sunnites sont opposés aux interprétations religieuses libérales de certains philosophes ou islamologues modernes et sont soumis à quatre écoles principales: le malékisme, le hanafisme, le chaféisme et le hanbalisme, dont une manifestation récente est le wahabisme et le salafisme.
Et pendant ce temps, O. Besancenot va soutenir Gaza
Le «Dignité Al-Karama» qui appartient à la Flottille pour Gaza, a réussi à quitter les eaux territoriales grecques avec à son bord le leader d'extrême-gauche Olivier Besancenot. Il fait route vers le territoire palestinien, ont annoncé les organisateurs du collectif «Un bateau français pour Gaza».
On voit ici le président syrien en conversation avec Arafat.
Les autorités françaises ont fait part de leur réprobation à l'égard du projet.
«L'envoi de bateaux à Gaza est une mauvaise idée. Une nouvelle flotille ne peut qu'attiser les tensions», a déclaré un porte-parole du Quai d'Orsay.
Il a parallèlement rappelé que la France avait «condamné le blocus israélien sur Gaza», soulignant ainsi sa neutralité, contrastant avec l'engagement de la gauche au côté des palestiniens contre Israël, tout en exploitant la Shoah.
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