Simple rappel à l’ordre pour "geste insultant"
Le député Verts Noël Mamère a été sanctionné pour son "geste insultant", lors du raid de Greenpeace à l’intérieur de l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
L’avocat a écopé mercredi d'un rappel à l'ordre par le Bureau (organe exécutif) du Palais-Bourbon, avec inscription au procès-verbal, a annoncé le président de l’Assemblée Nationale.
Ce rappel à l’ordre de Mamère par ses pairs "comporte de droit la privation, pendant un mois, du quart de l'indemnité parlementaire", qui s'élève à quelque 5.200 euros, selon le règlement intérieur.
Le Bureau a également décidé d'envoyer "une lettre de rappel solennelle" à l'ensemble des députés "pour les inciter au respect des règles" de l'Assemblée.
Rappel des faits
Ces deux décisions ont été prises à la suite des incidents qui avaient émaillé l'intrusion d'une dizaine de militants de Greenpeace dans l'hémicycle, le 2 décembre 2009, avec descente en rappel depuis le balcon et en plein débat sur le sommet sur le réchauffement climatique de Copenhague précisément.
Comme le prouvent les images retransmises par Canal +, Noël Mamère avait alors fait un bras d'honneur en direction des élus de la majorité. A sa sortie de l'hémicycle, le député Verts avait toutefois nié tout geste déplacé. Si le geste obscène est puni, le mensonge est absous.
L’amer Mamère avait aussi applaudi l'initiative, ce qui l’a fait soupçonner d'avoir facilité l'entrée des militants en les invitant dans les tribunes du public.
"Méthode de voyou" avait lancé, au micro, le président du groupe Nouveau Centre à l'Assemblée Nationale, François Sauvadet.
Dans le tumulte, les députés de la majorité avaient également exprimé leur indignation à l'égard des militants de Greenpeace et des députés de gauche, les traitant notamment de "voyous, fascistes...".
Ainsi le Bureau de l'Assemblée consacre-t-il l’image déjà peu reluisante de Nono Mamère. Il jugea "qu'il s'agissait de la part d'un parlementaire de la remise en cause d'un principe de base de l'institution et de la démocratie représentative".
Mais le Bureau a également "regretté et condamné fermement les réactions, venant notamment des bancs UMP et du Nouveau Centre, qui ont ponctué le débat sur le sommet de Copenhague.
Le Mamère-aux-mauvaises-manières est récidiviste
Jamais deux sans trois.
Parlementaire depuis 1997, Noël Mamère détient le record des rappels à l'ordre - trois, à lui seul - prononcés à l'encontre d'un député.
-> Le rappel à l'ordre du député Verts, avec inscription au procès-verbal, est la deuxième des sanctions disciplinaires prévues par le règlement de l'Assemblée. Les sanctions disciplinaires contre un député peuvent aller jusqu'à son exclusion temporaire. Tous les espoirs lui restent permis.
Nono a l’insulte facile
A peine élu, le 24 juin 1997, cet ex-journaliste du service public avait rempli tous les critères pour mériter un premier rappel à l'ordre.
Il avait alors interpellé l'ancien ministre délégué à la Sécurité, Robert Pandraud, qui, selon lui, "se plaisait dans ce poulailler (l'hémicycle). "C'est vrai qu'auparavant, il s'adressait ‘à des poulets et non pas à des étudiants...’ ", avait lancé le député-maire de Bègles (Gironde), dans le respect des fonctionnaires, fussent-ils de la police nationale. Pas de quoi, en effet, en faire unplat poulet basquaise ?
L’incontrôlable ex-socialiste qui a viré aux Verts avait reçu un deuxième rappel à l'ordre après avoir mis en cause, le 30 mai 2000, le président Jacques Chirac dans l'affaire des "faux électeurs" de la ville de Paris.
Le président socialiste de l’Assemblée Nationale, Raymond Forni, avait jugé ses propos " inacceptables ".
" Ils sont contraires à toute la tradition républicaine régissant le fonctionnement de notre assemblée, selon laquelle le chef de l’État ne saurait dans cette enceinte, de quelque manière que ce soit, faire l’objet d’imputation à caractère personnel ", avait-il solennellement déclaré en début de séance, en présence du député Verts. Le rappel à l’ordre est peu fréquent : les précédents remontent à 1984,1996 et 1997 où l’avocat a plus que sa part.
Déjà sur le même moule, les députés Verts avaient quitté l’hémicycle après s’être vu refuser une demande d’intervention.
Le député Verts Noël Mamère a été sanctionné pour son "geste insultant", lors du raid de Greenpeace à l’intérieur de l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
L’avocat a écopé mercredi d'un rappel à l'ordre par le Bureau (organe exécutif) du Palais-Bourbon, avec inscription au procès-verbal, a annoncé le président de l’Assemblée Nationale.
Ce rappel à l’ordre de Mamère par ses pairs "comporte de droit la privation, pendant un mois, du quart de l'indemnité parlementaire", qui s'élève à quelque 5.200 euros, selon le règlement intérieur.
Le Bureau a également décidé d'envoyer "une lettre de rappel solennelle" à l'ensemble des députés "pour les inciter au respect des règles" de l'Assemblée.
Rappel des faits
Ces deux décisions ont été prises à la suite des incidents qui avaient émaillé l'intrusion d'une dizaine de militants de Greenpeace dans l'hémicycle, le 2 décembre 2009, avec descente en rappel depuis le balcon et en plein débat sur le sommet sur le réchauffement climatique de Copenhague précisément.
Dans le tumulte, les députés de la majorité avaient également exprimé leur indignation à l'égard des militants de Greenpeace et des députés de gauche, les traitant notamment de "voyous, fascistes...".
Ainsi le Bureau de l'Assemblée consacre-t-il l’image déjà peu reluisante de Nono Mamère. Il jugea "qu'il s'agissait de la part d'un parlementaire de la remise en cause d'un principe de base de l'institution et de la démocratie représentative".
Mais le Bureau a également "regretté et condamné fermement les réactions, venant notamment des bancs UMP et du Nouveau Centre, qui ont ponctué le débat sur le sommet de Copenhague.
Le Mamère-aux-mauvaises-manières est récidiviste
Jamais deux sans trois.
Parlementaire depuis 1997, Noël Mamère détient le record des rappels à l'ordre - trois, à lui seul - prononcés à l'encontre d'un député.
-> Le rappel à l'ordre du député Verts, avec inscription au procès-verbal, est la deuxième des sanctions disciplinaires prévues par le règlement de l'Assemblée. Les sanctions disciplinaires contre un député peuvent aller jusqu'à son exclusion temporaire. Tous les espoirs lui restent permis.
Nono a l’insulte facile
A peine élu, le 24 juin 1997, cet ex-journaliste du service public avait rempli tous les critères pour mériter un premier rappel à l'ordre.
Il avait alors interpellé l'ancien ministre délégué à la Sécurité, Robert Pandraud, qui, selon lui, "se plaisait dans ce poulailler (l'hémicycle). "C'est vrai qu'auparavant, il s'adressait ‘à des poulets et non pas à des étudiants...’ ", avait lancé le député-maire de Bègles (Gironde), dans le respect des fonctionnaires, fussent-ils de la police nationale. Pas de quoi, en effet, en faire un
Le président socialiste de l’Assemblée Nationale, Raymond Forni, avait jugé ses propos " inacceptables ".
" Ils sont contraires à toute la tradition républicaine régissant le fonctionnement de notre assemblée, selon laquelle le chef de l’État ne saurait dans cette enceinte, de quelque manière que ce soit, faire l’objet d’imputation à caractère personnel ", avait-il solennellement déclaré en début de séance, en présence du député Verts. Le rappel à l’ordre est peu fréquent : les précédents remontent à 1984,1996 et 1997 où l’avocat a plus que sa part.
Déjà sur le même moule, les députés Verts avaient quitté l’hémicycle après s’être vu refuser une demande d’intervention.
Mamère apporte largement sa part à ce qu'il appelle une " république bananière"...
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