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mercredi 20 février 2019

Des poursuites judiciaires contre Benalla et Crase pour "faux témoignage", demandés par la Commission d'enquête sénatoriale

La commission d'enquête du Sénat révèle des "faux témoignages" (et parjures) des deux comparses, parrainnés par Sébastien Lecornu

Mise en cause de l'entourage direct du chef de l'Etat

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Parjure ?
"Il n'y aurait pas eu d'affaire Benalla si une sanction appropriée avait été prise le 2 mai par le licenciement de l'intéressé et l'information du procureur au titre de l'article 40 du code de procédure pénal," souligne Philippe Le Bas, le président de la commission d'enquête du Sénat sur l'affaire Benalla, lors la conférence de presse, réunie depuis 8 heures à huis clos, ce mercredi matin. La commission demande des poursuites contre Benalla et Crase pour "faux témoignage".

La commission sénatoriale pointe, par ailleurs, la cause : une série de "dysfonctionnements majeurs au sein des services de l'Etat". qui ont pu "affecter" la sécurité du président et "les intérêts" du pays. 
Les caïds de l'Elysée, Crase et Benalla
La commission évoque notamment "des pouvoirs excessifs laissés à un collaborateur inexpérimenté" dans le domaine de la sécurité du président, et "un sérieux manque de précaution dans la prévention des conflits d'intérêts de certains collaborateurs", en référence au contrat négocié avec un oligarque russe par Alexandre Benalla et Vincent Crase.

La protection du chef de l’Etat et de son entourage familial coûte près de 8 millions d’euros par an. Il convient d'ajouter à ce montant, les coûts supplémentaires pour l’utilisation des véhicules de la présidence par le GSPR (dirigé par le colonel Lionel Lavergne), ainsi que, les déplacements des policiers avant un voyage présidentiel en France ou à l’étranger pour effectuer un repérage et préparer son arrivée.
Le GSPR est composé d’une soixantaine d’agents, des femmes et des hommes très expérimentés. Ces agents sont recrutés au sein du Service de la Protection (SDLP) qui est une unité de la Police nationale et de la Force Sécurité Protection (FSP), elle-même composante du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN).

La commission formule 13 préconisations

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Equipé d’un casque à visière des forces de l’ordre, Alexandre Benalla, 
chargé de la sécurité du chef de l’Etat, s’en est pris à un homme à terre, 
place de la Contrescarpe, le 1er mai 2018,
sous la responsabilité de Philippe Mizerski, au centre,
officier de la Direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC)
 à la Préfecture de police de Paris (PP) dirigée par G. Collomb
Parmi elles, celle de "mettre fin à l'expérience des collaborateurs officieux du président de la République", dans son rapport rendu public mercredi. 

Résultat de recherche d'images pour "François-Xavier Lauch"
La commission présidée par Philippe Bas (LR) suggère aussi de "conditionner le recrutement des collaborateurs" du président à "une enquête administrative préalable" (ci-contre François-Xavier Lauch, son ex-chef de cabinet, depuis élevé, à 37 ans, au rang de "préfet chargé d’une mission de service public relevant du gouvernement") pour "s'assurer de la compatibilité de leur comportement" avec leurs missions futures. 

Outre ce renforcement de la "transparence", la commission veut améliorer les garanties pour "un haut niveau de sécurité" du président et "renforcer les pouvoirs de contrôle du Parlement".

jeudi 4 mai 2017

"La France insoumise" au bord de la rupture avec le PCF, à un mois des législatives

Les tensions entre 'La France insoumise' et le PCF atteignent un nouveau palier : une plainte en justice

Déjà vives, les dissensions entre La France insoumise et le Parti communiste français (PCF) se sont encore aggravées jeudi 4 mai

En décidant  d'engager des poursuites contre les alliés communistes de son mouvement, pour "usurpation" d'image en vue des élections législatives de juinJean-Luc Mélenchon tente un coup de force, encouragé par son score inespéré des communistes au premier tour de la présidentielle.
"Le PCF cherche à semer la confusion chez les électeurs qui ont voté pour le candidat de la France Insoumise en faisant croire que les candidats du PCF aux législatives ont le soutien de Jean-Luc Mélenchon", écrit le mouvement dans un communiqué.

"Il n'en est rien. Les seuls candidats qui ont ce soutien sont ceux validés par la France Insoumise", clame-t-il. "En conséquence nous exigeons du Parti communiste l'arrêt immédiat de l'utilisation de la photo de Jean-Luc Mélenchon ainsi que de tous les éléments graphiques appartenant à la France Insoumise.

Face à ce qu'elle considère comme une "usurpation", La France insoumise annonce sa "décision d'engager des poursuites judiciaires", afin de "faire cesser cette situation puisque nos rappels à l'ordre répétés ne sont suivis d'aucun effet".
"Nous déplorons un procédé qui, au nom de 'l'identité communiste', refuse tout accord national mais s’approprie l’image de la France insoumise et de son candidat dans le but de gonfler artificiellement le score du PCF", peut-on lire dans le communiqué.
Le PCF n'a pas souhaité faire de commentaires dans l'immédiat.

Législatives: Mélenchon entend imposer ses candidats au PCF

Image associée
Que reste-t-il de ce slogan ? 
Les discussions sur une entente entre les deux mouvements en vue des législatives des 11 et 18 juin sont au point mort. Les échanges achoppent toujours sur la question d'une charte que le mouvement de Jean-Luc Mélenchon souhaite faire signer à tous les candidats, ce que refuse le PCF.
Par cette "charte", le PCF s'engagerait à présenter ses candidats sous le logo La France insoumise, à respecter une discipline de vote à l'Assemblée, et à dépendre de l'association de financement de La France insoumise. Une vassalisation financière jugée inacceptable par certains cadres du PC soucieux de préserver l'indépendance de leur parti.
Mardi, à l'issue d'une réunion entre le 'machin' de Mélenchon et le parti marxiste, Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF, a regretté que "les premières propositions discutées vendredi entre nos forces politiques envisagent un accord limité à un petit nombre de circonscriptions".
Il y a une semaine, le Parti communiste avait proposé des retraits réciproques dans 30 circonscriptions au total, 15 réservées au PCF, 15 à La France insoumise, tout en plaidant pour une grande alliance nationale incluant tous les mouvements anti-libéraux.
Mais
le bidule du candidat garde une dent contre les députés PCF "qui n'ont pas accordé leur parrainage à Jean-Luc Mélenchon" à l'élection présidentielle, ainsi que contre les écologistes qui ont soutenu Benoît Hamon au premier tour."La France insoumise n'est pas une entreprise à recycler, lance le porte-parole de LFI, Alexis Corbière. On est pour le recyclage du point de vue écologique, mais pas pour le recyclage en politique", a-t-il ajouté.
Alors que Mélenchon voit rouge, le porte-parole du PCF, Olivier Dartigolles essaie de faire baisser la tension : "L'heure est au rassemblement, pas à la polémique", souligne-t-il dans un communiqué publié deux heures plus tard.
Le PCF a pourtant répliqué en diffusant une lettre - jusqu'ici inconnue, que Pierre Laurent a envoyée à Jean-Luc Mélenchon, mercredi 3 mai. L'objectif était de montrer que c’est Mélenchon qui est responsable de cet affrontement.  Pierre Laurent y rappelle qu’il souhaite toujours un large rassemblement : "C'est le seul chemin qui peut permettre de concrétiser l'objectif que tu as énoncé dimanche et que je porte aussi au nom du PCF, d'une majorité législative prolongeant le score du 23 avril", écrit le chef du PCF.

Dans sa lettre du 3 mai, Pierre Laurent met en garde : "Si vous persistez dans votre refus, nous le regretterions vivement car cela nous conduirait les uns et les autres à présenter des candidatures concurrentes, ce qui ferait trop souvent le jeu de nos adversaires politiques." En cas de refus d’un large accord national, il évoque une dernière piste, plus minimaliste : un désistement réciproque qui concernerait en tout 60 circonscriptions (soit 30 pour chaque formation). La France insoumise semble prête à étudier cette option et pointe, de son côté, 52 circonscriptions.
Mais le mouvement de Jean-Luc Mélenchon est pressé. "Il est temps que nous avancions car nous ne pouvons plus retarder notre entrée en campagne", écrit-il dans sa lettre du 4 mai. Et d'indiquer une date limite pour trouver un accord : le 9 mai.

Forte du score de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle (19,6%), La France insoumise entend présenter des candidats dans l'ensemble des circonscriptions, au détriment éventuel de candidats communistes.

Les déclarations de candidatures pour les législatives doivent être déposées entre le lundi 15 et le vendredi 19 mai. Le scrutin à deux tours aura lieu les dimanche 11 et 18 juin

jeudi 6 avril 2017

Fillon promet de livrer les noms de ses diffamateurs

Les électeurs doivent savoir qui se terre dans le "cabinet noir"

François Fillon a renouvelé jeudi sa promesse de livrer les noms des animateurs du "cabinet noir"
 
Il réitère la dénonciation des hommes de l'Elysée qui sont à l'origine les diffamations de la presse et dont les emplois présumés fictifs de membres de sa famille sont l'émanation nauséabonde.
Fillon met à nouveau en cause François Hollande et il annonce des poursuites judiciaires en temps opportun.

"Cette opération a été montée, je le prouverai", a déclaré le candidat de la droite et du centre sur France Inter.
"Le moment venu, je poursuivrai tous ceux qui sont à l'origine de cette affaire", a-t-il ajouté en précisant disposer de "toutes les indications" qui lui permettront "de poursuivre ceux qui ont fait ça".

"J'ai les dates, les jours, les personnes qui ont communiqué les documents. 

Parce qu'il ne faut pas croire que je vais lâcher les accusations que j'ai lancées contre ceux qui ont déclenché cette affaire", a lancé François Fillon.

L'ancien Premier ministre, qui n'avait pas dissimulé que François Hollande est à l'origine de ce dossier, a de nouveau mis en cause le président sortant. A la question "c'est François Hollande qui a déclenché l'affaire ?", il a répondu "oui, bien sûr".

Réagissant sur France Info à la fermeté de François Fillon, le porte-parole du gouvernement et proche collaborateur du président, Stéphane Le Foll, n'a pas hésité à dénoncer "des accusations diffamatoires""Il n'y a jamais eu de cabinet, ni noir, ni blanc, ni gris, ni jaune, jamais !", a-t-il affirmé. Rose, peut-être?

Philippe Poutou ne peut consulter ses fiches, alors il se fait souffler  

Philippe Poutou n'échappera pas non plus à un procès.
 
Résultat de recherche d'images pour "Poutou debat"François Fillon l'en a clairement informé lors du débat télévisé mardi soir entre les onze candidats à la présidentielle, quand le révolutionnaire trotskiste du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) s'est livré à une attaque frontale du candidat sur les affaires dans lequel la presse gouvernementale vise l'ex-Premier ministre.
"Je me réserve la possibilité de poursuivre toute personne qui piétine ma présomption d'innocence", a indiqué le député de Paris.

François Fillon, dont même les sondeurs constatent qu'il refait son retard avec Marine Le Pen et Emmanuel Macron, du fait de diffamations orchestrées hebdomadaires depuis deux mois, serait talonné par Jean-Luc Mélenchon, le candidat de l'extrême gauche, que sondeurs et presse s'accordent à promouvoir sans risques de contrôles du CSA ou du Conseil constitutionnel

La manipulation des Français par les sondeurs, ainsi que le matraquage des téléspectateurs est au service du banquier Macron : BFMTV porte l'ex-conseiller de Hollande à l'Elysée, mais plus l'ancien ministre de l'Economie perd de points (5 en un mois), plus la chaîne de l'homme d'affaires Patrick Drahi a besoin d'affaiblir Fillonunique rival contre Marine Le Pen. Difficile pourtant de crédibiliser la menace du candidat de la gauche révolutionnaire ("La France insoumise" !), après qu'il a insulté les journalistes à plusieurs reprises ("petite cervelle" ou "sale con") et qu'il a déjà été quatrième en 2012, ne rassemblant que 11,1 %.

mardi 11 novembre 2014

Jouyetgate : le réquisitoire de Philippe Bilger

L'ex-magistrat fait le point depuis que Jouyet est revenu sur son démenti

Alors que le secrétaire général de l'Élysée admet désormais que l'ex-premier ministre lui a parlé des affaires Sarkozy
Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole, revient dans FigaroVox sur ce qu'il est désormais convenu d'appeler, le Jouyetgate.

Dans quelle nasse François Fillon s'est-il encore mis ?

Il a annoncé son intention de porter plainte pour diffamation à l'encontre du Monde et des deux journalistes Davet et Lhomme mais il ne devrait pas oublier, si la procédure est en effet initiée et suit son cours, que le procès de presse est souvent dévastateur aussi pour la partie civile.
François Fillon affirme par ailleurs qu'il faut cesser "les boules puantes" et qu'il y a peut-être eu une volonté de déstabiliser un membre de l'opposition, "une forme de complot"(JDD).

Pour qui cherche à considérer objectivement ce qu'il est convenu d'appeler maintenant l'affaire Fillon-Jouyet, un certain nombre de données sont incontestables.

Gérard Davet et Fabrice Lhomme qui [...] font beaucoup parler d'eux ces derniers jours, ont rencontré le 20 septembre Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général de l'Elysée, et leur entretien a été enregistré avec son assentiment. Nous en avons quasiment un verbatim dans Le Monde paru le 8 novembre.

Jean-Pierre Jouyet leur révèle à cette occasion que François Fillon, qu'il connaît bien et apprécie pour avoir été son Secrétaire d'Etat aux Affaires européennes du mois de mai 2007 au mois de décembre 2008, a déjeuné avec lui et Antoine Gosset-Grainville dans un restaurant proche de l'Elysée le 24 juin 2014. Jouyet avait informé le président de la République de ce contact et François Hollande lui avait recommandé de faire ce repas ailleurs qu'à l'Elysée.

Au cours de ce déjeuner, François Fillon aurait vivement insisté auprès de Jouyet pour que soient poussés au maximum les feux judiciaires contre Nicolas Sarkozy [affirme Bilger], en particulier à la suite du paiement par l'UMP - un abus de confiance selon l'ancien Premier ministre - de l'amende personnelle infligée à Nicolas Sarkozy par le Conseil constitutionnel. François Fillon aurait [enfin un conditionnel de précaution...] pressé Jouyet pour que l'Elysée incite la justice à se mobiliser rapidement et efficacement.

Jean-Pierre Jouyet faisant le compte rendu de leurs échanges au président de la République s'entend répondre par ce dernier que l'Elysée n'a pas à intervenir parce que la justice est indépendante. [un commentaire édifiant qui donne un aperçu de ce qui a pu motiver la manoeuvre: démontrer que Hollande serait respectueux de la séparation de pouvoirs]

Coïncidence ou non, [huit jours plus tard] une enquête est ordonnée le 2 juillet 2014 - selon le parquet de Paris, sur le seul rapport des commissaires aux comptes de l'UMP - sur cet éventuel abus de confiance se rapportant à une somme de 516 615 euros et une information ouverte de ce chef le 6 octobre. On vient d'apprendre également que deux notes de Bercy, l'une par Bruno Bézard, l'autre par le Directeur des affaires juridiques, validaient, en 2013, juridiquement, la prise en charge, par l'UMP, des pénalités pour le dépassement des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy (lepoint.fr).

Jean-Pierre Jouyet, avant de connaître l'existence du verbatim, a démenti la relation de la conversation, telle qu'il l'aurait communiquée aux deux journalistes et qu'ils l'ont rapportée, puis s'est rétracté, confirmant leur version. Une variation qui commence par un mensonge.

Antoine Gosset-Grainville a confirmé l'existence du déjeuner à trois le 24 juin mais nié que François Fillon ait tenu les propos qui lui étaient prêtés par Jean-Pierre Jouyet dans la présentation faite à ses interlocuteurs.
En prenant d'infinies précautions, quelques plausibilités psychologiques et politiques sont susceptibles d'éclairer.

Comment Jean-Pierre Jouyet a-t-il pu cependant "se laisser aller" devant ces deux journalistes compétents et redoutables à de telles confidences dont il ne pouvait pas ignorer qu'un jour elles sortiraient et feraient des ravages ?

Phiphi Bilger était-il
sous la table ?
Le rapport de force, voire de violence, entre Nicolas Sarkozy et François Fillon depuis la défaite du premier et l'ambition présidentielle du second est à l'évidence d'une telle intensité que tout est possible, et en particulier le recours à des manoeuvres à la fois imprudentes mais qu'on espère décisives de la part de l'un des rivaux.

Il n'est pas non plus indifférent que Jean-Pierre Jouyet ait été sollicité, non seulement à cause de leur collaboration sous la présidence de Nicolas Sarkozy mais aussi en raison de la psychologie du secrétaire général, personnalité souple, très intelligente, tolérante, trop bavarde paraît-il, capable de tout comprendre et fidèle plus que jamais au président de la République après une parenthèse de plus d'un an qui avait suspendu leur amitié profonde et complice.

Comment Jean-Pierre Jouyet a-t-il pu cependant se laisser aller devant ces deux journalistes compétents et redoutables à de telles confidences [ou affabulations] dont il ne pouvait pas ignorer qu'un jour elles sortiraient et feraient des ravages? Sans lui, sans cette indiscrétion capitale, le déjeuner du 24 juin, en tout cas ce qui s'y est dit, serait demeuré inconnu. Henri Guaino qui raffole de la "castagne" [sic] lui demande évidemment de s'expliquer.

S'il y a eu machiavélisme de la part de Jouyet, on en percevrait mal la motivation à l'encontre de François Fillon évidemment à protéger par rapport à l'ennemi prioritaire Nicolas Sarkozy!

Pour l'ancien Premier ministre - je l'affirme sans ironie -, il n'a sans doute pas compris qu'il avait changé de quinquennat et que ce président de la République préférait, par une heureuse indifférence, la liberté et l'indépendance de la justice [ce qui est l'intention cachée de l'opération "déjeuner de cons", mais qui reste à démontrer dans les faits] ; alors que son prédécesseur, par un déplorable impérialisme [rien que ça?], prétendait entraver l'une et l'autre dans les affaires qui regardaient, selon lui, l'Etat, ses manipulations et ses coulisses discutables.

François Fillon est aussi malheureusement révélateur de l'attitude d'une classe politique [estime encore le juge honoraire et objectif autant qu'impartial] qui non seulement n'a pas intégré le rôle éminent de la Justice mais s'obstine à la vouloir soumise au pouvoir en place. Si elle vante pour la façade son importance, elle est toujours prête à demander au président ou à ses collaborateurs de faire le nécessaire pour que les magistrats n'aillent pas pratiquer comme s'ils étaient réellement libres! [allégation péremptoire] 

Le seul qui, dans cette histoire de flous, sauve sa mise est le président de la République. [s'il a initié la manipulation, puisque son image en serait redorée, avec la contribution de Bilger, il n'est pas, en effet, soupçonné; pas encore] Il confirme l'unique crédit dont il doit bénéficier, la seule anaphore réussie et concrétisée concernent l'indépendance de la justice [et le magistrat va ici un peu vite en besogne, sautant aux conclusions sans autres preuves que des hypothèses et sans convaincre, donc]. Ce n'est pas rien. L'écart n'en est que plus aveuglant [Bilger a conscience d'être aveuglé: on avance !], plus brutal entre la politique pénale calamiteuse du garde des Sceaux [il est temps de féminiser le titre, monsieur le juge] et cette indéniable avancée démocratique par rapport au quinquennat précédent. [M. Bilger assène sa vérité, mais de fournit aucun attendu de son jugement]

Mais dans quelle nasse Jean-Pierre Jouyet a-t-il donc mis François Fillon?
Mais l'objectif de la manoeuvre politicienne de Hollande n'est pas atteint : la preuve n'est pas faite que Hollande n'interviendrait pas auprès des juges du Parquet.

L'avenir dira si Monsieur Bilger est pertinent. Ou non.

samedi 8 novembre 2014

Jouyet confirme que Fillon aurait demandé à l'Élysée de "taper" sur Sarkozy

Le Monde suggère que Fillon serait un Judas

François Fillon dément


Le secret des sources recule de trois pas, selon les besoins de la cause
"Non, il n'a jamais demandé au secrétaire général de l'Élysée Jean-Pierre Jouyet de "taper" sur Nicolas SarkozyL'ancien Premier ministre a aussitôt réagi à l'information diffusée mercredi 5 novembre. "Le procédé qui consiste à me prêter la volonté de m'appuyer sur les plus hautes autorités de l'État pour faire pression sur l'autorité judiciaire est méprisable. La manœuvre est grossière", écrivait-il. 
Plongé dans l'embarras, Jean-Pierre Jouyet  a nié sans délai, jeudi 6 novembre:
"Il ne m'a, bien entendu, pas demandé une quelconque intervention, démarche par ailleurs inimaginable."
Après les caméras cachées, les micros cachés. Deux jours plus tard, les deux journalistes vedettes du quotidien socialiste Le Monde à l'origine de l'information maintiennent leur version. Mieux, ils assurent disposer d'un enregistrement audio où Jean-Pierre Jouyet raconte commentau cours d'un déjeuner le 24 juin, en plein scandale Bygmalion, François Fillon lui a demandé , de "taper" sur Nicolas Sarkozy. Voici ce qu'a déclaré le secrétaire général de l'Élysée, selon les deux journalistes barbouzes:
"En gros, son discours c'était de dire : 'Mais tapez vite ! Tapez vite !' […]

Et puis il me dit : 'Mais Jean-Pierre, t'as bien conscience que si vous ne tapez pas vite, vous allez le laisser revenir ?' Alors moi, je reviens voir le président [François Hollande], je lui dis : 'Voilà ce qu'a dit Fillon, c'était très intéressant, tout le machin…' Puis je lui dis : 'Ce qu'il demande, c'est taper vite.' Il me dit : 'Oui mais, taper vite, comment ? On peut pas [J'aimerais bien, mais j'peux point!], c'est la justice.' Je lui dis : 'Je te le fais pas dire, c'est ce que je lui ai dit [à Fillon]'."

Gérard Davet et Fabrice Lhomme 
vont plus loin

Ils interrogent Jean-Pierre Jouyet sur son ressenti par rapport à la requête de l'ancien Premier ministre. "Il voulait me faire passer vraiment le message : il était très choqué de ce qu'il avait vu. Et je connais Fillon, il n'aime pas Sarkozy, mais enfin, je ne l'ai jamais vu quand même balancer sur des affaires, estime le secrétaire général de l'Élysée, cité par Le Monde. […] Et après, la deuxième partie du déjeuner, c'était pour me faire passer : 'Mais agissez ! Agissez ! Faites le truc.'"

Un peu plus loin, Jean-Pierre Jouyet, précise à nouveau les propos de François Fillon, selon les deux terroristes de l'info :
"Il m'a dit : 'Faut aller vite', ça je me souviens. 'Faut aller vite (…)pour lui casser les pattes avant'.
Sous-entendu, avant que Nicolas Sarkozy n'officialise son retour en politique à l'issue de la campagne pour la présidence de l'UMP.

La Terre du Milieu
Le socialiste qui fut secrétaire d'État chargé des Affaires européennes du gouvernement Fillon, mais qui est repassé du côté de l'ombre, reconnaît s'être quand même interrogé sur la demande de l'ancien Premier ministre. 
"Quand Fillon m'a dit ça, j'ai dit, tiens, oui, on pourrait peut-être simplement signaler le machin… Mais François [Hollande] m'a dit : 'Non, non, on ne s'en occupe pas'", jure le secrétaire général de l'Élysée.