Les cinq domaines prioritaires du grand emprunt: enseignement supérieur, formation et recherche, industrie et PME, numérique et le développement durable, ont été dégagés par le président de la République, ce lundi 14 décembre.
L'Etat investira 35 milliards d'euros dans des secteurs stratégiques
Il espère porter ses investissements à 60 milliards d'euros grâce à la contribution de fonds privés, a annoncé lundi Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat attend de ces investissements un effet de levier pour mobiliser 25 milliards d'euros de fonds privés, locaux et européens supplémentaires, au service des mêmes objectifs, au nombre de cinq.
"Aujourd'hui, nous devons préparer la France aux défis de l'avenir pour que notre pays puisse profiter pleinement de la reprise, pour qu'il soit plus fort, plus compétitif, pour qu'il créé davantage d'emplois", a indiqué le chef de l'Etat. "Il nous faut investir pour rattraper le retard dû à la crise. C'est de l'investissement que naît le progrès technique, moteur de la croissance", a insisté Nicolas Sarkozy, déplorant que la part des investissements dans la dépense publique ait chuté depuis 1974 de 12,5% à 7,5%. "Nous avons constamment sacrifié l'investissement, c'est une faute", a-t-il insisté.
-> Un commissaire général à l'investissement sera chargé de mettre en place ce dispositif. Nicolas Sarkozy a demandé à l'ex-médiateur du crédit René Ricol d'exercer cette fonction.->
-> Les 35 milliards d'euros mis au pot par le gouvernement seront distincts du budget de l'Etat et confiés à des organismes "bien identifiés" qui signeront des contrats avec l'Etat.
L'enseignement supérieur, la recherche et l'innovation, auxquels il a ajouté la formation professionnelle, se taillent la part du lion - 19 milliards d'euros au lieu des 16 milliards recommandés dans le rapport de la commission.
Le chef de l'Etat a évoqué "5 milliards d'euros d'investissement public supplémentaires, consacré au développement durable grâce au grand emprunt, qui s'ajouteront au 7 milliards d'investissement de l'Etat prévus chaque année jusqu'en 2020 dans le cadre du Grenelle de l'environnement", soit 2,5 milliards pour les énergies renouvelables. "Nous allons donc lancer le développement des réacteurs nucléaires de quatrième génération, un milliard d'euros, qui recycleront l'uranium et le plutonium et produiront beaucoup moins de déchets", a-t-il détaillé.un pour lancer le développement des réacteurs nucléaires de quatrième génération et
L'opposition condamne
Le Parti socialiste a estimé que les priorités retenues "paraissent correspondre à des investissements nécessaires, longtemps oubliés, y compris par ce gouvernement depuis 2007", mais il ne stigmatise pas les faiblesses du gouvernement Jospin. Il a en revanche a jugé "contestables les modalités d'un emprunt qui", selon lui, "s'ajoute à une dette non maîtrisée".
Des propos qui n'apportent aucun élément nouveau ni critique que l'opposition n'ait déjà énoncés. Ainsi, François Hollande en reste aux formules de salons. Il a le sentiment que "le grand emprunt, c'est le grand impôt". Lapidaire !
(responsable socialiste à l'Economie), puis de Hamon
Lancement de l'emprunt
VOIR et ENTENDRE plutôt la conférence de presse du Président Sarkozy
Discours de Nicolas Sarkozy sur le grand emprunt
envoyé par publicsenat
Le lancement sera effectué au début 2010 et il aura en revanche pour effet immédiat d'augmenter encore un peu plus la dette et le déficit public, attendu en 2010 au niveau record de 8,5% du PIB.
Pour Nicolas Sarkozy, les intérêts payés par l'Etat pour le grand emprunt seront intégralement compensés par des réductions de ses dépenses courantes.
Le président a confirmé, en outre, la tenue en janvier d'une conférence nationale sur les déficits et indiqué qu'il souhaitait notamment à cette occasion un débat sur l'opportunité d'une règle budgétaire, comme en Allemagne, pour réduire les déficits publics.
-> Un comité de surveillance composé de personnalités qualifiées et de parlementaires, auquel les partenaires sociaux seront associés, sera chargé du suivi et de l'évaluation. Il devrait être coprésidé par Michel Rocard et Alain Juppé.
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