Vaucluse: douze jeunes impliqués, six écroués et du sursis
La Cour d'Assises des mineurs d'Avignon (Vaucluse) a condamné mardi soir douze criminels acteurs d'une "tournante" organisée en avril 2005, pour crime à l'encontre d'une mineure de 14 ans, à des peines de prison de deux à trois ans de prison ferme.
La Cour d'Assises a prononcé six mandats de dépôt contre douze accusés, mineurs pour les uns, majeurs pour les autres, qui étaient jugés depuis huit jours.
Les faits s'étaient déroulés dans les caves d'un immeuble et en hôtels
Les crimes ont commencé dans la cité du "Pous du Plan", à Carpentras (Vaucluse) et se sont poursuivis dans des chambres d'hôtels du Pontet, d'Avignon (Vaucluse) et de Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône).
La mineure, qui était en fugue, avait ensuite été contrainte de se prostituer
Elle était parvenue à échapper à ses violeurs, avant d'être rattrapée quelques jours plus tard errante dans les rues d'Avignon par des jeunes de la cité, qui lui avaient alors imposé de nouvelles relations sexuelles.
La victime a-t-elle été décrédibilisée par des mensonges ?
Quatre des criminels, des mineurs au moment des faits, ont été condamnés pour les viols dans les caves à des peines qui vont de 30 mois (avec sursis et mise à l'épreuve) à quatre ans de prison, dont deux avec sursis.
Trois majeurs, impliqués dans les viols à l'hôtel, ont reçu quatre ans de prison, dont 24 à 30 mois sont assortis du sursis.
Deux des accusés, qui étaient également renvoyés devant la Cour pour "proxénétisme aggravé", sont condamnés à deux ou trois ans ferme.
Trois des accusés sont acquittés pour les faits de "viols en réunion", mais deux sont reconnus coupables de "corruption de mineure" et punis d'un an de prison avec sursis.
La plupart des accusés avaient reconnu des relations sexuelles qu'ils disaient consenties, Comme Dominique Strauss-Kahn, mais ils prétendaient ignorer le jeune âge de la victime de leur cité.
Dans son réquisitoire, l'avocate générale Isabelle Tourn a souligné "le cauchemar vécu pendant deux semaines" par la jeune mineure et insisté sur le fait que tous savaient que la victime était une mineure de 14 ans, sa disparition ayant été largement reprise par les media.
L'identité des criminels n'est pas révélée
La presse n'est pas très informative de l'identité des accusés. La Provence lache pourtant quelques prénoms: lien
Or, tous, majeurs et mineurs indifféremment, s’accordent à reconnaître « qu’avec une fille de chez nous, cela ne se passerait pas comme ça »
La jeune fugueuse domiciliée à Monteux avait erré, avant de penser pouvoir vainement trouver refuge chez une amie, selon une agence de presse: à la vérité, cette amie est un ami, Redouane et, pour tout dire, son pote avait imposé une fellation à la malheureuse.
Au terme d'une nuit où elle s'était finalement retrouvée seule, elle s'était résolue à prévenir les gendarmes et à tout leur raconter.
L'inscription des peines aux casiers judiciaires n'est pas évoquée...
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