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mercredi 12 août 2009

Régionales du PS: comment limiter les dégâts ?

Les socialistes espèrent sauver un dizaine de régions

Les socialistes s'attendent à un recul et recherchent les moyens de limiter la casse

Pour les élections régionales de 2010, l'horizon du PS est bouché. À la tête de 20 Régions sur 22, à l'épreuve des faits, sa gestion ne peut que le déservir. Pour l'instant, la direction du parti limite ses ambitions, sans même espérer crier à la victoire après coup. Son objectif officiel se situe dans la fourchette basse : conserver au moins la moitié de ses Régions. Les prochaines élections seront l'occasion d'un rééquilibrage en fonction du pays réél et après le scrutin de 2005 où les électeurs de gauche s'étaient massivement mo­bilisés pour se faire pardonner leur absence lors de l'élection présidentielle de 2002, qui avait vu l'élimination de Lionel Jospin au premier tour. Le PS ne peut plus miser sur un coefficient sympathie ni sur l'espoir des Français de les voir faire mieux en région que la majorité au plan national. Ils ont vu et ont compris qu'on ne joue pas avec le feu en temps de crise.

Les Régionales de l'an­née prochaine seront déterminantes pour le PS

Après leur claque des Européennes en juin, les Régionales seront le deuxième test électoral de Martine Aubry à la tête du parti. Le premier secrétaire a déjà rencontré les présidents socialistes de Région pour préparer l'échéance. Elle les a assurés que le parti leur laisserait les mains libres pour mener leur campagne locale. Seules consignes de Solferino : ne prendre aucun risque et organiser le rassemblement de la gauche dès le premier tour. Mais s'il n'est pas possible étant données les vives ambitions internes, tout faire pour ne pas l'empêcher au second. Une stratégie à long terme puisque, au-delà des Régionales, elle vise aussi à panser les plaies et à préparer les discussions pour l'élection présidentielle de 2012. L'enjeu des résultats des régionales sera de conditionner les rapports de force à gauche.

Bâtir la «maison commune»

Quand le bâtiment ne va pas, rien ne va...
Les petits cochons socialistes veulent construire en béton, mais les Verts les ont d'ores et déjà prévenus de leur «volonté d'autonomie». Ils changent de matériau et abandonne le pavé parisien: ils ambitionnent une maison du peuple en bois. Le "minable" Dany-le-Rouge ne veut d'ailleurs plus que la Ch'tite Aubry, la concierge de la Rue de Solférino, lui "casse les pieds" dans l'escalier ! Martine Aubry devra donc vraisemblablement attendre avant de bâtir sa «maison commune», nouvelle version de l'union de la gau­che ou de la gauche plurielle. La direction du parti garde tout de même l'espoir de convaincre ses alliés traditionnels et écolos. Tout en prônant rajeunissement et renouvèlement: ils sont vraiment forts...

Il ne manquerait plus que le PCF envisage de remonter sa cabane en paille...

La nostalgie de la gauche traditionaliste

Dans l'ensemble des Régions, les socialistes, les Verts, les communistes, les radicaux de gauche ont dirigé ensemble et avec le MoDem. Il ne serait pas surprenant de les voir unir leurs forces.
Pourtant, les dernières élections locales à Perpignan ou à Aix n'ont pas appris à Christophe Borgel, secrétaire national du PS aux élections, que, lorsque la gauche est rassemblée, elle n'est toujours pas en situation de l'emporter, malgré des rapports de force traditionnellement équilibrés. En fait, on espère Rue de Solferino que le score des Verts aux européennes relève de l'avertissement et que, pour les régionales, l'appareil militant socialiste se mettra en route pour lui permettre de creuser en sa faveur l'écart avec les écologistes.

D'abord, la désignation des têtes de liste
  • Cet été, les responsables nationaux de la campagne se sont penchés sur le cas de l'affreux Jojo Frêche, président de la Région Languedoc-Roussillon qui sent le soufre dans le parti. La question de sa reconduction n'a pourtant pas été tranchée.
  • Pour le reste, le PS veut présenter des listes en ligne avec les exigences de renouvellement, de ra­jeunissement et d'ouverture ex­primées par les militants, tout en respectant la légitimité des acteurs locaux en place: la quadrature du cercle !

  • Or, Sa Cynique Majesté Royal continue de jouer un jeu personnel mais basique qui, pour l'heure, consiste à agresser le gouvernement. C'est François Fillon qui a pris dernièrement, sur le sujet du TGV que la présidente hystéro picto-charentaise veut bien voir traverser sa région (et s'arrêter à Melle ?) mais refuse de financer... (Lire PaSiDupes)
    Pour le renouvelement, l'ouverture et le rajeunissement, avec la quinqua, çà s'engage plutôt mal pour le PS ! Pour elle, PaSiDupe demande pardon au PS.

    Et pour contrebalancer le recul annoncé, le PS n'exclut pas de reprendre une ré­gion à la droite: ce pourrait être la Corse.

    Le magazine Marianne est déjà prêt à promouvoir la maison de torchis de Zizou-Bayrou et à qualifier Sarkozy de « grand méchant loup » !...

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