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mardi 11 août 2009

Un collaborateur du Canard Enchaîné subventionné par le gouvernement

Alain Guédé mange à tous les rateliers

On ne le voit pas au Fouquet's et pourtant....
Voici la leçon de morale qui met en cause la probité de ce journaliste dénonciateur et vilipendeur, ce qui s'appelle par ailleurs l'éthique professionnelle et, pour ceux qui, de surcroît, ne bénéficient pas de toutes les libertés, la déontologie...
Document : Un investigateur du Canard reçoit des subventions gouvernementales
Posté par
Olivier de Granvil, le 2 décembre 2008

Alain Guédé, investigateur du Canard Enchaîné en compagnie du Président de la République, en une du Parisien : c’était le 11 mai 2008. C’est l’homme [bien mis] aux cheveux gris sur la photo. Alain Guédé était l’organisateur de la commémoration de l’abolition de l’esclavage aux jardins du Luxembourg, le 10 mai dernier.
Après avoir écrit un livre Monsieur de Saint-George, le Nègre des Lumières en 1999, retraçant l’histoire de celui qui fut, au 18e siècle, le premier compositeur noir de l’histoire de la musique occidentale, Alain Guédé a fondé l’association Le concert de M. Saint Georges. Il faut se rendre sur le site du Premier ministre pour apprendre que c’est Patrick Karam, le délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français d’Outre-Mer – à gauche sur la photo – , « qui a choisi l’association Le Concert de Monsieur de Saint-George de M. Alain Guédé ».

Sur une
vidéo de la cérémonie, on peut suivre également Alain Guédé durant sa visite de l’exposition en compagnie de Nicolas Sarkozy et de Patrick Karam.
Spécialisé dans les affaires de financement du RPR [... chez Stock...], Alain Guédé a expliqué aux auteurs du vrai Canard qu’il s’agissait pour lui d’ « un engagement antiraciste et citoyen », et que son association travaillait « en totale indépendance. »

Son association a néanmoins reçu des subventions de l’Etat pour organiser la cérémonie du 10 mai.
L’appréciation de Patrick Karam dans un document de la délégation interministérielle est sans ambiguïté.

« C’est une grosse subvention. D’autant que l’association d’Alain Guédé n’avait pas l’intégralité des frais à sa charge. C’était une manifestation officielle. » a signalé un fonctionnaire aux auteurs. La demande de subvention évoquée dans ce document se rapporte au financement d’un opéra – écrit par Alain Guédé.
L’administration a été diligente, et le versement de la somme de 24.000 euros a été effectué pour Le Concert de Monsieur de Saint-George, et acté au second trimestre pour le financement de l’opéra. Un second versement a été effectué pour la prestation du 10 mai.

« La manifestation du 10 mai a été organisée à prix coûtant, commente Alain Guédé. Nous avons reçu une subvention spécifique, partagée entre les ministères de la Culture et de l’Outre-Mer. » Alain Guédé a refusé de divulguer aux auteurs le montant de cette seconde subvention. « Je suis tenu par une certaine forme de secret », a-t-il jugé.
[Le Canard Enchaîné a encore des divulgations à faire: il ne nous dit donc pas tout ? ]

Alain Guédé assure être resté « complètement étanche » avec le pouvoir politique.

L’organisation par Patrick Karam de la commémoration du 10 mai avait été très discutée, dans les milieux gouvernementaux, et au-delà. Le Comité pour la mémoire de l’esclavage (CPME), associé les années précédentes, avait été tenu à l’écart. « Nous n’avons pas compris pourquoi le délégué interministériel à l’égalité des chances des Français de l’outre-mer s’est chargé de la commémoration, explique l’historienne Françoise Vergès, vice-présidente du CPME. Sa mission n’a rien à voir avec la mémoire de l’esclavage. Et cette commémoration dépasse la question de l’outre-mer. C’est une réflexion nationale sur l’histoire française. »
Incidemment, l’association d’Alain Guédé jouait donc les trouble-fête, dans le sillage de Patrick Karam, ancien porte-parole des comités de soutien de l’outre-mer à Nicolas Sarkozy.
Le site d’Alain Guédé, dont le travail historique fait par ailleurs débat chez les musicologues, est
ici.
(source:
http://www.nationspresse.info/?p=18801 )

Qui trompe qui, dans cette affaire ?
Et les lecteurs du Canard qui croyaient bénéficier de toutes les révélations de cette feuille de ragôts en ont-ils pour leur argent ?...

1 commentaire:

  1. (bonjour. Ci-dessous commentaire affiché le 2/12/2008 sur le site www.lecanardapoil.over-blog.fr)


    il faut croire que ce Guédé est habile puisqu'il a réussi à faire croire aux auteurs de cet article qu'il aurait réalisé un... "travail historique", sic. Il a au contraire réalisé une compilation à partir de trois auteurs (La Laurencie ; Odet Denys ; Emil F. Smidak) dont il ne s'écarte que pour des bidonnages de son propre cru, dont le plus marquant a été épinglé dans l'article récapitulatif sur Saint-George paru dans le numéro de jan.-mars 2005 des Annales historiques de la Révolution française. Enfin, et contrairement à ce qu'affirme le fanfaron : ses bidonnages n'ont jamais fait l'objet du début d'un commencement de "débat", ni chez les musicologues, ni chez les historiens, ni encore moins en Guadeloupe où il est à juste titre très méprisé. Avec La Laurencie (1923) en effet, Saint-George était entré dans l'histoire de France, avec notamment son rôle personnel dans l'épisode de la "Légion noire" et la défense de Lille face aux Autrichiens ; avec Odet Denys (1972), son nom était resté plus largement attaché à l'histoire de la lutte pour les libertés ; et avec le regretté Emil F. Smidak il avait pris une dimension encore plus universelle. Mais avec la bidonesque compilation de ce Guédé, dont c'est jusqu'au titre et au sous-titre qui trahissent la vulgarité du propos (Le Nègre des lumières, sic, et Monsieur de Saint-Georges, resic), un personnage qui semblait entré dans la "grande histoire", et dans des conditions de dignité tout à fait acceptable, a commencé à faire l'objet d'une saint-georgemania d'inspiration mondaine, dégoûtante ; et c'est miracle si on a échappé à des "soirées Saint-George" avec domestiques de couleur en livrée, venus servir le punch. Ah oui pour sûr : le notoire anti-esclavagiste Sarkozy, a les amis "historiens" qu'il mérite !

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