Dès avant le 14 juillet, la propagande des media engagés voulait que la saison estival soit un fiasco: la saison devait être minable, puisqu'il fallait démontrer que les Français n'ont pas les moyens de se payer des vacances, qu'ils en réduisent la durée ou qu'ils cachent leur misère dans des mobil-homes. L'opposition a aussi tenté d'apitoyer les braves gens sur le sort peu enviable des « jeunes » des quartiers qui ne prennent pas de vacances. Mais les faits jettent parfois une lumière inattendue sur la démagogie élémentaire.
Le fait divers qui suit est symptomatique de la propagande à laquelle nous sommes soumis, mais il n'a pourtant aucune chance de servir de leçon aux violonistes de l'information socialo-sociale.
De « jeunes » victimes de la vie prennent possession de Royan
Une dizaine de jeunes de l'Essonne (le fameux 9,3 qui ne mérite décidemment pas sa réputation) a semé la panique pendant plusieurs semaines dans un quartier du centre de Royan (coquette station balnéaire de Charente-Maritime, en région Poitou-Charentes). Il aura fallu une expédition "punitive" de commerçants et l'intervention des forces de l'ordre pour que la petite station balnéaire retrouve la paix en début de semaine.
Cette bande de Franciliens avait élu domicile, depuis la deuxième quinzaine du mois de juillet, dans un garage transformé en studio. "Ils avaient pris possession d'une rue, située dans le centre-ville et, plus le temps passait, plus ils étendaient leur pouvoir", a expliqué un commerçant qui a tenu à conserver l'anonymat par crainte de représailles. Cette bande, selon lui, faisait du trafic de drogue, puis a commencé à agresser des habitants et à faire des tentatives de racket auprès des commerçants.
Un témoignage confirmé -si nécessaire- par Didier Quentin, député-maire UMP de Royan, qui a écrit mercredi dans une lettre adressée à Brice Hortefeux qu'ils avaient fait le "siège" de la ville, à une douzaine, "comme l'attestent leurs cris, maintes fois répétés : 'Royan est à nous' ". "Ces jeunes gens (...) ont semé une véritable terreur parmi les habitants et les commerçants", affirme le maire.
Eux aussi se disent chez eux...
la différence saute-t-elle aux yeux ?
"Depuis qu'ils étaient là, certaines personnes âgées avaient peur d'être agressées, les touristes contournaient la rue, et le soir, ils agressaient des jeunes filles", a expliqué Georges Pierdon, un commerçant du quartier.
"Le comble de la violence a été atteint, dimanche 9 août, dans la soirée où cette bande a effectué un véritable raid sur les commerces situés le long de la grande plage, en se livrant à de multiples exactions", poursuit le maire dans sa lettre.
"Royan, ce n'est pas Chicago-sur-Gironde"
Cet épisode a provoqué lundi 11 après-midi une "expédition punitive" à l'encontre de ces jeunes, menée "par une trentaine de forains", a précisé un commerçant témoin de la scène.
Les commerçants et riverains, victimes des agissements de cette bande, réclament plus de police. Ils affirment avoir averti les autorités de la ville, mais que "personne ne bougeait". "Si les forains n'étaient pas intervenus, nous serions toujours dans la même situation", a soutenu un commerçant.
Coupant court à la polémique, le ministre a apporté son soutien et encouragé la police de Royan, observant qu'elle a été "efficace". Pour apaiser la population, il a cependant annoncé "l'arrivée, dès jeudi, de 45 CRS supplémentaires" qui viendront s'ajouter aux 260 fonctionnaires de police déjà présents, en période estivale, dans la station balnéaire.
Les policiers se sont rapidement interposés entre les deux groupes avant de raccompagner à la gare les jeunes n'ayant pas fait l'objet de poursuites. Le contribuable leur a-t-il payé le billet de retour ? Trois membres de la bande ont été en revanche condamnés mardi à des peines allant jusqu'à quatre mois de prison ferme pour tentative d'extorsion de fonds, menaces et violences.
De son côté, Didier Besson, adjoint au maire, a rappelé que, faute de plainte de la part des victimes, "on ne pouvait rien faire" contre cette bande qui proférait des "menaces verbales". "Il y a eu des événements sérieux, graves, mais l'ordre règne à Royan, a conclu Didier Quentin, rappelant que les personnes concernées ont été neutralisées. Royan, ce n'est pas Chicago-sur-Gironde".
Et alors l'Essonne, c'est quoi, Monsieur Michel Berson, président socialiste du Conseil Général ? Ca donne quoi, votre politique de prévention ? Ses effets sont-ils tellement probants que vous délocalisez vos meilleurs éléments ?
Les « jeunes » condamnés sont en fait des adultes
Trois de ces « jeunes » défavorisés ont été condamnés. Pour tentative d'extorsion de fonds, menaces et violence, le tribunal a infligé seulement 4 mois de prison ferme, et encore est-ce à un seul de ces estivants, victime de la justice de classe.
Pourvu que ces "jeune" défavorisés" soient solvables, car les malheureux dealers sont des travailleurs à temps très partieL.
Les syndicats de police auront-ils des commentaires objectifs sur les défaillances de la politique de prévention de la commune UMP de Royan, qui n'a eu ni la psychologie permissive nécessaire ni la pédagogie progressiste adéquate pour gérer le débarquement estival des hordes franciliennes de caïds défavorisés, ou leurs 'permanents' sont-ils en vacances à plus de deux heures d'avion ?
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