Vincent Peillon, en vedette américaine du show Royal
Le fugitif lieutenant de Désirdavenir Royal, le temps d'un congrès socialiste, tentera de chauffer la salle socialiste vendredi à Marseille à l'occasion des ateliers de son courant, L'Espoir à gauche, qui précèdent justement les universités d'été du Parti socialiste.
Les ateliers d'été de L'Espoir à gauche
Certes, le Vincent, qui insulta copieusement les camarades socialistes pour leur soutien à la maire de Lille, a changé de ton. Le Peillon de La Rochelle avant le congrès de Reims, qui alors soutenait ouvertement Désirdavenir Royal, s'en était pris à "une dizaine d'individus qui sont éternellement malfaisants" à la direction du PS, "qui ont été de toutes les combines", "assis au secrétariat national depuis 25 ans" et qui "font les constructions les plus compliquées dans les avant-congrès". Pour l'eurodéputé, il fallait "sortir" du parti ces responsables qu'il n'a pas nommés, tout en semblant viser notamment l'entourage de Laurent Fabius, accusé de "fomenter des combinaisons invraisemblables".
Au moment du congrès de Reims, en novembre 2008, "coup d"Etat", "république bananière", "malfaisants" dénoncaient en choeur les amis de l'amère Royal, avec Vincent Peillon et Manuel Valls en fers de lance. "Putsch médiatique", rétorqua François Lamy, bras droit de Martine Aubry. "Tricheurs!" éructait le philosophe Peillon à l'adresse du courant Aubry. "Menteurs!" lançait Manuel Valls. Et le congrès de Reims devait finir devant les tribunaux...
Aujourd'hui, le même Vincent Peillon a retrouvé un peu de son urbanité et a déclaré vendredi 21 sur France Inter: "On a besoin de ces primaires, pas seulement pour arbitrer entre quelques élégances de personnes mais pour que la société française se mette en mouvement à nouveau". Dans un premier temps, que ce nouveau rassembleur du PS tente à son tour de mettre le PS en mouvement et ce sera déjà un service rendu à Désirdavenir Royal, mais surtout à la France qui a un cruel besoin d'une opposition intelligente. Pour le reste, le gouvernement s'y emploie, malgré les obstructions systématiques des actuels velléitaires du rassemblement socialiste, de Robert Hue à Zizou-Bayrou (qui ne peut pourtant toujours pas s'asseoir au côté de Dany-le-Vert, le tripoteur-tripoté, du PCF au MoDem (par le biais de l'entremetteuse Marielle), ou de Moscou à Pau.
Prendre les rivaux de vitesse
Peillon insiste: "Il faut aller assez vite. Il faut que nous en parlions très sérieusement dans les semaines qui viennent".
Pour Jean-Louis Bianco, ce processus peut permettre de régler la "crise de leadership" au PS. "J'aurais souhaité que l'on commence à travailler dès maintenant pour organiser un vote des militants à la rentrée. On ne peut pas se contenter d'un conseil national du PS sur une telle question", déclare-t-il dans un entretien publié vendredi dans Le Figaro.
Les discussions sur d'éventuelles primaires sont théoriquement prévues en juin 2010 à l'occasion d'une convention nationale du PS.
Nono Montebourg, maître-chanteur
La méthode New Fabris lui est montée au cerveau.
Le député socialiste Arnaud Montebourg a-t-il placé des bombonnes de gaz sur le toit de la Rue de Solférino? Envisage-t-il de s'immoler par le feu?
Il a relancé cette semaine le débat au sein du PS en menaçant de quitter le parti si son premier secrétaire, Martine Aubry, ne consentait pas à des primaires.
Vincent Peillon et Jean-Louis Bianco désapprouvent le chantage.
Le député socialiste affirme encorecque la volonté d'organiser des primaires est partagée par beaucoup au sein du PS, comme "Benoît Hamon, Pierre Moscovici, les amis de Dominique Strauss-Kahn et sans doute une partie de ceux de François Hollande et de Bertrand Delanoë". Fabius dégagerait-il une mauvaise odeur dans la cage d'escalier socialiste ?
Les deux personnages de la pièce de Samuel Beckett attendent l'arrivée d'une figure transcendante pour les sauver, mais elle ne vient jamais...
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