La militante UMP selon France Inter était une employée du supermarché
Une trentaine de journalistes couvraient la rencontre du ministre Luc Chatel avec des mères de familles en train d'effectuer les achats de rentrée de leurs enfants et de profiter de l'allocation de Rentrée Scolaire (ARS). Etaient-ils venus dans un car affrêté par le ministère de l'Education ?
VOIR et ENTENDRE en quoi consiste Les Essentiels de la Rentrée et l'ARS:
Luc Chatel présente les essentiels de la rentrée
envoyé par Luc-Chatel.
Or, France Inter s'étonne de trouver parmi elles une ménagère qui s'exprime correctement et subodore donc aussitôt la présence de militantes UMP.
La journaliste de France Info, Célia Quilleret, assure même avoir fait parler l'une d'elles au hasard, Virginie Meyniel, qui lui aurait déclaré être là par hasard. Or, cette consommatrice qui a entamé une conversation avec Luc Chatel est une élue UMP de Vulaines-sur-Seine, une petite commune voisine. Dans sa commune, « elle serait chargée des affaires scolaires, précise Libération » [: une 'précision', mais au conditionnel, toutefois... De là à conclure, d'une part, que toutes les clientes étaient des militantes, et, d'autre part, qu'on ne peut pas se trouver dans un supermarché par hasard si on est une élue UMP, il n'y a qu'un pas que franchit allègrement Célia Quilleret. Cette journaliste ne peut concevoir que les clientes ont pu attendre le ministre, accompagné du secrétaire d'Etat au Commerce Hervé Novelli, au rayon des fournitures scolaires. En revanche, des syndicalistes pourraient parfaitement attendre les ministres au détour d'un rayon, mais un semblable militantisme serait interdit à une élue UMP. Qu'elle se soit trouvée là par hasard mais ait choisi d'attendre pour le voir, est intolérable. Qu'une élue locale ait fait le déplacement pour parler à un des ministres de la République est tout aussi insupportable. Mais eût-elle hurlé: « Ne m'touche pas; tu m'salis ! » , alors la presse n'aurait rien soupçonné d'anormal, ni aucune mise en scène.]
Pourtant, en avril 2007, lors d'une visite dans un supermarché Champion (Carrefour) du 13e arrondissement de Paris, la patronne anti-sociale de la région Poitou-Charentes (Lire PaSiDupes au libellé 'Pathouot'), mais néanmoins hostile à un "nouveau prolétariat féminin", car alors candidate socialiste à la présidentielle, refusait de payer les salaires dus à ses collaboratrices, mais s'en était prise néanmoins à l'indemnité globale de départ du patron de Carrefour, Daniel Bernard et déclarée prête à engager un "rapport de force" avec la grande distribution. Dans la foulée et le plus naturellement du monde, elle avait alors rencontré six syndicalistes CFDT du supermarché qui se trouvaient là par hasard, sans qu' aucune journaliste perspicace et insolente du service public n'ait alors « révélé » une quelconque mise en scène.
Toutes les consommatrices étaient-elles des élues locales?
La presse a fait de la belle ouvrage de broderie sur une conseillère municipale incognito de Vulaines-sur-Seine (2430 hab), laquelle se serait glissée subrepticement parmi des ménagères, car une élue UMP n'a pas besoin de remplir le frigo pour sa famille avec deux enfants. Rue89 ne fait d'ailleurs pas dans le détail, se lance illico dans le gros et ironise : « Bonne surprise pour Luc Chatel, un supermarché plein d'UMP »! Et parce que la presse est dans son ensemble au service du pouvoir, le JDD accuse le ministre, sans autre forme de procès: « Chatel joue les metteurs en scène». La veille, le 19, le journal s'interrogeait encore: « Une sortie de Luc Chatel mise en scène ? » Mais la contagion a gagné les salles de rédaction et la rumeur a lancé l'escalade de la désinformation, par des pros vertueux que la torpeur caniculaire laissait désoeuvrés.
Une trop belle « révélation » de la radio militante et une pitoyable surenchère de Rue89
Libération « révèle » en effet que les militantes UMP ne sont rien de plus qu'une élue chargée des affaires scolaires dans sa commune de Seine-et-Marne. Ainsi, les élus de la majorité seraient-ils interdits de vie publique par la presse d'opposition. Leur mandat, aussi ciblé qu'il soit, ne justifierait pas, selon l'opposition, leur présence dans le sillage de leur ministre.
LePost, respectable site Internet, saute sur l'occasion de se livrer à de la basse besogne
Ces pros du journalisme démago-militant publient aussi sec un buzz ...anonyme. Peu importe à ces journalistes par téléphone et par copier-coller d'être dans l'incapacité de « révéler » l'identité de l'élue.
Cette presse virtuelle titre cependant: « Luc Chatel dans un supermarché: des militantes UMP parmi les clientes ? »
Chacun appréciera l'interrogation à sa juste valeur. Ce site « buzze » courageusement, sans preuve ni signature d'article, sur la seule foi d'une rumeur lancée par un confrère qui suppute.
Courtois, comme à son habitude, LePost ne fournit en outre aucun lien direct vers sa source...
=> France Inter, selon LePost:
« Face à "une trentaine de journalistes", comme le révèle le reporter de France Inter présent hier [le 17-8], Luc Chatel intérroge [orthographe d'origine] la femme [terme choisi et respectueux à souhait !]:
- « Vous connaissez l'opération les essentiels de la rentrée?
- Oui [,] il y a les essentiels et les avantages de la carte de l'intermarché. L'ensemble [,] ça fait des prix intéressants, assez bas.
- Vous [,] ça vous est utile?
- Oui, on s'oriente vers ça.
[A ce bref échange d'une haute tenue, France Inter comprend qu'il a affaire à une initiée...] « Interrogée par la suite par la radio nationale, elle assure qu'elle a fait les 56 kilomètres qui séparent Vulaines-sur-Seine de Villeneuve-le-Roi au moment de la visite du ministre "par hasard".
"Avant l'arrivée du ministre, une dizaine de mères de familles s'est empressée de gonfler les rayons du magasin" a également constaté le journaliste sur place. "Elles se saisissent de quelques affaires au rayon des fournitures scolaires, mais au lieu de continuer à faire leurs courses, elles restent là, à attendre en rang d'oignons", témoigne une journaliste de France 3 [anonyme ?] dans Libération. » [En passant, par l'expression en «rang d'oignons », la journaliste militante révèle aussi sa sympathie -tout en retenue- pour les ménagères et son insondable mépris pour les groupies de Luc Chatel: ce serait une autre histoire s'il s'agissait du comique Jamel Debbouze, de Cali, le pousseur de chansonnette ou de Noah, le candidat à la nationalité hélvétique... ]
De son côté, le site Rue89 s'intérroge [accentuation, à nouveau dans son jus] sur ce hasard, et rappelle [ mais LePost n'y aurait pas songé tout seul ] qu'il y a tout juste un an, à la fin du mois d'août, la secrétaire d'Etat à la Famille, Nadine Morano, aurait également fait appel [conditionnel fort utile] à des militants UMP [d'où le soupçon spontané sur Luc Chatel un an plus tard] pour soutenir l'allocation de rentrée scolaire [ARS].
Les clientes, selon France Inter, sont des employées, selon Intermarché
"Intérrogé par France Inter, le ministre a "nié en bloc" avoir demandé à des militants de venir en renfort dans le supermarché". [Cette citation entre guillemets est extraite du commentaire de la journaliste et ne rapporte nullement les propres termes du ministre, mais LePost ne le précise pas...]
Le site fabulateur pousuit sa compilation des articles des confrères.
"Des journalistes présents [impossible, entre confrères, de savoir pour quel journal ils travaillent, peut-être] déclarent dans Libération de mercredi que les "ménagères" présentes en fin de matinée dans L'Intermarché de Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne) sont arrivées dans la même voiture avant le ministre, et sont reparties de la même façon." A une dizaine de mères de familles ? Et dans la même voiture? ... Enfin, bref ! La journaliste du JDD a dû copieusement arroser son petit café du matin...
Intermarché avoue la mise en scène par ses soins
Si Intermarché reconnaît sa maladresse à propos de ce qu'avec un manque grotesque de modération France Soir appelle : « Rentrée - Luc Chatel dans un supermarché UMP » et le JDD sous-titre: « Intermarché tente de dédouanner Luc Chatel »
L'agence de presse R****** n'est pas de reste et s'offre un titre racoleur et accusateur: « Une sortie de Luc Chatel dans un supermarché a été mise en scène », et attend le milieu de l'article pour confirmer que "La direction d'Intermarché a pris l'initiative d'inviter un certain nombre de salariés à l'occasion de la venue des ministres dans l'un de ses magasins. Cette initiative est le seul fait d'Intermarché et en aucun cas ni le ministre ni ses collaborateurs n'y ont été associés ni même informés".
Pour avoir la vérité, il ne faut pas se contenter des gros titres.
Est-ce de la désinformation éhontée ou de l'acharnement politique ? De la bassesse, tout bêtement.
Et vive la liberté de la presse et l'usage qu'elle en fait ! Faut-il s'étonner que la presse se vendent si mal ?
Une trentaine de journalistes couvraient la rencontre du ministre Luc Chatel avec des mères de familles en train d'effectuer les achats de rentrée de leurs enfants et de profiter de l'allocation de Rentrée Scolaire (ARS). Etaient-ils venus dans un car affrêté par le ministère de l'Education ?
VOIR et ENTENDRE en quoi consiste Les Essentiels de la Rentrée et l'ARS:
Luc Chatel présente les essentiels de la rentrée
envoyé par Luc-Chatel.
Or, France Inter s'étonne de trouver parmi elles une ménagère qui s'exprime correctement et subodore donc aussitôt la présence de militantes UMP.
La journaliste de France Info, Célia Quilleret, assure même avoir fait parler l'une d'elles au hasard, Virginie Meyniel, qui lui aurait déclaré être là par hasard. Or, cette consommatrice qui a entamé une conversation avec Luc Chatel est une élue UMP de Vulaines-sur-Seine, une petite commune voisine. Dans sa commune, « elle serait chargée des affaires scolaires, précise Libération » [: une 'précision', mais au conditionnel, toutefois... De là à conclure, d'une part, que toutes les clientes étaient des militantes, et, d'autre part, qu'on ne peut pas se trouver dans un supermarché par hasard si on est une élue UMP, il n'y a qu'un pas que franchit allègrement Célia Quilleret. Cette journaliste ne peut concevoir que les clientes ont pu attendre le ministre, accompagné du secrétaire d'Etat au Commerce Hervé Novelli, au rayon des fournitures scolaires. En revanche, des syndicalistes pourraient parfaitement attendre les ministres au détour d'un rayon, mais un semblable militantisme serait interdit à une élue UMP. Qu'elle se soit trouvée là par hasard mais ait choisi d'attendre pour le voir, est intolérable. Qu'une élue locale ait fait le déplacement pour parler à un des ministres de la République est tout aussi insupportable. Mais eût-elle hurlé: « Ne m'touche pas; tu m'salis ! » , alors la presse n'aurait rien soupçonné d'anormal, ni aucune mise en scène.]
Pourtant, en avril 2007, lors d'une visite dans un supermarché Champion (Carrefour) du 13e arrondissement de Paris, la patronne anti-sociale de la région Poitou-Charentes (Lire PaSiDupes au libellé 'Pathouot'), mais néanmoins hostile à un "nouveau prolétariat féminin", car alors candidate socialiste à la présidentielle, refusait de payer les salaires dus à ses collaboratrices, mais s'en était prise néanmoins à l'indemnité globale de départ du patron de Carrefour, Daniel Bernard et déclarée prête à engager un "rapport de force" avec la grande distribution. Dans la foulée et le plus naturellement du monde, elle avait alors rencontré six syndicalistes CFDT du supermarché qui se trouvaient là par hasard, sans qu' aucune journaliste perspicace et insolente du service public n'ait alors « révélé » une quelconque mise en scène.
Toutes les consommatrices étaient-elles des élues locales?
La presse a fait de la belle ouvrage de broderie sur une conseillère municipale incognito de Vulaines-sur-Seine (2430 hab), laquelle se serait glissée subrepticement parmi des ménagères, car une élue UMP n'a pas besoin de remplir le frigo pour sa famille avec deux enfants. Rue89 ne fait d'ailleurs pas dans le détail, se lance illico dans le gros et ironise : « Bonne surprise pour Luc Chatel, un supermarché plein d'UMP »! Et parce que la presse est dans son ensemble au service du pouvoir, le JDD accuse le ministre, sans autre forme de procès: « Chatel joue les metteurs en scène». La veille, le 19, le journal s'interrogeait encore: « Une sortie de Luc Chatel mise en scène ? » Mais la contagion a gagné les salles de rédaction et la rumeur a lancé l'escalade de la désinformation, par des pros vertueux que la torpeur caniculaire laissait désoeuvrés.
Une trop belle « révélation » de la radio militante et une pitoyable surenchère de Rue89
Libération « révèle » en effet que les militantes UMP ne sont rien de plus qu'une élue chargée des affaires scolaires dans sa commune de Seine-et-Marne. Ainsi, les élus de la majorité seraient-ils interdits de vie publique par la presse d'opposition. Leur mandat, aussi ciblé qu'il soit, ne justifierait pas, selon l'opposition, leur présence dans le sillage de leur ministre.
LePost, respectable site Internet, saute sur l'occasion de se livrer à de la basse besogne
Ces pros du journalisme démago-militant publient aussi sec un buzz ...anonyme. Peu importe à ces journalistes par téléphone et par copier-coller d'être dans l'incapacité de « révéler » l'identité de l'élue.
Cette presse virtuelle titre cependant: « Luc Chatel dans un supermarché: des militantes UMP parmi les clientes ? »
Chacun appréciera l'interrogation à sa juste valeur. Ce site « buzze » courageusement, sans preuve ni signature d'article, sur la seule foi d'une rumeur lancée par un confrère qui suppute.
Courtois, comme à son habitude, LePost ne fournit en outre aucun lien direct vers sa source...
=> France Inter, selon LePost:
« Face à "une trentaine de journalistes", comme le révèle le reporter de France Inter présent hier [le 17-8], Luc Chatel intérroge [orthographe d'origine] la femme [terme choisi et respectueux à souhait !]:
- « Vous connaissez l'opération les essentiels de la rentrée?
- Oui [,] il y a les essentiels et les avantages de la carte de l'intermarché. L'ensemble [,] ça fait des prix intéressants, assez bas.
- Vous [,] ça vous est utile?
- Oui, on s'oriente vers ça.
[A ce bref échange d'une haute tenue, France Inter comprend qu'il a affaire à une initiée...] « Interrogée par la suite par la radio nationale, elle assure qu'elle a fait les 56 kilomètres qui séparent Vulaines-sur-Seine de Villeneuve-le-Roi au moment de la visite du ministre "par hasard".
"Avant l'arrivée du ministre, une dizaine de mères de familles s'est empressée de gonfler les rayons du magasin" a également constaté le journaliste sur place. "Elles se saisissent de quelques affaires au rayon des fournitures scolaires, mais au lieu de continuer à faire leurs courses, elles restent là, à attendre en rang d'oignons", témoigne une journaliste de France 3 [anonyme ?] dans Libération. » [En passant, par l'expression en «rang d'oignons », la journaliste militante révèle aussi sa sympathie -tout en retenue- pour les ménagères et son insondable mépris pour les groupies de Luc Chatel: ce serait une autre histoire s'il s'agissait du comique Jamel Debbouze, de Cali, le pousseur de chansonnette ou de Noah, le candidat à la nationalité hélvétique... ]
De son côté, le site Rue89 s'intérroge [accentuation, à nouveau dans son jus] sur ce hasard, et rappelle [ mais LePost n'y aurait pas songé tout seul ] qu'il y a tout juste un an, à la fin du mois d'août, la secrétaire d'Etat à la Famille, Nadine Morano, aurait également fait appel [conditionnel fort utile] à des militants UMP [d'où le soupçon spontané sur Luc Chatel un an plus tard] pour soutenir l'allocation de rentrée scolaire [ARS].
Les clientes, selon France Inter, sont des employées, selon Intermarché
"Intérrogé par France Inter, le ministre a "nié en bloc" avoir demandé à des militants de venir en renfort dans le supermarché". [Cette citation entre guillemets est extraite du commentaire de la journaliste et ne rapporte nullement les propres termes du ministre, mais LePost ne le précise pas...]
Le site fabulateur pousuit sa compilation des articles des confrères.
"Des journalistes présents [impossible, entre confrères, de savoir pour quel journal ils travaillent, peut-être] déclarent dans Libération de mercredi que les "ménagères" présentes en fin de matinée dans L'Intermarché de Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne) sont arrivées dans la même voiture avant le ministre, et sont reparties de la même façon." A une dizaine de mères de familles ? Et dans la même voiture? ... Enfin, bref ! La journaliste du JDD a dû copieusement arroser son petit café du matin...
Intermarché avoue la mise en scène par ses soins
Si Intermarché reconnaît sa maladresse à propos de ce qu'avec un manque grotesque de modération France Soir appelle : « Rentrée - Luc Chatel dans un supermarché UMP » et le JDD sous-titre: « Intermarché tente de dédouanner Luc Chatel »
L'agence de presse R****** n'est pas de reste et s'offre un titre racoleur et accusateur: « Une sortie de Luc Chatel dans un supermarché a été mise en scène », et attend le milieu de l'article pour confirmer que "La direction d'Intermarché a pris l'initiative d'inviter un certain nombre de salariés à l'occasion de la venue des ministres dans l'un de ses magasins. Cette initiative est le seul fait d'Intermarché et en aucun cas ni le ministre ni ses collaborateurs n'y ont été associés ni même informés".
Pour avoir la vérité, il ne faut pas se contenter des gros titres.
Est-ce de la désinformation éhontée ou de l'acharnement politique ? De la bassesse, tout bêtement.
Et vive la liberté de la presse et l'usage qu'elle en fait ! Faut-il s'étonner que la presse se vendent si mal ?
Mais l’histoire se finit bien pour le New York Times qui raconte qu’«Intermarché s’est excusé pour cet épisode et a reconnu sa seule responsabilité dans cette affaire, précisant que les ministres n’étaient pas impliqués. Luc Chatel a déclaré mercredi qu’il n’avait rien à voir avec ce plan».
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