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jeudi 29 juillet 2010

La véhémence serait le fait de MAM, selon Reuters, jamais des attaques de la gauche

La Garde des Sceaux se range du côté du Parquet contre l'USM

Reuters, agence de presse impertinente, c'est-à-dire partisane, juge « véhémente » l'intervention de Michèle Alliot-Marie

Dans Le Monde, la ministre ne laisse pas traîner la justice dans la boue.
L'opposition a en effet parlé de "justice aux ordres", dans le contexte de l'audition du ministre du Travail, Eric Woerth, jeudi 29 par la brigade financière, suite aux accusations sans preuves dont il est la victime dans l'affaire Bettencourt.

Michèle Alliot-Marie ne fait pourtant que répondre à la véhémence des accusations de l'USM
  • Véhémence ?
    Le mardi 6 juillet 2010, l'Union syndicale des magistrats (USM) a exhorté la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, à répondre à la mise en cause "inacceptable" du travail de la justice formulé à mots couverts (!) par le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux. Le syndicat a conservé ses travers d'ancien co-gestionnaire et estimé que la ministre doit "rappeler à nouveau le ministre de l'Intérieur à la mesure et au respect de la Justice".
  • Débordant de son rôle syndical, l'USM s'est livré à une critique politique, déplorant que Brice Hortefeux "confronté, en réalité à l'échec de sa politique, qu'il tente de masquer par des statistiques faussées, ait encore jugé utile de s'en prendre aux magistrats".
  • Dans un entretien accordé au Monde datée de vendredi 16 juillet, l'eurodéputée (Europe Ecologie) Eva Joly qui collabore à l'action de déstabilisation menée par Mediapart et Arnaud Montebourg contre Eric Woerth (lire PaSiDupes) affirma que le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, chargée de l'affaire Bettencourt, est un "procureur aux ordres".

    La ministre de la Justice était montée au créneau face aux attaques des radicaux

    La gauche ne s'attend pas suffisamment à des ripostes à ses agressions

    Dans une tribune publiée dans le quotidien daté du 30 juillet, la ministre de la Justice, sans jamais citer -par respect- le nom de son collègue du gouvernement, affirme qu'une intrusion dans une procédure en cours est "strictement incompatible avec la vision" qu'elle se fait de la justice et de sa fonction.
    "Je dis 'assez' aux attaques aussi absurdes qu'injustifiées qu'on a vu fleurir ces derniers mois et ces dernières semaines", écrit-elle.

    Des « probabilités » ne peuvent suffire pas à déshonorer
    Michèle Alliot-Marie dénonce le "mépris", "l'inconscience" et la "médiocrité" des hommes politiques, des avocats et même des syndicats de magistrats qui accusent le gouvernement d'intervenir dans certaines enquêtes en cours, dont celles ouvertes dans l'affaire Bettencourt/Woerth.

    Appel au respect des institutions de la République
    La ministre stigmatise également les magistrats qui "attaquent un magistrat, sans prendre garde qu'en insultant un procureur, ils insultent le ministère public et la magistrature tout entière".
    Le parquet de Nanterre, dirigé par le procureur Philippe Courroye, a ouvert quatre enquêtes préliminaires après la publication d'enregistrements clandestins réalisés par l'ancien majordome de Liliane Bettencourt.

    L'USM persiste et signe

    L'Union syndicale des magistrats (majoritaire), qui s'est sentie implicitement visée par la ministre, a répliqué en considérant que "réclamer une enquête indépendante n'est la remise en cause ni d'un homme ni des magistrats, mais le simple constat que le Parquet français n'est pas indépendant statutairement", mais faisant fi de son rôle de contre-poids aux syndicats.

    L'USM admet que le système est allé à vau-l'eau
    "Dans un contexte de reprise en main de la magistrature française, venir reprocher aux syndicats de magistrats de défendre une conception d'une justice indépendante et impartiale [difficile à démontrer dans les faits] conforme aux standards européens [qui a validé la fonction de nos procureurs] ne peut que surprendre", affirme le syndicat.
    Dans l'affaire Bettencourt, les enregistrements font notamment apparaître des soupçons de financement illégal de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, dont Eric Woerth était le trésorier, en 2007. Or, des enregistrements ne constituent nullement des preuves.

    Ostracisme de l'USM contre les magistrats non adhérents

    Malgré les demandes répétées de l'opposition et de certains magistrats, le procureur Courroye, hiérarchiquement soumis au ministère de la Justice comme les autres, a refusé la nomination d'un juge d'instruction, magistrat du siège indépendant. C'est l'une de ses prérogatives et tous les procureurs sont respectables, sauf pour l'USM.

    Le PS confirme une offensive concertée
    Dans un récent entretien accordé au Monde, Elisabeth Guigou (PS), bien qu'ancien Garde des Sceaux et visiblement nostalgique de la cogestion syndicale (donc responsable du désordre), s'en prit à Philippe Courroye, nommé à Nanterre contre l'avis consultatif du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Elle alla plus loin dans l'outrage à la magistrature debout en dénonçant une "proximité avec le chef de l'Etat".

    La ministre en fonction a du recadrer l'ex
    "Le parquet enquête, parle et défend les intérêts non de tel ou tel, mais de la société", écrit Michèle Alliot-Marie. "La justice n'appartient ni au gouvernement, ni à une poignée de spécialistes du bruit médiatique", lui rappela-t-elle.
    Depuis la révélation des écoutes dans lesquelles Philippe Courroye est cité, la ministre de la Justice s'est d'ailleurs rarement exprimée sur cette affaire. "Au nom de l'indépendance de la justice et afin de garantir au mieux la sérénité des enquêtes, je ne commente ni n'interviens dans les procédures en cours", souligne-t-elle.

    L'Union syndicale des magistrats (USM)

    Le président actuel de cette union syndicale de magistrats judiciaires est Christophe Regnard. Depuis les dernières élections syndicales de 2008, l'USM est majoritaire avec 63% des voix (contre 70% en 2006) et revendique ¼ des magistrats. Or, si l'USM est réellement moins agressive que le Syndicat de la Magistrature (SM) et FO-Magistrats, contrairement à l'image qu'elle développe depuis, sa régression de plus de quatre points face aux deux autres syndicats, ne laisse d'inquiéter sur la politisation de la justice.
    Entre les deux tours de l'élection présidentielle française de 2007, le SM s'était en effet ouvertement impliqué contre le programme de Nicolas Sarkozy. Depuis, pour conserver son avance, l'USM se radicalise dans son sillage.


    La justice est-elle neutre et équitable ?

    Le Parquet représente les intérêts de la nation et des citoyens: la république l'a institué en contre-poids de la puissance des syndicats. Les démocrates ne peuvent que se féliciter de la grande sagesse des textes de la République.
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