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samedi 15 août 2009

Fadela Amara, seule contre l'islam radical ?

En matière d'islam, la gauche est libérale

Française d'origine algérienne de Kabylie, Fadela Amara sait mieux que quiconque de quoi elle parle quand elle estime que l'interdiction de la burqa en France permettrait d'enrayer le cancer que constitue, à ses yeux, l'islam radical.

Dans le quotidien britannique Financial Times, daté de samedi, la secrétaire d'Etat française à la Ville assure que "la vaste majorité des musulmans sont contre la burqa
", vêtement couvrant l'ensemble du corps et le visage.
"La burqa ne représente pas simplement un morceau de tissu mais la manipulation politique d'une religion qui réduit les femmes à l'esclavage et va à l'encontre du principe d'égalité entre les hommes et les femmes", déclare-t-elle.
Membre de la Commission consultative des Droits de l’Homme depuis 2004, Fadela Amara ajoute que la France, havre d'un islam progressiste, se doit de "combattre la gangrène, le cancer que représente l'islam radical qui déforme complètement le message de l'islam", au risque d'irriter le MRAP qui ne fait pas de détail.

Le débat sur le voile intégral a repris récemment en France à l'initiative d'un député communiste, qui a obtenu la création d'une mission parlementaire sur le sujet. Ce n'est pas lui faire honte que de le nommer, puisque Gérard Bon de R***** ne lui refuse cet honneur.
Né en 1946, le président de la mission est le député-maire de Vénissieux (Rhône), André Gerin (PCF). Il remettra son rapport en janvier 2010, mais a d'emblée annoncé qu'il s'agissait de faire "un état des lieux sur le port du voile intégral et ce qu'il représente" par rapport à

l'ordre public,
à la liberté,
la laïcité et
les droits de la femme.

Le député est revenu sur une question de vocabulaire, annonçant que la mission parlerait désormais de
"voile intégral" plutôt que de la "burqa" (vêtement des Afghanes patchounes) ou du niqab (voile noir utilisé principalement en Arabie saoudite).
ci-contre, à gauche, 'niqab'
ci-contre à droite, 'hijab'

Les avis sur le voile intégral

  • En juin dernier, en réponse au président américain Barack Hussein Obama qui, dans son discours du Caire, avait critiqué les restrictions au port du voile en visant sans la nommer la France, Nicolas Sarkozy avait mis les choses au clair et déclaré que le voile intégral n'était "pas le bienvenu sur le territoire de la République".
  • Tandis que plusieurs ministres ont considéré qu'une loi serait inadaptée, des associations féministes se sont dites favorables à une loi d'interdiction, au nom du respect des droits de la femme.
  • L'anthropolgue Dounia Bouzar a invité les parlementaires à réfléchir sur les raisons qui amènent des jeunes musulmans a "entendre" le discours radical proposé par les salafistes qui affirment incarner l'islam des origines. Convaincus de faire partie d'une élite, ils se coupent du monde extérieur jugé impur auquel ils ne veulent pas s'intégrer. Mme Bouzar parle d'un discours "sectaire" qui incite à "l'auto-exclusion", matérialisée par le voile intégral.
    Elle estime que "ces jeunes ne connaissent pas l'islam", lequel ne préconise pas le port du voile intégral (alors que le hijhab, le voile qui cache les cheveux, fait partie des prescriptions du Coran).
    Elle juge toutefois que "ce serait dramatique de lier le port du voile intégral à la religion musulmane (...) cela reviendrait à stigmatiser l'islam tout entier et amener peut-être les musulmans moins radicaux à réagir à cet ostracisme en prenant la défense du voile intégral".
    Pour elle, il ne faut pas placer le problème du voile sur un registre religieux mais l'attaquer sur le "registre sécuritaire", c'est à dire lutter contre "tout ce qui permet de se cacher, que ce soit le voile, ou la cagoule". On toucherait ainsi à un domaine plus large, ne visant pas uniquement l'islam. "Il ne faut pas avoir l'air de donner des leçons au monde musulman", résume-t-elle.


  • Quant au philosophe Abdennour Bidar, il a expliqué que le port du voile intégral répondait à un "souci d'orthodoxie" au sein d'un environnement jugé "impur". Il parle de "logique d'autodéfense radicale et protestataire". Subversif ? Face à cette situation, et même au nom du respect de la liberté individuelle, il "faut tenir compte du fait que la liberté de chacun s'exerce dans un espace partagé, (...) tenir compte de ce qui est recevable dans les conditions du vivre ensemble". Or le port du voile est "perçu comme une violence symbolique par la majorité des gens" parce que cela exprime un "refus radical du dialogue", ajoute-t-il.
    "Au nom de la liberté de conscience, on ne peut pas nous demander d'accepter n'importe quel particularisme" a-t-il résumé, tout en disant ne pas savoir s'il fallait légiférer sur le voile intégral, "si c'est le bon moyen pour éviter (sa) prolifération".

    Que font les chiffres à l'affaire ?

    Selon une note de la sous-direction de l'information générale (SDIG), une estimation des services de renseignement récemment évoquée par le quotidien Le Monde, actuellement seulement 367 femmes porteraient la 'burqa' dans le pays, dont nombre de Françaises converties à l'islam, dans une "démarche provocatrice."

    Mais L'Express compte moins de 400 musulmanes. C'est dire si les estimations sont approximatives. C'est aussi à se demander dans quel ghetto ils vivent tous, car le compte y est rien qu'à Marseille ou Paris. Enfin, sachant que ce genre de statistiques est interdit, ces décomptes sont tous sujets à caution.Ce nombre est une "première approche rapide qui sera suivie d'une étude plus approfondie".
    "Je trouve le chiffre avancé plutôt ridicule", a réagi M. Gerin dans un communiqué mercredi. "Le voile intégral, c'est l'iceberg recouvert d'une marée noire. Ne nous trompons pas, l'emprise des fondamentalistes, des intégristes islamistes, tente de régenter la vie civile de certains territoires de notre pays", écrit-il.

    La proposition du député communiste a été signée par une soixantaine de députés et a immédiatement suscité de vifs débats à propos de la pertinence d'une loi pour interdire le voile intégral.

    Aussitôt, les représentants des musulmans se sont unanimement dits hostiles à une loi, soulignant que le voile intégral était un phénomène ultra-marginal et que la question devait se régler entre musulmans, plutôt par la pédagogie que par l'interdiction.

    La prévention, vous connaissez ?
    Et le rôle de l'école laïque ?...
  • 2 commentaires:

    1. Ha bah oui, laissons-les régler le problème entre eux, loin de la République, comme ça, on atteindra un niveau de Justice "égale" à double tranchant, comme au Royaume-Uni...

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    2. pour ne connaisair rien a l'islam vous avez peur!!

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