POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

Affichage des articles dont le libellé est suppressions d'emplois. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est suppressions d'emplois. Afficher tous les articles

mercredi 8 avril 2020

Limogeage du directeur de l'ARS du Grand-Est pour défaut d'humanité et d'intelligence

Christophe Lannelongue, premier d'une longue liste d'acteurs de santé 

"Je ne suis pas en colère," lâche l'olibrius...

Cet ex-inspecteur général des Affaires sociales a été démis de ses fonctions
 en Conseil des ministres ce mercredi.
Ce week-end, en pleine crise de pénurie  sanitaireil avait annoncé les suppressions d'emplois que prévoit toujours le plan de restructuration du CHRU de Nancy...

Directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) du Grand-Est, la région la plus sévèrement frappée par la pandémie de coronavirus  vient d’être démis de ses fonctions, s'est fait taper sur les doigts dès le lendemain par le ministre de la Santé, Olivier Véran, qui a affirmé, peu après dans un tweet, que "l’heure viendra de tirer les enseignements de cette crise sans précédent et de refonder notre hôpital. Tous les plans de réorganisation sont évidemment suspendus à la grande consultation qui suivra".

Cet ex-conseiller de l’ancienne ministre de la Santé Marisol Touraine a évoqué "un licenciement politique". Dans un entretien, le journal Libération a tenté de cerner la personnalité de l'individu: "déséquilibré" ou aigri" ?

Vous êtes viré ?
Oui, ce matin, le directeur de cabinet du ministre m’a téléphoné pour me prévenir qu’au Conseil des ministres de ce mercredi, le gouvernement mettait fin à mes fonctions.

Il est vrai que vous n’avez pas été très adroit dans vos propos…
Pas du tout… A la fin d’une conférence de presse sur le Covid, on m’a demandé où en était le projet de restructuration et de modernisation du CHU de Nancy. Je me suis contenté de répondre en termes de droit, et j’ai déclaré : "Il n’y a pas de raison de remettre en cause le Copermo [Comité interministériel de performance et de la modernisation de l’offre de soins] pour le CHRU de Nancy. Le dossier devrait être examiné début juin. La trajectoire reste la même." Voilà. C’est tout.

Certes, mais ce projet prévoit la suppression de plus de 500 emplois. Par les temps difficiles qui courent, ce n’était pas très habile…
Attendez, quand le lendemain le ministre dit que tout était suspendu, j’ai dit qu’il n’y avait aucune contradiction. J’évoquais juste quels étaient les projets en cours. Après, il m’est reproché de défendre ce projet.

Et c’est le cas, vous le défendez ?


Aujourd’hui, le CHRU de Nancy se répartit sur sept sites, il est en très mauvais état, y compris en termes d’offre et de qualité de soins, avec un énorme retard par exemple en chirurgie ambulatoire. Depuis près de deux ans, il y a un projet de reconstruction sur un seul site, projet que tous les acteurs appuient pour construire l’hôpital des années 2030. Certes, il peut y avoir des oppositions syndicales, mais la ministre de la Santé de l’époque, Agnès Buzyn, nous a poussés à le poursuivre. Une enquête de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) a été menée, montrant le bien-fondé de ce projet. C’est un projet de modernisation qu’il ne faut pas juger uniquement sur le critère de suppressions d’emplois. Il y a eu des dizaines de réunions, un consensus se dégageait. Voilà! Quand il a été présenté en janvier, tout le monde était enthousiaste. Mais c’est vrai que nous sommes, aujourd’hui, encore en pleine campagne électorale ["on voit bien" que l'individu n'est pas à jour des événements marquants de ces derniers jours], et un des candidats, en l’occurrence Laurent Hénart, maire radical de Nancy qui est en mauvaise posture, est monté au créneau pour dénoncer mes "propos indécents". Qu’y puis-je ?

Ce sont quand même plus de 500 suppressions d’emplois sur 9.000 ?
Dans le projet, elles seraient étalées sur plusieurs mois et cela s’explique largement par le regroupement sur un seul site, avec d’énormes économies sur l’entretien et la logistique.

En tout cas, votre licenciement intervient alors que la région Grand-Est a été terriblement touchée par le coronavirus...
Oui, mais nous commençons à sortir la tête de l’eau. On a réglé, par exemple, la question des masques : on peut donner 50 masques par soignant par jour, beaucoup plus que les 19 recommandés. Nous sommes lancés dans une politique de dépistage massif dans les Ehpad, comme le souhaite le gouvernement. En lits de réanimation, on est passé de 460 à près de 1 500 lits. Grâce à nos voisins allemands, nous avons pu évacuer 150 patients, montrant une solidarité impressionnante, un peu plus d’ailleurs que celle des autres régions françaises qui ont accueilli près de 100 patients [ ! ]. Grâce aussi énormément à l’armée, qui nous a aidés magnifiquement.

On peut dire que la situation dans le Grand-Est est sous contrôle, la croissance des hospitalisations s’est ralentie, l’ensemble des personnels soignants est protégé et on a pris à bras-le-corps la situation dans les Ehpad.

Vous avez le sentiment d’être un fusible ?
Je ne suis pas en colère. Je ne fais pas de politique, je suis un fonctionnaire loyal. Je ne dis pas que je suis indispensable. On faisait et on fait du très bon travail, avec des équipes et du personnel soignant remarquables.

Dans cette affaire, l'individu voit un ... "malentendu"
Libération ne dit pas toute la vérité ou n'est pas bien informé...

"A aucun moment je n’ai remis en doute la légitimité du ministre (de la Santé) à décider," ce qu’il a fait dimanche puisqu’il a annoncé qu’il y avait bien suspension du projet et que la question serait reprise plus tard. déplore Christophe Lannelongue, qui fut l'un des conseillers de Marisol Touraine lorsqu'elle été ministre de la Santé. Quelle est sa part personnelle de responsabilité dans les décisions de suppressions de lits dans les hôpitaux mais également de non renouvellement du stock stratégique de masques ?
Il a écrit ou co-signé pas mal de "rapports" dont beaucoup consistaient principalement à expliquer qu'il fallait faire beaucoup mieux avec beaucoup moins d'argent, de moyens et de postes. C'est quand il était conseiller de Marisol Touraine qu'a été mis en place ce que l'on appelle le "COPERMO". Un acronyme pour "COmité interministériel de PERformance et de la MOdernisation de l'offre de soins" et qui a donc pour vocation de :
"valider et de suivre les actions proposées par les Agences Régionales de Santé. Les autres objectifs de la  COPERMO sont de sélectionner et de prioriser les projets d'investissements nécessitant un financement de l'Etat et d'assurer le suivi des établissements en difficulté."
"Je pense que les équipes médicales sont très satisfaites de la manière dont l’ARS a réagi" à la crise du coronavirus, a estimé l’intéressé. "On a multiplié par trois les capacités de réanimation, on a fait en sorte que dans la région Grand-Est, tous les malades aient été pris en charge" [ici ou ailleurs...: cette région a organisé des départs de trains médicalisés tellement tellement ses hôpitaux manquaient de lits et déplore les premiers médecins morts faute de protections face au Covid19 et un nombre record de familles endeuillées], a-t-il souligné. Christophe Lannelongue a précisé qu’il retournera à l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), une célèbre niche dorée.

Il aura fallu plusieurs réactions indignées pour que Macron prenne la décision, selon L'Obs.
Le maire (MR) de Nancy, Laurent Hénart, et le  du président (PS) du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, Mathieu Klein, auraient exercé des pressions sur le premier ministre Edouard Phlippe, lequel a donc fait savoir, comme indiqué plus haut, "que les plans de réorganisation des établissements de santé sont évidemment suspendus à la grande concertation qui devra être menée dans ce cadre".

mardi 24 mars 2015

SNCF: l'entreprise publique va supprimer entre 11.000 à 13.000 postes

Vers un "probable nouveau ' REPLI ' significatif" des effectifs 

Nouvelle annonce au Comité central d'entreprise (CCE) de la SNCF 

Dans un rapport, le groupe public prévoit un "probable nouveau repli significatif" des effectifs: 12.000  suppressions sur cinq ans, c'est plus qu'un 'repli' ! 
Réalisée par le cabinet Secafi, cette projection est encore plus sombre que celle présentée au même CCE fin février par le cabinet Degest, qui prévoyait près de 9.000 emplois nets d'ici à 2020.

Pour les responsables CGT du CCE, ce rapport "confirme les risques de déraillement de la nouvelle SNCF". L'"insoutenable" équation financière qu'il souligne "risque d'entraîner, d'ici 2020, la suppression de près d'un emploi de cheminot sur dix, une réduction significative du réseau et une condamnation, à plus ou moins long terme" des trains Intercités et de marchandise", écrivent-ils dans un communiqué.

Les députés de la majorité font monter le Front national

Secafi précise avoir travaillé sur le plan stratégique que le groupe public doit encore "négocier et contractualiser avec l'Etat" en 2015. Conséquence de la réforme ferroviaire votée l'été dernier, le groupe public a changé de périmètre et d'organisation au 1er janvier et réunit maintenant les 149.000 salariés de la SNCF et 1.500 employés de Réseau ferré de France (RFF).

L'objectif de "stabiliser la dette à un horizon de moyen terme" crée une "pression préjudiciable" à l'"assise industrielle" du groupe et à sa capacité à organiser les mobilités nécessaires, affirme le cabinet.

Sur la base d'un scénario de dette à 56,7 milliards d'euros en 2020 contre 45 en 2014, le cabinet chiffre à 4,8 milliards d'euros l'effort de productivité interne: 2,5 milliards d'économies espérées de sa fusion avec RFF et 2,3 milliards des divers plans de réduction des coûts engagés.

Au vu des objectifs de productivité et du contexte (libéralisation du marché des autocars, voulue par la Loi Macron, ouverture à la concurrence, restriction des investissements subventionnés), Secafi prévoit la disparition d'ici à 2020 de 11.000 à 13.000 postes au sein du groupe (hors filiales et RFF). Soit une multiplication par trois par rapport aux cinq dernières années (-4.500 suppressions de 2010 à 2015), très proche de la période 2005-2010 (-14.200).

Plus précisément, il anticipe une réduction de 8.000 postes chez l'exploitant SNCF Mobilités, et une perte de 3.000 à 5.000 dans l'établissement SNCF Réseau, en charge de l'infrastructure. Pour assurer son vaste plan de rénovation au moment où les départs en retraite sont nombreux, "le développement de partenariats industriels et l'accroissement du recours à la sous-traitance sont les solutions privilégiées" par la SNCF, souligne Secafi.

Les grévistes professionnels s'insurgent

Comme la CGT partisane des grèves à répétition, l'UNSA "déplore" aujourd'hui la tendance aux mises en chômage, qui relève que "les embauches au statut n'ont plus la cote, alors que la charge de travail augmente à SNCF Réseau".
Le cabinet Secafi formule une série de préconisations, dont la mise en place "au plus tôt d'une véritable politique de GPEC [Gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences]" afin de favoriser "la mobilité choisie". Sur ce sujet, les discussions doivent s'ouvrir prochainement.

vendredi 10 janvier 2014

La Redoute va détruire un millier de postes à Roubaix

Le plan de restructuration prévoit 1.178 suppressions d'emplois 

Les futurs repreneurs de La Redoute 
assurent que les départs contraints seront inférieurs à 672
 

La suppression de 1.178 sur 3.437 postes sur quatre ans a été annoncée par Nathalie Balla, PDG de La Redoute, et Eric Courteille, secrétaire général de Redcats, maison mère du vépéciste. La Redoute emploie actuellement 2.656 salariés en France.

Les départs contraints seront cependant inférieurs à ceux du précédent plan social.
  Le projet des repreneurs du célèbre catalogue de vente à distance a été présenté jeudi matin en comité d'entreprise à Roubaix. En 2008, il y avait eu 672 licenciements secs. 
Les annonces du jour sont "une véritable douche froide" aux yeux du délégué CGT, Fabrice Peeters. Même son de cloche chez Nordine Ouali, délégué syndical CFDT : "On ne s'attendait pas à des annonces pareilles."

Dès novembre 2013, la maire PS de Lille voisine, Martine Aubry fustigeait le groupe Kering dont la filiale, La Redoute, s'apprêtait à annoncer des suppressions d'emplois avant sa probable cession. "La société dirigée par François-Henri Pinault a laissé La Redoute s'enfonceraffirmait la présidente de la communauté urbaine de Lille, interrogée par Le Journal du Dimanche.

Les départs volontaires et les préretraites seront privilégiés

"On va entrer en discussion avec les partenaires sociaux. Il y a deux piliers importants : les départs à la retraite et un plan de départs volontaires. Mais on s'engage, là-dessus : le nombre de départs contraints sera inférieur à celui de 2008" a assuré Eric Courteille, secrétaire général de Redcats, la maison mère de La Redoute et de Relais Colis.

Sur le volet investissement,
les repreneurs prévoient d'injecter plus de 30 millions dans l'informatique "pour accompagner l'accélération de la modernisation" de l'organisation de l'entreprise, a détaillé pour sa part Nathalie Balla, PDG de La Redoute, qui prévoit un retour à l'équilibre pour 2017. 
Kering, l'actuel propriétaire, a cédé La Redoute à son PDG. Il versera 315 millions d'euros pour la "transformation économique" de l'entreprise.

Dans les prochains jours,
les syndicats de la Redoute n'excluent pas de mener des actions coups de poings. 
La manifestation du 25 janvier prochain pourrait avoir été prévue pour cïncider avec le déplacement de l'équipe de foot de Lille au stade Rennais, club dont la famille Pinault est propriétaire.

mercredi 16 octobre 2013

Six ministres bretons au secours de l'agroalimentaire breton

15 millions pour les entreprises agroalimentaires bretonnes 

Aucune région aussi lourdement représentée au gouvernement, et pourtant...
Après des mois de négligences, le Premier ministre nantais Jean-Marc Ayrault a dû annoncer ce mercredi un "pacte d'avenir" pour la Bretagne avec des mesures d'urgence et des "actions plus durables". Ainsi la Bretagne sera la première région que la future écotaxe poids lourds contournera, épargnant notamment la RN 164 et le réseau routier local.

Ayrault a annoncé ce mercredi 16 octobre un "pacte d'avenir" pour la Bretagne avec des mesures d'urgence et des "actions plus durables". Parmi les mesures d'urgence, le Premier ministre a notamment annoncé le déblocage de 15 millions d'euros pour aider les entreprises agroalimentaires, ainsi que la reprise du site de l'abattoir Gad - puissante coopérative associée à un réseau coopératif multinational - à Lampaul-Guimiliau par la communauté de communes (15) de Landivisiau (Finistère), présidée par Georges Tigreat, maire de Landivisiau, conseiller général ...UMP.

Le chef du gouvernement s'exprimait en début d'après-midi à l'issue d'une réunion à Matigon avec 12 ministres, dont six quadrillent l'Ouest, avec Ayrault, de Nantes: Michel Sapin (Travail), Stéphane Le Foll (Agriculture, du Mans), Guillaume Garot (Agroalimentaire, de Laval), Arnaud Montebourg (Redressement (im)productif), Nicole Bricq (Commerce extérieur), Sylvia Pinel (Artisanat), Pierre Moscovici (Economie), Bernard Cazeneuve (Budget, de Cherbourg, Manche), Geneviève Fioraso (enseignement supérieur), Jean-Yves Le Drian (Défense de député-maire de Lorient, Morbihan, et ancien président du Conseil régional de Bretagne), Marylise Lebranchu (Réforme de l'Etat à Morlaix, du Finistère) et Frédéric Cuvillier (Transports).
Lien PaSiDupes - "Bretagne socialiste frappée par les suppressions d'emplois dans l'agroalimentaire ": Colère des électeurs bretons du président Hollande

Cette réunion tentait de répondre à la crise des secteurs de l'agroalimentaire et de l'agriculture

 Gad SAS a finalisé son plan de continuation, 
qui supprime plusieurs centaines d'emplois et 
ferme les abattoirs de Lampaul-Guimiliau (Finistère)  
Ils représentent un tiers des emplois en Bretagne. La suppression de près de 900 emplois à l'abattoir Gad de Lampaul-Guimiliau (Finistère) est venu s'ajouter en fin de semaine dernière à la liste déjà longue d'entreprises agroalimentaires bretonnes visées ces derniers mois par des plans sociaux, dont Doux, Marine Harvest et le volailler Tilly-Sabco. 

Le gouvernement s'engage à trouver une solution à tous les salariés qui perdent leur emploi, selon le Premier ministre. Chacun se verra proposer une convention de reclassement personnalisé, qui garantit le maintien de 97% du salaire net pendant un an, afin de leur permettre de suivre des formations.

Les milieux économiques bretons protestent notamment contre la future écotaxe poids lourds, censée entrer en vigueur le 1er janvier 2014. Cette taxe, initiée par la précédente majorité lors du voulue par le Grenelle de l'environnement initié par les écologistes radicaux d'EELV, devait s'appliquer à tous les véhicules de plus de 3,5 tonnes transporteurs de marchandises, circulant sur le réseau national non payant, selon des barèmes kilométriques.

Jean-Marc Ayrault a entendu leurs crainte et a annoncé l'exonération d'écotaxe pour la route nationale 164 (RN 164) et de l'intégralité du réseau routier local. les véhicules agricoles et de transport du lait en seront aussi exemptés.

Une première brèche que les autres régions sinistrées ne manqueront pas de s'infiltrer.

mardi 15 janvier 2013

Renault annonce la suppression de 7.500 emplois en France d'ici 2016

Carlos Ghosn s'attend aux insultes de Montebourg

Renault veut améliorer sa compétitivité
 
7.500 emplois seront sacrifiés en France d'ici 2016, mais tout plan social est exclu.

Le groupe, qui a engagé cet automne des négociations pour rapprocher la compétitivité de ses usines françaises de celle de ses sites espagnols, n'en avait pas jusqu'ici chiffré les retombées en termes d'emplois.

Pour supprimer 7.500 emplois, soit 14% d'un effectif français d'environ 54.000 personnes, Renault compte sur 5.700 départs naturels et sur un prolongement et un élargissement du dispositif GPEC (mobilité, reconversions et aménagements de fin de carrière).

Renault ne prévoit ni licenciement sec, ni licenciement économique ni plan de départs volontaires.
"Lors de cette nouvelle séance [de négociations sur la compétitivité], nous avons réaffirmé notre volonté de maintenir en France les activités 'corporate' et 'coeur de métier' de Renault, tout en mettant en oeuvre les actions nécessaires pour abaisser le point mort", a déclaré Gérard Leclercq, directeur des opérations France de Renault, cité dans un communiqué.

La CGT assure que Renault a confié aux syndicats qu'il prévoyait 8.200 suppressions d'emplois, soit 15% des effectifs français, le chiffre de 7.500 annoncé prenant en compte les embauches envisagées par le groupe sur la période.
"C'est une nouvelle saignée dans les effectifs qui va encore affaiblir Renault au cours des prochaines années", a réagi Fabien Gache, représentant CGT.
Le groupe répète que s'il parvient à un accord avec les syndicats, il s'engagera à ne pas fermer de site en France grâce à l'affectation de volumes de production supplémentaires pour la marque Renault, mais aussi pour ses partenaires Nissan et Daimler.
La prochaine séance de négociations est prévue le 22 janvier, l'objectif étant d'aboutir d'ici à la fin du mois.

Les objectifs de Renault

"A l'horizon 2016, dans la perspective d'une restauration progressive du marché européen, la mise en place d'un tel accord permettrait ainsi d'avoir une croissance de la production en France plus soutenue que celle du marché européen", a fait valoir Renault dans son communiqué.

Les 35 heures mises à mal
Lors des séances de négociations précédentes, le groupe a proposé d'allonger de 6,5% le temps de travail dans ses usines et d'élargir le recours à la mobilité entre les sites.

Son concurrent PSA Peugeot Citroën, qui emploie environ 80.000 personnes en France, a lancé pour sa part en 2012 un plan social qui prévoit 8.000 suppressions d'emplois en France et la fermeture de son usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

En Bourse, l'action Renault a clôturé en hausse de 1,76% à 41,59 euros, sur-performant nettement l'indice sectoriel européen de l'automobile (+0,12%) comme l'indice CAC 40 (-0,29%).

samedi 14 juillet 2012

Danone-LU, un exemple d'impuissance socialiste, déjà en 2002

Présidentielle de 2002 : Jospin et LU



LU, anciennement Lefèvre Utile,
était une 
marque française de biscuits
emblématique de la ville de ..Nantes,
dont le maire était alors Jean-Marc Ayrault
.


Début 2001, alors qu'elle affiche plus de 130 millions d'euros de bénéfices, la filiale de Danone-LU annonçait la suppression de 1 780 emplois, dont 570 dans l'Hexagone. Au mois d’avril, Lionel Jospin se déplaça à Ris-Orangis (Essonne), quand en avril 2001Danone annonça la fermeture de deux usines à Calais et à Évry sur la commune.
Le Premier ministre se fit bousculer par des "p'tits Lu" qui lui criaient "faut nous aider". Le candidat à la présidentielle répondit: "on le fait et on continuera".
Puis, le Premier ministre suggéra d'imposer des "limites" à "ces grands groupes prospères [qui] parfois prennent des décisions alors que leurs taux de rentabilité sont bons", relate 20minutes.fr.
"On se demande si on ne doit pas voter directement pour les patrons, puisque ce sont eux qui commandent", s’exaspère l’un des salariés. "Essayez cette solution", lâche alors Jospin, impuissant, selon Libération.
VOIR et ENTENDRE un employé de Danone interpeler le Premier ministre Jospin, sous le regard du petit Valls, maire d'Evry, lors de la visite du candidat socialiste à Evry:



La gouvernance socialiste fait-elle mieux aujourd'hui ?
Le renoncement de Jospin n'augure rien de bon de la part de ses semblables,  Zayraullande et le redresseur improductif Montebourg.
La marque LU fait désormais partie du groupe Kraft Foods (USA) depuis 2007 après son rachat au groupe Danone qui a les moyens de parrainer Zinedine Zidane.
=> DEVOIR de MEMOIRE

La liberté d'expression est supérieure au droit des marques (affaire Danone contre Réseau Voltaire).
 
Les citoyens peuvent, selon le Réseau Voltaire, utiliser le nom et le logo d'une marque déposée pour la désigner verbalement et visuellement dans le cadre d'un débat démocratique. La multinationale Danone voulait interdire le site Jeboycottedanone.com que le Réseau Voltaire avait mis en ligne pour dénoncer les conséquences sociales de plans de restructuration.

Le Réseau Voltaire pour la liberté d'expression
est une
association à but non lucratif française, fondée en 1994 au Parlement européen et dissoute en 2007, dont l'objectif déclaré est la " défense de la liberté d'expression et de la laïcité "
L’association fut lancée par une pétition co-signée par des intellectuels de gauche tels que Pierre Bourdieu, Henri Caillavet, Gilles Perrault ou Philippe Sollers pour dénoncer ce qu’ils désignaient comme " le retour de l’ordre moral ".
Il se présenta comme un " Réseau de presse non-alignée ", installé au Liban et traitant de relations internationales: les dirigeants actuels sont le français Thierry Meyssan (président, ici à gauche au côté de Dieudonné), le libanais Issa El-Ayoubi (vice-président, membre du Parti social nationaliste syrien), le péruvien Sandro Cruz (vice-président), Jean-Claude Ramos (secrétaire général) et Bernard Célérier (trésorier).
L'association a été créée en 1994 pour animer une campagne en faveur de la liberté d’expression que ses fondateurs estimaient menacée par une disposition législative introduite dans le Nouveau Code pénal français. Elle s’est transformée en un observatoire de l’extrême droite et des milieux cléricaux. 


Les principaux responsables du Réseau Voltaire résident désormais au Liban. Dans le contexte du " Printemps arabe ", Thierry Meyssan a apporté son
soutien à des dirigeants arabes comme le libyen Mouammar Kadhafi ou le syrien Bachar al-Assad.  Plusieurs organisations françaises siègent à son conseil d’administration, comme le MRAP, de syndicats, comme le SGP, et des partis parlementaires de la gauche non socialiste (Les Verts, le PCF, le PRG).


Jean-Pierre Perrin, journaliste de Libération  qualifie en 2012 le Réseau Voltaire d' " office de propagande payé par les dictatures les plus abominables ", dont les informations ne méritent pas d'être commentées.

En 2008, son président déclare se sentir proche du Hezbollah en tant que principal réseau de résistance au Proche-Orient.


mardi 9 novembre 2010

Plan anti-chômage britannique: travail contre allocation

9 manifs, grèves ou blocages syndicaux à prévoir Outre-Manche ?
Le gouvernement britannique présentera cette semaine son nouveau plan anti-chômage. Sera-t-il assez concerté, égalitaire et respectueux ?

Deux semaines après avoir dévoilé un plan de rigueur sans précédent, le gouvernement conservateur britannique s'apprête à prendre des mesures musclées pour lutter contre le chômage. Ce nouveau dispositif sera présenté cette semaine par le ministre britannique du Travail, Iain Duncan Smith.

L'objectif du Eric Woerth britannique

Iain Duncan Smith ambitionne de réduire la facture des allocations, qui coûtent chaque année 190 milliards de livres sterling (220 milliards d'euros), et «casser le cycle de la dépendance».
Iain Duncan Smith décrit ce nouveau plan anti-chômage comme un «contrat» qu'il entend passer avec les 1,4 million de chômeurs de longue durée qui touchent des allocations hebdomadaires de 65 livres sterling (75 euros). Ces derniers se verraient contraints d'effectuer 30 heures par semaine de travail bénévole, donc non rémunéré, comme le ramassage d'ordures, le balayage des rues ou l'entretien des parcs et jardins, pendant quatre semaines.
En échange, le gouvernement compte garantir au bénévole un nouveau «crédit universel» qui remplacerait les catégories d'allocations existantes. Si le demandeur d'emploi ne se présentait pas à son poste, en revanche, il perdrait ses allocations pendant au moins trois mois.

Redonner aux chômeurs une «routine de travail»
Le bénévolat est-il humiliant pour un chômeur ?

Maintenir le lien
«Il s'agit simplement de redonner aux chômeurs une routine de travail, ce qui rendra leur profil bien plus intéressant pour un employeur qui cherche à pourvoir un poste», explique une source proche du ministère britannique du Travail au Guardian, journal travailliste.

Déjà des sanctions avant l'arrivée des Tories
La suppression des allocations était déjà prévue les bénéficiaires qui refusent de participer à une formation ou de se rendre à des entretiens d'embauche.

Le nouveau plan de la coalition britannique suscite la «controverse»

La députée travailliste Anne Begg (ci-contre à gauche) a estimé que ces 30h hebdomadaires de travail bénévole priveraient les chômeurs d'un temps précieux pour la recherche d'emploi. «Le problème, c'est justement de trouver un travail», a-t-elle déclaré.
Harriet Harman, une autre députée travailliste, a déclaré que les réformes étaient sans doute nécessaires, tout en jugeant les projets du gouvernement «inéquitables». Elle militent par ailleurs pour l'édulcoration de la législation contre la pornographie enfantine.

Au pouvoir, les partis deviennent responsables

Il y a tout juste deux semaines, la Grande-Bretagne a annoncé les coupes budgétaires les plus radicales de l'histoire moderne du Royaume-Uni. Le chancelier de l'Echiquier, George Osborne, a confirmé l'objectif annoncé en juin pour la réduction des dépenses publiques, alors fixé à quelque 83 milliards de livres (95 milliards d'euros) d'ici à 2015. A cet horizon, pour «éviter la faillite» et «s'éloigner du précipice», la Grande-Bretagne ne prend conseil ni de la Ch'tite Aubry, ni de Sa Cynique Majesté Royal, ni de Hamon-le benoît: il va supprimer 490.000 emplois publics.
Cela ne rappelle-t-il rien aux irresponsables de l'opposition hexagonale, qu'ils soient du PC, de la FSU ou du PS ?


Invité de Bourdin Direct ce lundi matin, le secrétaire d’Etat français chargé du Logement et de l’Urbanisme, Benoist Apparu, estime que le plan britannique qui prévoit de faire travailler gratuitement les chômeurs de longue durée est « une excellente idée ».

dimanche 5 juillet 2009

Le groupe britannique BT offre des congés non payés à ses salariés

De longues vacances contre une réduction de salaire

Afin d’éviter de nouvelles suppressions d'emplois, le groupe de téléphonie britannique BT, touché de plein fouet par la crise, propose à ses employés de longues vacances s'ils acceptent une réduction drastique de leur salaire, a-t-il indiqué samedi.

BT Group

Anciennement British Telecom, c’est l’opérateur historique britannique de télécommunications, indépendant de la Poste britannique depuis 1981 et soumise à la concurrence depuis 1982, est privatisé depuis 1984, c’est-à-dire 25 ans : c’était le temps où, en France, François Mitterrand était alors président avec le soutien d’une majorité socialo-communiste.
Il a déjà annoncé la suppression de 30.000 emplois au cours des deux dernières années. Frappé par la récession, BT, l'un des plus gros employeurs de Grande-Bretagne avec plus de 100.000 salariés, a en effet affiché des pertes de 1,3 milliards de livres (1,5 milliard d'euros) pour le premier trimestre de cette année.

Les options dans la tourmente


1- BT offre un an de congé sabbatique contre une réduction de salaire de 75%, a expliqué un porte-parole.

2-Le personnel se voit offrir également un paiement de 1.000 livres (1.176 euros) s'il choisit de passer à un temps partiel.

3-Une autre option est offerte aux parents qui peuvent choisir de ne pas travailler pendant les vacances scolaires pour rester avec leurs enfants.

La crise et ses conséquences


"BT est connu pour sa gestion des ressources humaines progressiste et sa flexibilité en ce qui concerne les employés", a souligné un porte-parole de la compagnie.
"En tant que l'un des principaux employeurs britanniques, je pense que c'est une façon très progressiste de gérer les coûts pendant une récession, plutôt que d'opter pour des licenciements", a-t-il ajouté.

Et les syndicats britanniques, sont-ils conservateurs ou radicaux ?

Est-ce qu'ils défilent à la française ?