La police judiciaire s'exécute aussitôt
Il vaut mieux être socialiste et puissant
Sans délai, François Hollande a été entendu par la police judiciaire, mercredi 20 juillet à 15 heures, dans l'affaire Banon/DSK. Malgré les réductions de postes et l'engorgement des services administratifs dénoncés par la gauche, ce privilégié n'a pas eu à attendre et la police l'a reçu - illico presto - du jour au lendemain : le rêve des citoyens de base !
Les passe-droits socialistes
Selon ses termes à la sortie de l'audition, le candidat à la primaire a « exigé » d'être entendu le plus rapidement possible dans ce dossier.
Non seulement il nie en bloc avoir été informé, alors que Le Foll certifie que Hollande était le seul à être habilité à entendre ce type de turpitudes.
« Je n'ai en aucune manière à me justifier », estime-t-il en outre. En somme, certains Français – spécialement les socialistes - seraient au-dessus des lois. On constate d'ailleurs qu'il n'est déjà plus question des démêlés de Jack Lang avec la rumeur (lien PaSiDupes), alors qu'il est soupçonné de pédophilie au détriment de jeunes marocains, mais protégé par le silence de ses camarades et par l'auto-censure de la presse engagée, depuis des années.
Le candidat en a profité pour passer un message et polémiquer
En effet, Hollande a également mis en garde la presse contre " toute manipulation " politique, incitant clairement les journalistes à ne plus revenir sur le sujet et à désormais occulter son implication.
Les décrypteurs professionnels ont pourtant relevé que ses déclarations ont évolué sensiblement du déni intégral à la confirmation de sa mise au courant, en passant par un souvenir flou des faits qui lui ont été rapportés. Que nous réserve donc un rafraîchissement vraisemblable de mémoire ?
En attendant son auto-censure, la presse indépendante quoiqu'insolente, va verrouiller à l'émeri.
Alors que Tristane Banon, la jeune plaignante, qui accuse de tentative de viol le meilleur d'entre eux au PS dans les sondages et ne considère pas comme une grâce divine d'avoir à connaître la cuisse de Jupiter, sa mère, Anne Mansouret, a en effet déclaré à plusieurs reprises que des personnalités du PS étaient au courant de ces faits : elles ont donc détourné le regard et gardé le silence. Et de citer notamment François Hollande. "Il a demandé des nouvelles de ma fille et il ne l'a pas fait par hasard", avait observé Anne Mansouret en mai 2011.
Sans compter que des élues socialistes auraient préféré ne jamais croiser le chemin de DSK, telle Aurélie Filippetti.
Lundi, en campagne à Nice, il a admis que c'est " la mère de Tristane Banon qui (...) m'a dit qu'il était arrivé un incident [sic] à sa fille. Je lui ai dit: 'Allez porter plainte '". Sachant que la maman est une élue socialiste de l'Eure, on notera le savoureux vouvoiement qui en dit long sur l'ostracisme socialiste dont sont victimes les deux femmes. " Je ne pouvais pas aller porter plainte à la place de LA fille !", a finement ironisé le premier secrétaire à l'époque de la tentative de violences sexuelles et lui-même père de plusieurs jeunes filles.
Le candidat Hollande fuit les responsabilités
A Dijon, François Hollande a dit mardi ne pas "accepter" la " manipulation d'une affaire qui n'est pas la mienne, qui n'est pas celle du PS, à des fins politiques". Circulez, il n'y a rien à voir, ni dans le jardin Hollande, ni Rue de Solférino. DSK y est-il aussi un inconnu ?
Le candidat n'a pas usurpé son surnom de Flamby 1er
Hollande n'a diligenté aucune enquête en interne, malgré toute son implication dans le combat des femmes pour le respect et pour l'égalité avec les hommes, fussent-ils des butors libidineux, des soudards...
Ou des foireux.
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