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jeudi 16 novembre 2017

Le "terroriste" franco-palestinien Salah Hamouri fait quitter l'Assemblée à LFI

Obono donne le signal de sortie

Les élus LFI et communistes ont quitté l'Assemblée lorsque le député Habib a évoqué le "terroriste" franco-palestinien Salah Hamouri

La France Insoumise quitte l'Assemblée lorsque le député Habib parle du "terroriste" franco-palestinien Salah Hamouri
L'enjeu n'était pas social: la colère de l'extrême gauche est fondée sur son engagement pro-palestinien. 

Ces députés des Insoumis et communistes ont quitté l'hémicycle de l'Assemblée en pleine séance, ce mercredi 15 novembre, pendant la question au gouvernement du député UDI franco-israélien Meyer Habib, né à Paris d’une famille d’origine italo-tunisienne, au sujet des Palestiniens Salah Hamouri et Marwan Barghouti. 

Ils entendaient protester contre des propos jugés virulents

"Quand
le Quai d'Orsay a déclaré espérer la libération de Salah Hamouri, j'ai eu honte. Salah Hamouri est un terroriste, pas un prisonnier politique", a estimé Meyer Habib, alors que les Insoumis commençaient à quitter leurs bancs, au signal de Danièle Obono.

Qui est 
Salah Hamouri ?
 
Avocat franco-palestinien de 32 ans, il a été inculpé en 2005 sous la double accusation d'un projet de tuer le rabbin Ovadia Yosef et d’appartenance au Front populaire de libération de la Palestine, FPLP, une organisation marxiste-léniniste palestinienne, placée sur la liste officielle des organisations terroristes du Canada, des États-Unis, d'Israël, de l'Australie et de l'Union européenne, qui combine nationalisme arabe et marxisme, fondée en 1967 par Georges Habache qui détourna un avion à Orly en 1978, mais soigné en France, en 1992, pendant les années Mitterrand-Fabius, quand il fut victime d'un AVC, et Ahmed Jibril, à la tête d'un groupe preneur d'otages de militaires israéliens pendant la guerre du Liban.
Résultat de recherche d'images pour "salah hamouri"
Il a épousé Elsa Lefort, fille de l’activiste antisémite et communiste Jean-Claude Lefort (un des leaders de l’organisation illégale BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions, campagne internationale appelant à exercer diverses pressions économiques, académiques, culturelles et politiques sur Israël) et président de la très agressive Association France Palestine Solidarité, qui milite pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, chef de la Fraction armée révolutionnaire libanaise (FARL), condamné à la prison à perpétuité pour complicité d'assassinat terroriste et détenu en France depuis 1984.

Qui est Marwan Barghouti ? 
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Chef de groupe armé palestinien âgé de 58 ans, il fut l'un des principaux meneurs de la première Intifada en 1987. Son activisme dans la seconde Intifada en 2000 fait de lui l'un des Palestiniens les plus recherchés par les forces de sécurité israéliennes. Arrêté en 2002, puis condamné par une cour civile israélienne à cinq peines de prison à perpétuité pour le meurtre de cinq personnes et pour soutien au terrorisme.
Résultat de recherche d'images pour "mairie Stains Azzedine Taibi  banderole libération de Marwan Barghouti"Un réseau de villes et collectivités françaises milite pour la libération de Marouane Barghouti : Stains (PCF, son maire Azzedine Taïbi, ci-dessus, photo 1, a fait placarder une affiche de soutien au fronton de la mairie, photo 2), Ivry-sur-Seine (PCF), Valenton (PCF) Gennevilliers (PCF), La Courneuve (PCF), Pierrefitte-sur-Seine (PS), La Verrière (PCF), Vitry-sur-Seine (PCF).

mercredi 11 octobre 2017

Le Parti socialiste se vide: Cherki passe au M1717

L'ancien député frondeur Pascal Cherki quitte le PS pour rejoindre Hamon

Proche soutien de Benoît Hamon pendant la présidentielle, Pascal Cherki a annoncé mardi qu'il quitte le parti socialiste
 


Lui-même chassé de l'Assemblée nationale, il se dit "sans amertume" au moment de rejoindre le mouvement M1717, qui représente davantage, selon le quinqua, "les enjeux de la gauche de demain".

Le verdict des urnes, à la présidentielle, puis aux législatives, ne l'a pas éclairé. "J'ai pris le temps de la réflexion. Je ne voulais pas le faire sur une impulsion", a raconté cet ancien membre de la direction d'un parti qu'il avait rejoint en 1982, il y a 35 ans.

Cherki, de profil, derrière Hamon
L'ancien député frondeur désavoué par ses électeurs a le sentiment que "la volonté sincère de représenter les salariés" -et non plus l'ensemble de sa circonscription perdue - qui avait présidé à sa décision d'adhérer "s'est complètement évaporée", notamment pendant le quinquennat Hollande. "Le PS, quand il exerce le pouvoir, n'est pas capable de faire autre chose que de gérer la société un peu différemment des libéraux", a-t-il regretté. 

"Le PS a progressivement dérivé vers un rapport technocratique à la société qui, sous couvert de la 'culture de gouvernement', l'a conduit progressivement à épouser l'agenda libéral", a-t-il complété dans un message posté sur Facebook pour expliquer sa décision. 

Cherki a estimé qu'il faut "reconstruire la gauche"

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Eliminé dès le premier tour aux dernières législatives à Paris, Cherki (assis, ci-contre) considère que ce n'est pas avec le PS qu'on arrivera à le faire". "Je ne le vois pas être aujourd'hui la force d'impulsion qu'il a été pour la gauche", a-t-il estimé. Si Hamon et ses 6% à la présidentielle le satisfont, il rejette "une ligne politique: 'ni Macron, ni Mélenchon' "

L'ex-maire de Paris 14e de Paris (2009-2014) a donc décidé de rejoindre le Mouvement du 1er juillet, créé par l'ancien candidat socialiste écrasé à la présidentielle, Benoît Hamon (6%) qui, pense-t-il, porterait "les enjeux de la gauche de demain : mutation du travail (), impératif écologique (alors qu'Europe Ecologie-les Verts s'est fait pulvériser), renouvellement des institutions (VIe République), refondation de l'Europe". 

Bien qu'il soit revenu sur la promesse au centre de sa campagne, l’abrogation de la loi Travailles 12 et 23 septembre, Hamon a manifesté avec la CGT et LFI contre la loi Travail que Macron porte depuis plus de cinq ans !
"
Je commencerai par un geste très politique et très symbolique. Sans état d’âme, j’abroge la loi Travail [symbole] d’un déni de démocratie", avait déclaré Benoit Hamon devant l’Association des journalistes de l’information sociale (AJIS) à la mi-janvier
...
 
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Il est revenu sans scrupules sur sa promesse d’abroger la loi Travail, au cours d’un entretien accordé au Figaro, à RTL et à LCI, le dimanche 19 février. "Ce que je souhaite, c’est que nous pensions demain une nouvelle loi Travail. Nous trouverons matière à nous rassembler", a-t-il eu le culot d’affirmer devant les micros et les caméras, trahissant les milliers de manifestants, étudiants et travailleurs en lutte, qui se sont battus à ses côtés. Toutes ces contorsions pour "rassembler" Cherki ?
"D'autres camarades y pensent. Je ne serais pas étonné que, dans les prochains jours, les prochaines semaines, certains fassent comme moi", a annoncé Cherki.
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Issu d'une famille juive algéroise aisée de commerçants, Cherki est né en 1966 à la clinique des Bleuets (clinique des métallos de la CGT). Son père (militant au PSU) interrompit ses études, d'autant que son épouse (UNEF et militante CFDT) et mère de Pascal devint psychanalyste. Ses parents choisirent de le placer dans un collège privé (Sévigné). Il est ensuite inscrit à la fac de Sceaux dont un cousin de son père est le doyen : il tente Sciences Po et redouble sa 2e année de droit (il est meneur UNEF-ID) en 1986. Membre du MAC, il s'implique fortement à SOS Racisme et à l’UNEF (1987-1988), milite pour le retrait du projet de loi Devaquet et vire gauchiste et libertaire dans ses actions (combat du fascisme en parallèle du combat syndical au sein de l'UNEF): il est permanent à l’UNEF et à SOS Racisme en alternance. 1992 - mouvement étudiant contre les réformes Jospin: la manifestation du 25 janvier 1992 est qualifiée de "manif du désamour avec le PS". Attaque de Cambadélis qui a voté la loi Marchand. Pancartes "le PS a atteint mon seuil de tolérance".  
1993 : l'UNEF se fracture. Olivier Girardin (Nouvelle gauche) est dirigeant des rocardiens appartenant à la nouvelle génération avec Benoît Hamon, qui n'obtiendra jamais sa licence d'histoire. Après sept années d'activisme, Cherki quitte la fac de Sceaux fin 1993 et tente l’examen d’entrée à l’Ecole d’avocats. Volontaire pour faire son armée, il est affecté au service de presse de l’Elysée. 1996: il participe aux manœuvres avec la LCR qui permettent la prise de la fac de Caen : création de 'Ni partisans, ni complaisants'.
Hamon, Cambadélis, Mélenchon, Moscovici,
Bartolone, Glavany, Valls
autour de Rocard (de gauche à droite)
Au Bureau national de l'UNEF, la majorité dirigée par Christophe Borgel est post-lambertiste, autour de Cambadélis. Pendant la Guerre du Golfe, Cherki prend part à la contestation du gouvernement à travers la FIDL (Fédération indépendante et démocratique lycéenne; présidents successifs: François Delapierre, Delphine Batho) et la NES. Cambadélis vote pour et Cherki contre la guerre.

La vie d'apparatchik socialiste de Cherki est mieux connue, notamment sa "carrière" d'avocat (1995-2001). Il serait devenu avocat alors qu'il était secrétaire général de SOS Racisme (décembre 1992-juillet 1993). Il plaida d'ailleurs pour SOS Racisme dans des procès contre le négationnisme.

On sait moins qu'une des tantes paternelles fut psychiatre pour le FLN, tandis que le frère de son père devint PDG des éditions du Seuil.


La presse parle beaucoup des transfuges socialistes qui se sont ralliés à Macron. Les media ne mentionnent pas les socialistes qui rejoignent Hamon : outre Cherki, on peut nommer le député Régis Juanico, l'ancienne ministre Dominique Bertinotti, le député européen Guillaume Balas et les anciens députés Barbara Romagnan et Mathieu Hanotin. Laura Slimani, ancienne présidente des Jeunes socialistes, a quitté le PS à son tour pour rejoindre le Mouvement du 1er juillet, le 2 octobre 2017.
En Ile-de-France, Benoît Hamon et ses partisans se rallient aux Verts. 
Le 10 octobre 2017, une dizaine de conseillers régionaux dont Benoît Hamon quittent le groupe socialiste du conseil régional d'Ile-de-France pour former un nouveau groupe d'une vingtaine de conseillers associant les écologistes radicaux.


dimanche 17 septembre 2017

Fête de l’Humanité 2017 : l'ambiance n'est pas à la fête

Le PCF et La France insoumise règlent leurs comptes

Le secrétaire national du PCF a multiplié les piques contre Mélenchon

Pierre Laurent (PCF) en est à taper sur un grand absent 
Jean-Luc Mélenchonde la Fête de l’Humanité,
Résultat de recherche d'images pour "Pierre Laurent Melenchon"
le leader de La France insoumise (LFI), ci-contre à droite
Dans sa traditionnelle allocution aux forces de gauche et du mouvement social, samedi 16 septembre, P. Laurent a notamment fustigé "les sirènes dégagistes" portées selon lui durant la campagne présidentielle par "Emmanuel Macron, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon". 

Alors que la tête de gondole de la France insoumise  est en déplacement à La Réunion, boudant  la "fête"  qui se déroule jusqu’à dimanche au Parc départemental de La Courneuve (Seine-Saint-Denis)Mélenchon était omniprésent dans toutes les discussions de ce rendez-vous annuel de la gauche extrême

"Personne ne peut prétendre détenir la vérité à lui tout seul", a martelé Laurent, deux fois, au cours de son allocution pour dire ce qu’il pensait du tribun et de son désir d’hégémonie à gauche. "On a tout intérêt à faire front commun, à continuer à construire une alternative à gauche," a insisté, un brin pathétique, le patron d'un PCF agonisant qui se rêve en pivot de la gauche anti-Macron. 

Fronde anti-Pierre Laurent au PCF 

Revenant sur la campagne présidentielle, le secrétaire national s'est félicité d'avoir eu "raison de faire barrage à Le Pen. "Nous sommes fiers d’avoir contribué à [son] échec et nous allons continuer". Un message à peine voilé à J.-L. Mélenchon qui n’avait pas donné de conseil de vote dans l’entre-deux tours de l’élection présidentielle. 
Les députés de La France insoumise qui avaient fait le déplacement et qui se trouvaient au premier rang pour applaudir Pierre Laurent avaient peine à manifester leur joie. Certains ont même résisté à l'envie de quitter le stand du PCF pour montrer leur mécontentement. 

Les règlements de compte ont eu lieu sur le réseau social Twitter. 
Résultat de recherche d'images pour "Eric Coquerel"
Eric Coquerel a notamment regretté que "comme en 2012, la direction du PCF passe la Fête de l’Huma à taper sur son candidat à la présidentielle" et le député de Seine-Saint-Denis a qualifié le discours du camarade P. Laurent de "méprisant et violent".  Son collègue Alexis Corbière, qui ne cachait pas son exaspération, a souligné que "Pierre Laurent n’a pas un mot critique contre le PS", dont plusieurs membres de la direction collégiale provisoire étaient également présents.  

"Laisser de côté la bataille d’egos et de la suprématie" 
Juste après le discours, Corbière a déclaré au Monde "ne pas comprendre pourquoi Pierre Laurent passe son temps à égratigner Jean-Luc Mélenchon""Il n’a pas eu un mot sur la marche du 23 septembre contre "le coup d’Etat social" [que La France insoumise organise et à laquelle le PCF envisage d’envoyer une délégation]. On était comme des invités à un repas qu’on insulte dès l’entrée. Il faut être très bien élevés pour rester jusqu’au dessert et on l’a fait…", a continué le député de Seine-Saint-Denis. 

Un peu plus tard, Corbière est revenu à la charge.
Lors d’un débat sur "le dégagisme", il a soutenu que La France insoumise est à la recherche d’un nouveau vocabulaire pour parler au peuple et atteindre les abstentionnistes, "qui n’en ont rien à faire des cartels d’organisations et des chefs à plumes". Le public présent l’a vivement applaudi. 

Résultat de recherche d'images pour "Sébastien Jumel"Sébastien Jumel, député-maire PCF de Dieppe, Seine-Maritime, a enfoncé le clou au cours de ce même débat lançant qu’il faut "laisser de côté la bataille d’egos et de suprématie pour se battre ensemble". S. Jumel participera en effet à la journée de mobilisation syndicale du 21 septembre et à la marche du 23. 

Les communistes ont fait un bon accueil à Benoît Hamon


Résultat de recherche d'images pour "Hamon 6%"
Loin de ces crispations entre le PCF et LFI, Monsieur 6% n'a pas, quant à lui, les faveurs des frondeurs communistes. 
Assis au premier rang aux côtés d’Anne Hidalgo, la maire PS de Paris, et de David Cormand, secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), il a été salué par P. Laurent pendant son discours, recevant de l’auditoire un tonnerre d’applaudissements.

Plus tôt, c’est dans la même bonne ambiance que le frondeur socialiste a inauguré le stand de son mouvement du 1er juillet (M1717) à La Courneuve. Assailli par les demandes de photos et les caméras de télévision, le candidat socialiste éjecté sans appel de la compétition dès le premier tour de la présidentielle a dû jouer des coudes pour se frayer un passage, monter sur l’estrade et prononcer un bref discours dans lequel il n'a pas pas épargné la bête noire du PS : profitant de l'absent de Jean-Luc Mélenchon, Hamon s'est lâché. " A gauche, celui qui prétend à l’hégémonie se casse les dents", a estimé Hamon, jouant au contraire sur le "désir d’unité" exprimé, selon lui, par la base. Ce désir, a-t-il développé, "suppose que quand on entend une parole différente que soi [la sienne] à gaucheon ne considère pas que le réflexe soit de faire son enclos pour (s’en) protéger".
Hamon n’a pas eu un mot en revanche sur le tout récent entretien-fleuve de Mélenchon avec Marianne, dans lequel le chef des Insoumis a ruminé ses aigreurs, affirmant que si l’ex-socialiste avait retiré sa candidature, il aurait été élu président.Si Hamon avait retiré sa candidature, "il serait premier ministre et moi président.

Hamon a toutefois défendu sa présence dans la manifestation du 23 septembre, organisée par La France insoumise. Il devrait passer, ce samedi-là, dans le carré de tête. Une fois n'est pas coutume. Il a répété qu’il sera présent à chaque mobilisation de gauche "sans sectarisme" et "sans regarder la carte d’identité de ceux qui organisent". 


Image illustrative de l'article Mouvement du 1er Juillet
Hamon ne représente plus qu'un courant très minoritaire, M1717, du Parti socialiste. Il est composé de quelques personnalités de second ordre ou sortis de l'Assemblée Nationale, le député-apparatchik Régis Juanico, l'ancienne ministre Dominique Bertinotti (recasée conseillère d'État dès juillet 2014), le député européen Guillaume Balas (à la faveur du scrutin de liste) et d'ex-députés, Barbara Romagnan et Mathieu Hanotin, éliminés en juin 2017. L'eurodéputé (depuis 8 ans) Yannick Jadot (Europe Ecologie-les Verts, EELV) a même renoncé à rejoindre ce mouvement croupion qui se veut pourtant socialiste et écologiste.

samedi 2 septembre 2017

Ordonnances: le PS ne participera pas à la contestation sociale, mais...

A la rue, le Parti socialiste et FO envoient des signaux contraires

Le PS ne participera pas à la contestation sociale, mais...

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Olivier Faure
Le Parti socialiste n'appellera pas à manifester contre les ordonnances sur la loi travail. Contrairement à l'extrême gauche, la CGT, un syndicat, et à La France insoumise, un parti politique, les socialistes ne seront pas dans la rue les 12 et 23 septembre. 
"Nous ne sommes ni syndicalistes, ni Insoumis", a lancé vendredi le président du groupe Nouvelle Gauche à l'Assemblée nationale, Olivier Faure, à l'occasion d'une conférence de presse.
Le PS préfère lancer une consultation avec les syndicats et les autres formations de gauche, a annoncé le chef de groupe parlementaireL'objectif est de s'accorder sur quelques points de contestation en commun "pour avoir plus de poids dans l'opinion publique". 

Les cadres et militants pourront toutefois participer aux manifestations à titre individuel

Le numéro deux du parti, Rachid Temal, s'est chargé du grand écart. Ex-MJS, patron du PS dans le Val-d'Oise (DVG aux sénatoriales de 2004) et ancien directeur général adjoint de J.-P. Huchon, chargé de la stratégie et des politiques publiques au Conseil régional d'Ile-de-France et actuel, Temal est un apparatchik qui monte : sera-t-il premier secrétaire du PS  derrière  Jean-Christophe Cambadélis? 

Début 2015, à 42 ans, à la suite de la réorganisation du CRT, Rachid Temal avait entamé une procédure aux prud'hommes de Paris pour obtenir plus de 330.000 € de dommages et intérêts pour licenciement sans cause (oui, on sait, c'est bizarre de la part de quelqu'un qui veut partir, mais c'est ainsi). "Cher payé pour quelqu'un qu'on voyait peu au bureau", persifla un fin connaisseur du CRT, rapporté par Marianne. Temal ne fait pas travailler pour lui de collaboratrice familiale, mais les prud'hommes...
En juin 2015, il a été reconduit au bureau national, au côté de Christophe Borgel, responsable du pôle 'élections'.
Il se revendique alors comme un 'hollandais' et anime ce courant avec Stéphane Le Foll, le ministre intermittent au four de l'Agriculture et au moulin de la communication.

Proche de Jean-Christophe Cambadélis, Rachid Temal a assuré toute la partie logistique du référendum socialiste.
Les parlementaires Luc Carvounas et Emmanuel Maurel, par exemple, devraient grossir les rangs du cortège syndical. Ils représentent en effet l'aile gauche du PS.

Olivier Faure, en revanche, ne mélange pas les genres. "Nous sommes une opposition, mais nous avons vocation à incarner une alternance", a fait savoir Faure, pour se démarquer de son homologue Jean-Luc Mélenchon, qui, selon lui, a cédé au "spectacle". 

"C'est une réforme idéologique qui ne crée pas de sécurité, mais de l'insécurité (pour les salariés)", avait commenté Rachid Temal

Résultat de recherche d'images pour "PS contestation sociale"Il faut dire que les Insoumis n'ont pas manqué de rappeler que les socialistes avaient posé les premières pierres de cette réforme en 2016 avec la loi El Khomri, voulue par Macron de l'Elysée ou il fut conseiller à Bercy où il fut ministre de Manuel Valls. 
"Concernant la hiérarchie des normes, notamment, nous avons été mis en difficulté dans l'Hémicycle par Jean-Luc Mélenchon qui nous renvoyait la responsabilité", reconnaît Régis Juanico, député de l'aile gauche. Ce dernier rappelle que le groupe Nouvelle Gauche avait voté à l'unanimité contre le projet de loi d'habilitation. 

De nombreuses lignes rouges cristallisent la contestation du PS sur les ordonnances, le périmètre géographique pris en compte pour le licenciement collectif, l'encadrement des indemnités prud'homales, l'ouverture d'un droit à la négociation dans les PME. "C'est une réforme idéologique qui ne crée pas de sécurité mais de l'insécurité" pour les salariés, a dénoncé Rachid Temal. 
"C'est une occasion ratée, un rendez-vous manqué avec l'emploi et le dialogue social. Ce qui se passe a l'apparence du bon sens mais va menacer la façon dont le dialogue social va s'organiser dans le pays", a abondé Rita Maalouf, 
Résultat de recherche d'images pour "Rita Maalouf"
Résultat de recherche d'images pour "Rita Maalouf"candidate PS dans le Val d'Oise, née au Liban, qui créa la polémique en déclarant dans son CV de campagne qu'elle exerçait la 'Profession' de 'Vice Présidente d’un établissement bancaire", ce qui fut contesté. Elle n'aurait pas été davantage "associée"au sein de la société Fidei Finance Consultants, pas plus que diplômée de l’Ecole Spéciale d’Architecture (ESA). Au moins a-t-elle reconnu avoir été contrôlée positive lors d’un test anti-dopage à l’issue du Marathon de Beyrouth de 2003...

Les dirigeants PS regrettent en outre que le débat parlementaire soit convoqué a posteriori de l'entrée en vigueur de la loi. 
"C'est une parodie de débat parlementaire et un déni de démocratie", s'est insurgé Olivier Faure. 
"Le calendrier a été bien pensé pour prendre tout le monde de vitesse, mais les macronistes ne doivent pas crier victoire, ils risquent d'être rattrapés par la réalité. La baisse des contrats aidés va faire très mal", anticipe Régis Juanico. 

Certains socialistes s'exaspèrent de la position du secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly.
En première ligne contre la loi El Khomri mais bienveillant sur les ordonnances, son organisation syndicale est pourtant aussi ambiguë aujourd'hui que le groupe PS. "La dernière fois FO était pour un retrait de la loi préalable à toutes discussions", n'a pas oublié l'amer Stéphane Le Foll sur France 2.  

mercredi 3 mai 2017

65% de l'électorat de la France insoumise rejettent le vote Macron et optent pour l’abstention ou le vote blanc

Les partisans de Mélenchon optent pour l’abstention ou le vote blanc

Seuls 34,83% des militants de "La France insoumise" se sont prononcés pour un vote Emmanuel Macron 

La France insoumise est fermement déterminée à ne pas voter Emmanuel Macron. 
Parmi ceux qui ont participé à la consultation de l'entre-deux-tours lancée par Jean-Luc Mélenchon en vue du second tour de l'élection présidentielle, seuls 34,83% des 243.128 militants se sont prononcés en faveur d'un vote pour le candidat En Marche! dimanche. 
La consultation a rassemblé plus de la moitié des 430.000 inscrits de lafranceinsoumise.fr. 

Les plus de 65% restant se partagent entre le vote blanc ou nul (36,12%) et l'abstention (29,05%)

Jean-Luc Mélenchon a refusé de faire passer une consigne de vote lui-même. 
"Je ne suis pas un gourou, je ne suis pas un guide", a-t-il expliqué vendredi, tout en se prononçant fermement contre le Front national et Marine Le Pen. 

"Soyez une personne libre."
Ni Macron ni Le Pen. "Il ne s’agissait pas de déterminer une consigne de vote mais d’organiser la prise de parole des insoumis.es au sujet de leurs choix de second tour", rappelle encore la plateforme militante. 
Pendant que Marine Le Pen drague ouvertement les électeurs de Jean-Luc Mélenchon, comme ceux de la droite républicaine, pour tenter de faire mentir les sondages défavorables, le vote FN est écarté au nom de "l’attachement profond de la France insoumise aux principes d’égalité, de liberté et de fraternité".


Résultat de la consultation de la  : 36,12% pour un vote blanc/nul ; 34,83% pour un vote Macron ; 29,05% pour l'abstention.

Drapeau tricolore d'un genre très spécial pour ces patriotes



Mélenchon sur la même ligne que Marine Le Pen contre Macron

Via une vidéo postée sur son compte Twitter, vendredi,
Marine Le Pen a appelé vendredi les électeurs de La France insoumise à mettre "les querelles et les divergences de côté" et à "faire barrage à Emmanuel Macron" au second tour de la présidentielle.