L'agence de presse R****** a-t-elle pour mission de prendre parti ?
Lui appartient-il d'assurer que 3 salariés ont été « délogés » de l'usine qui les emploie et de qualifier de « musclée » l'action de la police qui libère des locaux privés ?
Fondée en 1784, l'entreprise Legré-Mante (groupe Margnat) en cause produisait 5 000 tonnes d'acide tartrique et de sels dérivés par an. Plus de 75 % de la production du seul fabricant français d'acide tartrique étaient destinés à l'exportation.
Des menaces criminelles non condamnées
Jeudi matin, trois des 48 salariés du groupe Legré-Mante se tenaient devant l'entrée de l'usine que les employés ont décidé d'occuper le 24 juillet, après son placement en liquidation judiciaire. Les autres employés n'étaient pas présents.
Depuis plusieurs semaines, encouragés notamment par la CGT et FO, des salariés sont passés à des actions musclées, en France comme nulle part ailleurs, pour obtenir des primes de licenciement, plutôt que pour conserver leurs emplois. Ils se sont livrés à des violences physiques en séquestrant des patrons et des cadres et en leur jetant des projectiles. Dans certains cas, comme les délégués CGT de « New Fabris », ils ont menacé de faire sauter leur usine avec des bouteilles de gaz. Or, ni les élus ni les responsables syndicats n'ont clairement condamné ces exactions qu'ils ont d'ailleurs toujours justifiées.
D'ailleurs, Marie-France Palloix, conseillère municipale et régionale communiste est sur les lieux à la façon du "rapace" Besancenot. Les propos que la presse rapporte d'elle sont modérés, mais n'appellent pas à un retour à la raison. "Legré-Mante est un fleuron marseillais et français, nous avons espoir que Margnat négocie au plus juste pour les ouvriers et qu'un repreneur honnête et volontaire se fasse connaître" affirmait-elle. Son commentaire est tellement neutre qu'il est insipide et irresponsable.
Sur place, au risque de leurs vies, cette fois les démineurs ont découvert deux cocktails Molotov à l'entrée du site de la société Legré-Mante, dans les quartiers sud de Marseille. Mais aussi deux sacs de chlorate à proximité immédiate de deux cuves de mazout (le mélange du chlorate et du mazout est explosif), un sac de chlorate contre deux bouteilles de gaz. Pas de quoi motiver l'intervention d'une cinquantaine de policiers pour« déloger » les artificiers ?
Les journalistes rapportent pourtant les précisions communiquées par la préfecture.
« Compte tenu de la nature du site, de la présence de matières dangereuses, de l'opposition de quelques salariés au pompage des cuves d'acide sulfurique, de soude, de mazout et de la station d'épuration des eaux industrielles de l'usine, l'intervention des forces de l'ordre a eu pour objectif de sécuriser le site et par conséquent de limiter le risques d'atteinte à l'environnement et à la population ».
Le quotidien régional La Provence apporte cette information que R******, semble-t-il, ne possède pas...
L'avocat de la famille Margnat, propriétaire de l'usine, explique que les forces de police étaient mandatées "pour enlever des produits dangereux et des boues polluantes", ce à quoi les employés auraient "opposé un refus".
Sans intérêt, en effet, selon le point de vue auquel on se place...
Les journalistes qui dénoncent l'intervention musclée de la police sont coupables.
Leur mauvais usage de la liberté d'expression ne peut être assimilé ni à de l'insolence ni à de l'impertinence, mais constitue un abus de pouvoir et une incitation au crime, puisque leur prise de position met en péril la vie d'autrui, qu'il s'agisse des exaltés ou des autres salariés, comme des habitants du quartier.
Que les journalistes s'en tiennent aux faits et ce sera déjà un exploit de leur part: la liberté de la presse n'est pas une arme partisane à usage personnel, politique ou syndical, dont les journalistes militants peuvent abuser impunément.
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