"Bien sûr, la droite n'est pas responsable" du terrorisme, a-t-il reconnu, piteusement.
Le ministre "le plus populaire" du gouvernement - le meilleur d'entre eux - a tenté mercredi 14 novembre de se défendre sur ses propos inqualifiables de la veille. Emoustillé par " le chaudron de l'Assemblée nationale, on peut être emporté par le verbe", a-t-il estimé sur BFM TV, "regrettant" d'avoir lancé à la droite "le retour du terrorisme, c'est vous", une accusation infamante qui divise le pays.
Stupéfaction de la droite républicaine
Mardi, c'est un ministre de l'Intérieur hors de lui parce que piqué au vif par l'évocation de sa non-maîtrise de la délinquance, s'est lancé dans une série d'invectives
Valls ne se contrôlait plus lorsqu'il pointa la droite, lui lançant deux volées successives d'accusations : "L'esbroufe c'est vous, l'échec, c'est vous, la hausse de la délinquance, c'est vous, les suppressions de postes de policiers et de gendarmes, c'est vous, le retour du terrorisme dans ce pays, c'est vous, la division des Français, c'est vous", éructa-t-il en effet, lors de la séance de questions au gouvernement.
Dans le plus pur style anaphorique du candidat Hollande: "Moi président", il faut le rappeler... Un copié-collé oratoire désastreux.
Chez les vertueux, on ne s'excuse pas, Monsieur !
La déclaration du ministre de Ayrault a provoqué l'indignation de l'opposition. Les réactions indignées se sont multipliées.
François Fillon faisant notamment une demande d'excuses publiques.
Sur BFM TV, Manuel Valls a persisté et signé
"Ce que je reproche à la droite, c'est d'instrumentaliser en permanence les questions de sécurité, pour diviser notre pays", a déclaré le ministre de l'Intérieur, relançant le débat.
Valls n'entend que le rappel à l'ordre de l'exécutif
Il a admis qu'"il ne faut jamais diviser le pays" en matière de terrorisme.
Et de recycler sa faute politique, en incitant les autres à faire ce qu'il ne fait pas: "tout ce qui concerne la lutte contre le terrorisme, le rassemblement de tous, l'unité nationale sont nécessaires", ainsi que "les bonnes volontés pour lutter contre le terrorisme". Soit, peu ou prou les mêmes leçons que celles professées par Hollande et Ayrault.
Valls se fait recadrer
Le chef du gouvernement a appelé mercredi sur France Info son ministre de l'intérieur à "éviter les polémiques" sur le terrorisme, un sujet sur lequel les Français doivent être "rassemblés". Les autres sujets sont donc ainsi ouverts à tous les débordements et les Français livrés à tous les affrontements...
"Evitons les polémiques de part et d'autre !..." a lancé le Premier ministre de tous. "Le président de la République l'a dit, il a raison, ajoute aussi La Voix de son Maître : sur le terrorisme, il ne peut pas y avoir de polémique".
Et de poursuivre: "Il faut, quand il s'agit des valeurs de la République et des intérêts de la France, que les Français soient rassemblés", a-t-il poursuivi.
Lors de sa conférence de presse, le Président Hollande a en effet rappelé son ministre de l'Intérieur à ...l'ordre
Il a demandé à Valls - et à la droite ! - de ne pas se "diviser" sur le terrorisme, une "question qui doit rassembler". Chacun sait ainsi d'où sont issu les "éléments de langage"...
Alors qu'un journaliste lui demandait si Manuel Valls doit démissionner, l'hyper-président a déclaré lors de sa première conférence de presse à l'Elysée (ce qu'il avait promis de ne jamais faire, commençant par se délocaliser à l'Hôtel de la Marine: lien 20 Minutes): "Si je puis donner ce conseil et aux uns et aux autres, à ceux qui sont aujourd'hui au gouvernement, à ceux qui sont dans l'opposition : ne perdons pas notre temps, ne nous divisons pas, ne polémiquons pas, ne cherchons pas à utiliser je ne sais quelle phrase à des fins de politique intérieure. C'est trop grave", selon ce "gentil" "président des bisous" qui avait traité le Chef de l'Etat de "sale mec" , selon Le Parisien.
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