Afghanistan : confirmation du retrait des troupes
Les célébrations de la Fête nationale prennent un tour tragique après l’ attentat qui a frappé les forces françaises, dans la région de Kapisa, au lendemain de la visite du chef de l’Etat.
L'attentat du 12 juillet constitue le coup le plus dur subi par l’armée française en Afghanistan, depuis l’embuscade d’Uzbin le 18 août 2008, il y a près de trois ans, où dix militaires français avaient trouvé la mort.
Le kamikaze a perpétré son acte fanatique dans l’enceinte d’un poste de la police afghane, à proximité duquel se déroulait une choura (assemblée de notables de la région) dans la vallée de Tagab, a été particulièrement sanglant, faisant des victimes innocentes parmi la population civile afghane.
Cette guerre qui dure depuis près de dix ans s’est imposée dans la campagne présidentielle en France. Avec une certaine retenue, François Hollande s’est engagé, s’il était élu en 2012, à ce qu’il n’y ait « plus un seul soldat français en Afghanistan » dès mai 2013.
Mais Martine Aubry polémiquait à chaud dès hier « l’urgence d’un plan précis et concerté de retrait de nos troupes d’Afghanistan ».
Une minute de silence a été observée à l’Assemblée nationale, où le Premier ministre, François Fillon, venait de rendre hommage aux soldats français tombés au combat et saluer leur sacrifice. « Leur courage est grand et leur professionnalisme est reconnu, c’est pourquoi leurs adversaires usent des méthodes les plus lâches ».
Nicolas Sarkozy a confirmé jeudi le calendrier de retrait des troupes françaises d'Afghanistan qu'il avait précisé lors de son séjour surprise sur le terrain mardi.
« J'ai annoncé un calendrier de retrait de nos troupes en Afghanistan, le retrait commencera dès cette année et s'étalera jusqu'en 2013 », a déclaré Nicolas Sarkozy sur TF1 et France 2 à l'issue du traditionnel défilé militaire du 14 juillet sur les Champs-Elysées. « Ce calendrier doit être fait d'une façon concertée, organisée avec nos alliés et en accord avec les Afghans qui vont prendre en main la sécurité de leur pays (...) L'opération avait été décidée il y a dix ans maintenant, alors que Jacques Chirac était président de la République et Lionel Jospin Premier ministre. En accord avec nos alliés, notamment le président (américain Barack) Obama, nous avons décidé de passer la responsabilité de la sécurité de l'Afghanistan aux Afghans progressivement, entre cette année et 2013. C'est ce que nous faisons »
Juste après, le président est retourné à l'Elysée pour présider un conseil de sécurité à l'Elysée pour adapter les conditions de sécurité des soldats français en Afghanistan, au lendemain de l'attentat-suicide qui a tué cinq d'entre eux. Il a annoncé la tenue de ce conseil jeudi matin, à l'issue d'une visite rendue aux soldats blessés en Afghanistan, à l'hôpital militaire de Percy, alors qu'on apprenait qu'un nouvel attentat-suicide était survenu en Afghanistan à Kandahar. Juste après
Le conseil de sécurité doit permettre d'« organiser les nouvelles conditions de sécurité du travail de nos soldats dans la période de transition qui s'ouvre entre aujourd'hui et le départ des forces françaises d'Afghanistan », a indiqué le chef de l'Etat. « Il y a donc un nouveau contexte, et face à ce nouveau contexte il faut de nouvelles mesures de sécurité », a-t-il précisé.
Mercredi, cinq soldats français et un civil afghan ont été tués par un terroriste kamikaze qui a fait exploser sa bombe lors d'une assemblée de notables dans la vallée de Tagab, au nord-est de Kaboul. Les talibans ont aussitôt revendiqué l'attentat.
Une attentat probablement commis «par des non-Afghans»
Un peu plus tôt ce jeudi matin, le chef d'Etat-major des armées, l'amiral Edouard Guillaud, a estimé que cet attentat avait probablement été commis par des étrangers « non-Afghans » entraînés à l'extérieur du pays. Pour l'amiral Guillaud, ces terroristes se seraient « introduits dans le territoire pour faire le maximum de victimes possible, y compris dans la population, comme hier ».
Cet attentat marque un changement dans la stratégie globale des terroristes : « Les talibans modifient leur guerre, ils ont sans doute compris qu'ils ne pourraient pas gagner sur le terrain et ils sont passés sur le mode de la terreur aveugle, c'est-à-dire attentat-suicide », renchérit l'amiral Guillaud sur Europe 1.
Le chef d'état-major des armées Edouard Guillaud affirme que la France n'est pas particulièrement visée : « Pas plus la France que les autres dans les autres parties de l'Afghanistan, pas plus les armées françaises que l'armée nationale afghane, que la police afghane où que la population (...) Ca se produit sur la totalité de l'Afghanistan », a-t-il souligné.
Le chef d'état-major des armées Edouard Guillaud affirme que la France n'est pas particulièrement visée : « Pas plus la France que les autres dans les autres parties de l'Afghanistan, pas plus les armées françaises que l'armée nationale afghane, que la police afghane où que la population (...) Ca se produit sur la totalité de l'Afghanistan », a-t-il souligné.
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